Pérou
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États-Unis
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3 projets
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Roumanie
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Biélorussie
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Lituanie
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Léttonie
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Finlande
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Afghanistan
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Inde
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Inde
4 projets
Bangladesh
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Singapour
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Indonésie
5 projets
Portugal
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Espagne
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Italie
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Danemark
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Suède
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Allemagne
20 projets
Pologne
4 projets
Hongrie
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Serbie
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Monténégro
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Grèce
7 projets
Australie
2 projets
Philippines
1 projet
Les groupements de développement agricole sont intégrés à un dispositif de gestion durable des forêts et des pâturages. Ils sont devenus des structures démocratiques auxquelles participent tous les segments de la population, notamment les femmes, et qui représentent les intérêts de tous. En Tunisie, les Groupements de développement agricole (GDA) sont les seules structures locales démocratiquement légitimées.
Vu le scénario attendu pour la Tunisie au cœur du changement climatique, dont on ressent clairement les effets (raréfaction des ressources en eau, déclin du couvert végétal, érosion des sols, sècheresse, étalement urbain au détriment des terres agricoles…), il faut rationaliser les consommations et utiliser au mieux nos ressources naturelles. Dans ce contexte intervient le projet du jardin familial. En effet, l’agriculture est l’un des piliers de l’économie, qui ne cesse d’affirmer sa résilience et son rôle majeur pour assurer une certaine stabilité malgré les crises économiques, politiques et sanitaires.
« Les Jardins familiaux » est un projet de fermes familiales dans la région de Boukhil, de la Délégation d’El Krib, gouvernorat Siliana, mis en œuvre par le groupement féminin Kadihat Boukhil et le groupement de développement agricole de Boukhil en partenariat avec le Commissariat régional de Siliana et l’Office du développement sylvo-pastoral du Nord-Ouest.
Soixante familles de la zone rurale de Jbel Boukhil (Dawwar Al-Abidah et Al-Daryasia) bénéficient de ce projet d’une durée de trois ans environ entre la mise en œuvre et le suivi.
La plupart des bénéficiaires ont déjà fait des tentatives personnelles pour valoriser les terres autour de leurs maisons. L’objectif de ce projet est donc d’améliorer leurs pratiques et de les impliquer dans un cycle économique pour :
· réduire les dépenses de la famille
· jouir des revenus des terres
· consommer des produits naturels (sans pesticides / utilisation des matières organiques fournies par les éleveurs)
· améliorer l’esthétique de la région, d’autant plus que la zone est adjacente à un parcours de santé.
· inculquer la culture de gestion et d’autonomie chez les citoyens
· rendre la région plus épanouissante
Par là même, le projet contribue à
· valorisation les semences originales tunisiennes
· réduire le phénomène d’exode rural
· développer territoire
· changer le regard sur la prétendue infériorité de la campagne, en démontrant son rôle pivot dans le développement du pays.
Cependant, les animaux sauvages et domestiques, les maladies et les ravageurs constituent une menace pour les produits.
Afin de surmonter ces obstacles, nous, les responsables du groupement Kadihat Boukhil et du groupement de développement de Boukhil, nous engageons à clôturer, à organiser des formations dans le domaine agricole (techniques agricoles modernes, surveillance des maladies et comment y faire face) en proposant des journées d’information sur la valeur des semences tunisiennes d’origine dans leur résistance aux changements climatiques et sur les maladies de l’animal transmises par le biais des plantes. Ceci pour contribuer à la réussite du projet et assurer son efficacité et sa rentabilité.
L’un des effets les plus frappants de la polarisation est l’augmentation de la distance entre les citoyens, les acteurs sociaux et politiques et les intellectuels. La pandémie de Covid-19 n’a fait que rendre cette méfiance transparente, donnant l’occasion aux politiciens populistes de profiter du discours anti-scientifique pour alimenter davantage la polarisation et ainsi diviser la société et accroître leur pouvoir. L’anti-intellectualisme est à la fois une expression et un facteur conditionnant des niveaux élevés de méfiance que l’on observe dans le monde contemporain. L’accès à internet, loin de remédier à ces distances, a exacerbé l’exclusion des identités et fragmenté davantage la société en petites tribus. Dans ces conditions, il y a peu de possibilités de construire un nouveau contrat social. Si quelque chose est nécessaire dans de nombreuses sociétés, c’est d’abord de construire des espaces de rassemblement, de formation et d’échange d’idées afin de réfléchir collectivement à un pacte social inclusif et pluriel qui dépasse les paramètres des expériences passées.
Il ne s’agit pas d’une préoccupation mineure. L’un des éléments fondamentaux qui a permis la formation de l’idée d’un contrat social est précisément la rétroaction entre les acteurs sociaux et politiques et les intellectuels tels que Jean-Jacques Rousseau, qui ont façonné les préoccupations et les besoins d’une société en quête d’une transformation du système politique. Pour réfléchir à la possibilité de construire un nouveau pacte social, il est important d’ouvrir des espaces de dialogue et d’échange qui évitent la reproduction des hiérarchies et des bulles qui isolent les différents acteurs dans leurs zones de confort, parmi leurs « pairs ». Il s’agit plutôt de forcer un échange horizontal capable de restaurer la confiance interpersonnelle, en créant les conditions d’un dialogue démocratique, pluriel et surtout délibératif. Un nouveau contrat pour le 21e siècle ne peut s’épanouir que sur la base d’un rapprochement honnête entre les différents acteurs, la réduction de la polarisation et la formation d’un engagement pour le bien commun, en reconnaissant l’importance du pluralisme.
Le Pérou est aujourd’hui l’un des pays les plus compliqués pour la formation de ces espaces. Non seulement il existe une forte polarisation entre les élites, mais la société est profondément fragmentée par des différences politiques et des identités sociales apparemment irréconciliables. Au cours des cinq dernières années, ces tendances se sont aggravées, conduisant le pays à connaître une crise politique persistante qui s’est traduite par l’interruption constante des mandats présidentiels, une tentative de coup d’État et, enfin, une réponse autoritaire aux protestations sociales et à la violation des droits humains. La démocratie péruvienne, qui avait été saluée au niveau international pour sa continuité depuis la transition de 2001, est étouffée par des tensions entre des acteurs méfiants qui se perçoivent comme des ennemis sociaux plutôt que comme des rivaux politiques dans un concours démocratique. Politiciens, acteurs sociaux, citoyens et intellectuels manquent non seulement d’espaces de dialogue, mais surtout de volonté. L’épuisement du pluralisme prépare la mort lente de la démocratie.
Est-il possible de renverser cette situation ?
Les réponses de l’intelligentsia sont insuffisantes. Les élites culturelles comprennent ce problème comme un problème d’éducation. C’est pourquoi leurs solutions tendent à prendre la forme de projets « civilisateurs » à travers l’organisation de conférences ou la publication de magazines qui cherchent à enseigner aux citoyens et aux hommes politiques comment les choses devraient être faites, comment le monde devrait fonctionner… comment ils devraient se comporter. La réaction est donc plutôt le rejet et la méfiance, ce qui creuse le fossé entre ces acteurs et limite encore davantage les possibilités réelles de compréhension et de dialogue. Que se passerait-il si les chercheurs pouvaient ouvrir le dialogue en reconnaissant les acteurs politiques et sociaux comme des pairs dans la formation des idées ? Serait-il possible de rétablir la confiance en reconnaissant les contributions de ces acteurs – en écoutant plutôt qu’en dictant –, en intégrant leurs doutes, leurs critiques et leurs opinions ? Le pluralisme exige la reconnaissance, et la reconnaissance de l’autre comme égal mais différent doit être la base de la formation d’un nouveau contrat social.
C’est pourquoi ce projet propose de donner une tournure au rôle des intellectuels dans la création d’espaces de dialogue. Plutôt que d’organiser des conférences publiques avec des orateurs principaux et des auditeurs passifs, nous proposons d’organiser des ateliers en tant qu’espaces de dialogue où les intellectuels et les acteurs sociaux et politiques peuvent échanger des idées. Dans ces ateliers, un groupe d’intellectuels de différentes disciplines et origines sociales présentera des projets d’essais pour discussion avec différents types d’acteurs tels que des dirigeants syndicaux, des politiciens locaux, des journalistes, des organisations paysannes et indigènes. L’objectif n’est pas d’informer les autres participants sur les sujets et les hypothèses, ni de les interviewer en tant que sujets d’étude, mais d’écouter et de reconnaître ces acteurs dits « non académiques » en tant que partie cruciale du processus. Ces essais se concentreront sur cinq thèmes cruciaux pour repenser le contrat social : l’idée de démocratie et d’autonomie, la reconnaissance de l’autre, le rôle démocratisant des mouvements sociaux, la culture politique des citoyens et la participation politique. Ces événements seront organisés dans différentes villes du pays, en recherchant la plus grande représentation possible et en poursuivant l’implication d’une pluralité d’acteurs, y compris principalement des dirigeants d’organisations sociales et des activistes qui ont été historiquement marginalisés dans le débat politique et intellectuel.
L’objectif principal du projet est de créer un espace de discussion démocratique qui brise les barrières artificielles entre les universitaires et les citoyens. Ce faisant, nous espérons contribuer à la reconnaissance d’idées et de types de connaissances traditionnellement exclus de la production académique et paradoxalement engagés dans l’inclusion politique. Il est important de préciser qu’il ne s’agit pas d’événements de « validation » provisoires, mais de véritables espaces de discussion et de retour d’information afin que les différents acteurs puissent évaluer cette reconnaissance comme substantielle et importante. Pour ce faire, les universitaires impliqués seront formés à ce type de conversation et les ateliers se tiendront dans des espaces publics qui ne sont pas traditionnellement considérés comme des lieux universitaires. Nous travaillerons avec l’Instituto de Estudios Peruanos, une institution académique respectée, plurielle et indépendante, engagée dans le développement social et politique du Pérou. Nous espérons ainsi réduire la distance et la méfiance entre ces acteurs, en rapprochant le débat intellectuel des acteurs politiques et sociaux concernés, cherchant ainsi à construire un pont qui permette de réduire la polarisation et de promouvoir la construction de demandes basées sur des agendas axés sur le bien commun.
Les produits du projet sont variés. Tout d’abord, un livre en libre accès contenant les essais discutés lors des réunions de travail sera publié. Ce livre ne reconnaîtra pas seulement la valeur des contributions des différents acteurs, mais réfléchira également sur cette expérience de dialogue dans la formation d’idées, afin que ces pratiques puissent être adaptées par d’autres projets lors d’interventions futures. Ce livre sera présenté lors d’événements virtuels sur les réseaux sociaux qui incluront certains participants « non académiques » des ateliers décrits ci-dessus.
Pour s’assurer que ces réflexions soient partagées avec un public plus large, ce contenu sera converti en format podcast afin que cette expérience puisse également être connue dans d’autres pays.
Enfin, l’expérience des ateliers elle-même sera systématisée et analysée, en essayant de tirer parti de ces espaces en tant que laboratoires d’échanges démocratiques et d’identifier les éléments, discours et pratiques qui favorisent un dialogue ouvert et constructif. Cette analyse comprendra une évaluation d’impact qui permettra de mesurer l’effet de cette expérience de dialogue sur les attitudes de tous ceux qui participent aux ateliers. Ces résultats seront publiés à la fin du projet.
« Heda » est un projet photographique à long terme qui fusionne les pratiques conceptuelles et documentaires pour mettre en lumière la situation des femmes du Caucase du Nord, et en particulier de Tchétchénie. La Tchétchénie est une république de Russie, située dans une zone montagneuse du Caucase et peuplée de Nakh, essentiellement de confession musulmane. Entre 1994 et 2009, elle a été le théâtre de deux violentes guerres d’indépendance. La culture fortement patriarcale de la région impose toute une série de restrictions aux femmes tchétchènes ; nombre d’entre elles ne peuvent pas voyager ou vivre seules si elles ne sont pas mariées et ne peuvent divorcer qu’au risque de perdre leur enfant au profit de la famille de leur mari. Je pourrais citer d’autres exemples, mais l’un des principaux objectifs du projet est d’éviter de montrer une vision unilatérale et condamnable de la situation dans laquelle se trouvent les femmes tchétchènes, mais plutôt de montrer les multiples facettes de leurs relations avec leur culture et la manière dont ces relations sont façonnées par l’oppression des femmes.
Le cœur du projet provient d’une collaboration que j’ai entamée avec une amie proche, une Tchétchène vivant à Moscou, avec l’intention de combiner un texte décrivant ses expériences avec les structures patriarcales de sa culture, ainsi que sa vie en tant qu’immigrée, avec des images prises par moi. Cependant, notre plan initial a été interrompu d’abord par la pandémie de Covid-19, puis par l’invasion russe de l’Ukraine, ce qui nous a pratiquement empêchées de travailler ensemble sur le projet en Russie, comme nous l’avions d’abord envisagé. Pour contourner les obstacles créés par la situation sociopolitique dans laquelle nous nous trouvions, une nouvelle idée est née : une histoire qui intégrerait à la fois une image plus large des limitations auxquelles sont confrontées les femmes tchétchènes et le lien que nous partageons personnellement en tant qu’amies.
Au cours de l’hiver 2023, j’ai commencé à voyager en Europe pour photographier des femmes tchétchènes âgées de 18 à 35 ans qui portent le même nom que mon amie Heda. Le processus commence par une interview qu’elle mène avec l’autre Heda et qui me sert ensuite de base pour créer des images. Les femmes sont une représentation de la multitude de façons dont la vie d’une femme caucasienne peut se dérouler, créant à travers les tranches de leur vie quelque chose qui ressemble à des réalités alternatives de la vie d’une seule Heda. L’aspect spatial de mes rencontres en personne avec elles contraste également avec la distance qui me sépare de mon amie et collaboratrice à Moscou.
La question qui nous intéresse le plus est la relation que chacune des femmes entretient avec sa culture, en particulier dans le contexte de la migration. Nombre d’entre elles se trouvent entre deux identités, éloignées du mode de vie traditionnel dans lequel elles ont été élevées en raison de la misogynie, tout en n’étant pas pleinement acceptées dans le pays dans lequel elles ont immigré en raison de la xénophobie. Néanmoins, comme nous l’avons appris au cours des entretiens menés jusqu’à présent, cette relation peut être étonnamment différente. Nous avons appris que cela dépend en grande partie de leur état civil, de leur richesse, de l’état d’esprit de leur famille, etc. Notre objectif est de donner aux femmes un espace d’expression pour les montrer d’abord et avant tout comme des individus, et ensuite comme des membres d’une communauté plus large avec ses propres problèmes. Nous pensons que des sujets sociaux aussi importants que. ceux-ci devraient faire l’objet d’un dialogue et non d’un jugement.
Visuellement, le projet a une structure formelle stricte que j’ai développée en travaillant avec les deux premières femmes. L’histoire de chaque Heda est un chapitre distinct, et chaque chapitre est constitué de l’entretien édité que mon partenaire a mené avec elles, ainsi que de photographies. Les images principales comprennent généralement :
· une séquence photographique, semblable à des images fixes d’un film, qui montre la femme en train de faire quelque chose que nous pensons être représentatif d’une partie importante d’elle-même ;
· un portrait, s’il est possible de montrer le visage de la femme ;
· une séquence d’images dans une couleur qu’elle a choisie comme représentative d’elle-même et qui marque son chapitre comme distinct des autres ;
· des images de son environnement – sa ville, son district, son quartier, etc. – prises dans un souci de sécurité personnelle (aucun trait reconnaissable susceptible d’aider une personne mal intentionnée à la localiser ne doit être visible) ;
· des photos qui intègrent des images d’archives de la période où elle a vécu en Tchétchénie ou visité le pays.
La structure formelle stricte me permet de travailler avec les femmes même si le temps de nos rencontres est limité. Après avoir écouté les enregistrements des entretiens, j’arrive pour les rencontrer avec un plan précis en tête, ainsi que des idées particulières d’images dont je discute avec elles. Le processus est fortement collaboratif – aucune image n’est intégrée au projet sans consultation préalable des personnes photographiées. Certaines femmes demandent à rester anonymes pour des raisons de sécurité, ce que nous respectons toujours. Cela ajoute également une autre couche visuelle au projet, qui différencie son esthétique d’une approche documentaire classique. Beaucoup de choses sont communiquées par le biais de symboles, plutôt que par des représentations directes des sujets.
À la lumière de la récente invasion de l’Ukraine par la Russie, la situation en Tchétchénie devient particulièrement pertinente. L’impérialisme russe a eu un impact sévère sur la région et a particulièrement aggravé la situation des femmes, car la culture est devenue nettement plus conservatrice en réaction à l’oppression russe et à l’absence de souveraineté. C’est un processus que l’on peut observer dans de nombreux endroits où la survie d’une culture est menacée et où l’on s’efforce, en partie, de maintenir la tradition en vie. On retrouve le même schéma dans les communautés de migrants qui tentent de conserver leurs propres caractéristiques malgré l’assimilation, au détriment des libertés individuelles de nombreuses femmes.
Pour mener à bien ce projet, nous avons besoin de fonds importants qui m’aideraient à couvrir les frais de voyage vers les lieux où je peux photographier les femmes appelées Heda – les lieux de migration les plus courants sont l’Autriche, l’Allemagne et la Belgique. Ma Pologne natale ne compte pas une grande communauté tchétchène et, surtout depuis le début du conflit en Ukraine, de nombreux Caucasiens ont choisi d’immigrer plus à l’ouest. Le projet a rencontré une multitude de difficultés jusqu’à présent, mais nous avons l’intention de le concrétiser, et cette subvention nous aiderait grandement à atteindre notre objectif.
Ce projet vise à établir un centre de formation et de production à Mdhilla, une ville située dans la région de Gafsa. Mdhilla souffre de la pollution, de la marginalisation et d’une mentalité masculine qui discrimine les filles et les personnes handicapées, entravant leur participation aux événements culturels. En se concentrant sur la création de contenu, le cinéma et la réalité virtuelle (RV), ce centre offrira non seulement des possibilités de développement des compétences, mais relèvera également ces défis. Il servira de phare à l’innovation, encourageant la créativité, l’inclusion et un avenir plus radieux pour les jeunes de Mdhilla et de Gafsa.
Objectifs
a. Établir un environnement sûr et inclusif où les jeunes marginalisés peuvent explorer leur potentiel créatif, acquérir des compétences pratiques et contribuer au développement culturel.
b. Fournir des cours de formation complets en matière de création de contenu, de cinéma et de RV, afin de doter les participants de compétences et de connaissances pertinentes pour l’industrie.
c. Lutter contre la discrimination fondée sur le sexe en encourageant activement la participation des filles et en leur offrant des possibilités égales de développement des compétences.
d. Aborder la question de la pollution en utilisant des pratiques durables dans les opérations du centre et en promouvant la conscience environnementale parmi les participants.
e. Favoriser la collaboration et la mise en réseau des jeunes créateurs par le biais d’une plateforme en ligne qui présente leurs productions et facilite les connexions.
Public cible
Le principal public visé est celui des jeunes marginalisés de Mdhilla, en particulier les filles et les personnes handicapées. En engageant et en responsabilisant ces groupes, le centre vise à briser les barrières imposées par la mentalité masculine et à créer un espace inclusif pour le développement personnel et professionnel.
Cours de formation et programme d’études
Le centre offrira une gamme variée de cours de formation conçus pour répondre à différents niveaux de compétences et d’intérêts.
a. Création de contenu : cours de photographie, de graphisme, de montage vidéo et de gestion des médias sociaux pour favoriser l’expression créative et l’alphabétisation numérique.
b. Cinéma : ateliers sur l’écriture de scénarios, la cinématographie, la réalisation et la production de films pour favoriser les compétences en matière de narration et l’art cinématographique.
c. Réalité virtuelle (RV) : programmes de formation sur le développement de la RV, la modélisation 3D, la narration immersive et les expériences interactives, permettant aux participants d’explorer le domaine de pointe de la technologie de la RV.
Salle de Réalité Virtuelle (RV)
Le centre disposera d’une salle dédiée à la RV, équipée de matériel et de logiciels de RV de pointe. Cette salle servira de centre pour des expériences d’apprentissage immersives, permettant aux participants d’exploiter le potentiel de la technologie de la RV dans divers domaines tels que l’éducation, l’art et le divertissement. Grâce à des expériences pratiques, ils développeront des compétences en matière de création de contenu RV et exploreront les possibilités illimitées offertes par cette technologie transformatrice.
Plateforme en ligne
Le centre mettra en place une plateforme en ligne où les jeunes créateurs pourront se connecter, collaborer et partager leurs productions. Cette plateforme servira de communauté virtuelle, offrant un espace de mise en réseau, d’échange d’idées et de soutien par les pairs. Les participants pourront présenter leur travail, recevoir des commentaires et nouer des liens précieux avec des professionnels du secteur, ce qui favorisera leur développement en tant que créateurs et innovateurs.
Impact et perspectives d’avenir
En créant ce centre de formation et de production, Mdhilla assistera à une transformation de son paysage culturel. Le centre renforcera l’autonomie des jeunes marginalisés, brisera les barrières entre les sexes et encouragera l’inclusion. Le développement de compétences pratiques en matière de création de contenu, de cinéma et de RV offrira aux participants des opportunités de développement personnel et des perspectives d’emploi. De plus, en encourageant l’innovation et la créativité, le centre contribuera au développement général et au progrès de la ville, positionnant Mdhilla comme un phare de l’excellence culturelle.
Assurer la pérennité du centre de formation et de production de Mdhilla est crucial pour son succès et sa durabilité à long terme. Voici quelques stratégies clés à prendre en compte :
1. Mises à jour technologiques : rester au fait des avancées en matière de création de contenu, de cinéma et de technologies de RV. Allouer une partie du budget à des mises à niveau régulières des équipements, des logiciels et de la technologie de RV, afin de garantir que le centre reste à la pointe de l’innovation.
2. Personnel qualifié et formation continue : recruter des instructeurs et des formateurs expérimentés qui connaissent bien leurs domaines respectifs. Leur offrir régulièrement des opportunités de développement professionnel pour les tenir au courant des dernières tendances de l’industrie et des méthodologies d’enseignement. Cela permettra d’améliorer la qualité des programmes de formation et de maintenir la pertinence du centre.
3. Partenariats et collaborations : favoriser les partenariats avec les organisations locales et internationales, les établissements d’enseignement et les professionnels de l’industrie. Collaborer à des projets communs, partager des ressources et s’engager dans l’échange de connaissances. Ces partenariats non seulement enrichiront les offres du centre, mais contribueront également à sa durabilité grâce au partage de l’expertise et du soutien.
4. Stabilité financière : élaborer un plan financier complet comprenant diverses sources de revenus. Rechercher des financements par le biais de subventions publiques, de parrainages d’entreprises, de partenariats et de cotisations des participants. Maintenir des pratiques de gestion financière transparentes et revoir régulièrement la situation financière du centre afin d’assurer sa stabilité et sa longévité.
5. Engagement de la communauté : s’engager activement auprès de la communauté locale pour créer un sentiment d’appartenance et d’implication. Organiser des événements communautaires, des journées portes ouvertes et des ateliers pour présenter les activités du centre et favoriser le soutien. En établissant des relations solides avec la communauté, le centre sera reconnu et bénéficiera d’un soutien durable.
6. Évaluation et amélioration continues : mettre en place un système d’évaluation continue et de retour d’information. Évaluer régulièrement l’efficacité des programmes de formation, l’utilisation des ressources et la satisfaction des participants. Utiliser ce retour d’information pour identifier les domaines à améliorer et procéder aux ajustements nécessaires pour améliorer les opérations et les offres du centre.
En mettant en œuvre ces stratégies, le centre de formation et de production de Mdhilla peut établir des fondations durables, garantissant sa viabilité à long terme, sa croissance et son impact sur l’autonomisation des jeunes marginalisés et la promotion de l’innovation au sein de la communauté.
Le projet « Ubuntu Rising » est une solution globale visant à remédier au manque d’accès aux compétences et aux opportunités essentielles auquel sont confrontés les enfants et les jeunes défavorisés en Zambie. Notre approche innovante et évolutive consiste à doter les jeunes de compétences du XXIe siècle dans les domaines de l’innovation, de l’entrepreneuriat, des médias, des loisirs, des arts et du leadership civique.
Notre projet vise à fournir une formation, un mentorat et des ressources aux enfants et aux jeunes issus de milieux défavorisés, ainsi qu’aux personnes handicapées, afin de leur donner les moyens de créer un changement positif dans leurs communautés. Le projet sera mis en œuvre par le biais d’une combinaison de sessions de formation en personne et virtuelles, adaptées aux besoins et aux capacités uniques de chaque participant. Notre programme se concentrera sur l’apprentissage pratique, avec des opportunités pour les participants d’appliquer leurs compétences à des projets du monde réel.
L’un des éléments clés de notre approche est la collaboration et le partenariat. En tirant parti de l’expertise et des ressources de nos organisations partenaires – Wiseman Trust School, Perfect Philanthropic Media Impact et Ulendo Center for Disabilities –, nous pouvons créer un modèle durable d’autonomisation des jeunes qui pourra être reproduit dans d’autres communautés en Zambie et au-delà. Notre objectif est de créer un réseau d’initiatives dirigées par des jeunes qui peuvent travailler ensemble pour créer un avenir meilleur pour tous.
Le projet « Ubuntu Rising » est basé à Livingstone, en Zambie, où nous avons pour objectif de transformer la vie de centaines d’enfants et de jeunes. Notre projet est vaste et audacieux, car nous pensons qu’en donnant aux jeunes les moyens de créer des changements positifs, nous pouvons briser le cycle de la pauvreté et transformer les communautés pour les générations à venir. Notre approche est également évolutive, car elle peut être adaptée et mise en œuvre dans d’autres communautés confrontées à des défis similaires.
Le projet est conçu pour fournir aux participants les compétences et les ressources dont ils ont besoin pour devenir des agents de changement dans leurs communautés. Nous pensons que l’autonomisation des jeunes est essentielle pour parvenir à un développement durable, et nous nous engageons à avoir un impact durable grâce à notre travail.
Le programme du projet « Ubuntu Rising » repose sur les piliers suivants :
L’innovation : Les participants apprendront à penser de manière créative et à développer des solutions innovantes pour relever les défis de leurs communautés. Ils seront initiés aux méthodologies de réflexion sur la conception et apprendront à les appliquer à des problèmes concrets.
L’esprit d’entreprise : Les participants apprendront les principes fondamentaux de la création et de la gestion d’une entreprise, y compris l’étude de marché, la planification d’entreprise et la gestion financière. Ils auront l’occasion de développer leurs propres idées commerciales et de bénéficier du mentorat et du soutien d’entrepreneurs expérimentés.
Les médias : Les participants apprendront à créer et à diffuser des histoires captivantes à l’aide de diverses plateformes médiatiques. Ils apprendront à produire des vidéos, des podcasts et du contenu écrit, supports qui peuvent être utilisés pour sensibiliser aux questions importantes dans leurs communautés.
Loisirs : Les participants auront l’occasion de pratiquer des sports, des arts et d’autres activités récréatives. Ces activités contribueront à renforcer la confiance en soi, le travail d’équipe et les compétences en matière de leadership.
Leadership civique : Les participants apprendront ce qu’est l’engagement civique et l’importance de participer aux processus démocratiques. Ils auront l’occasion de développer et de mettre en œuvre des projets communautaires qui abordent des questions telles que la pauvreté, l’éducation et la santé.
Le projet « Ubuntu Rising » sera mis en œuvre par le biais d’une combinaison de sessions de formation en personne et virtuelles. Les participants auront accès à des mentors qui les guideront et les soutiendront tout au long du programme. Nous fournirons également aux participants des ressources telles que des ordinateurs, des livres et d’autres matériels dont ils ont besoin pour réussir.
En plus de fournir aux participants des compétences et des ressources essentielles, le projet « Ubuntu Rising » est également conçu pour créer un réseau d’initiatives dirigées par des jeunes qui peuvent travailler ensemble pour créer un avenir meilleur pour tous. Nous pensons qu’en établissant des partenariats et en encourageant la collaboration entre les jeunes, nous pouvons parvenir à un développement durable et créer un changement positif dans les communautés de Zambie et d’ailleurs.
En se concentrant sur l’accès à une éducation de qualité et aux opportunités économiques pour les jeunes marginalisés, le projet « Ubuntu Rising » vise à contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, en particulier l’ODD 4 (éducation de qualité), l’ODD 8 (travail décent et croissance économique) et l’ODD 10 (réduction des inégalités).
L’ODD 4 vise à assurer une éducation de qualité inclusive et équitable et à promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous. En fournissant des formations et des ressources aux jeunes défavorisés, le projet vise à améliorer leur accès à l’éducation et à les doter des compétences nécessaires pour réussir au 21e siècle.
L’ODD 8 vise à promouvoir une croissance économique soutenue, inclusive et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous. En enseignant l’esprit d’entreprise et les compétences en matière d’innovation, le projet vise à doter les participants des outils nécessaires pour créer leurs propres opportunités et contribuer à la croissance de leurs communautés.
L’ODD 10 vise à réduire les inégalités au sein des pays et entre eux. En ciblant les jeunes issus de milieux à faibles revenus et les personnes handicapées, le projet vise à donner accès à des opportunités qui pourraient autrement être hors de portée, contribuant ainsi à la réduction des inégalités dans la région.
Dans l’ensemble, en donnant aux jeunes les moyens de créer des changements positifs dans leurs communautés, le projet « Ubuntu Rising » vise à briser le cycle de la pauvreté et à contribuer au développement durable en Zambie et au-delà.
Jean-Jacques Rousseau, philosophe du 18e siècle, a écrit Le Contrat social, une œuvre majeure dans le domaine de la philosophie politique. Ses idées sur la souveraineté du peuple, l’égalité et la liberté individuelle ont eu de profondes conséquences sur la pensée politique et sociale. Aujourd’hui, à l’ère des intelligences artificielles (IA) et autres avancées technologiques, il est essentiel d’explorer comment ces idées peuvent être adaptées et interprétées pour répondre aux défis et opportunités de notre époque.
Les intelligences artificielles contemporaines questionnent profondément la liberté et l’égalité des individus : données récoltées indûment, fractures numériques, discriminations, etc. L’opacité de ces « boîtes noires » en fait des instruments de pouvoir et de domination, échappant ainsi au contrôle démocratique. Ainsi, l’ère des IA soulève des défis pouvant remettre en question des aspects du Contrat social :
Qu’est-ce qu’un contrat social à l’époque de l’omniprésence des IA ?
Qu’est-ce que Rousseau aurait dit de ces nouveaux rapports sociaux ?
Qu’est-ce que la liberté civile et le droit de propriété au regard de ces technologies ?
Ces problématiques sont la base du projet « CSIA » (Contrat social de l’intelligence artificielle) (titre provisoire), objet de cette requête. « CSIA » est un chatbot (agent conversationnel) qui, par une expérience interactive, permet aux utilisateurs d’étudier et de discuter les principes fondamentaux du Contrat social au regard des IA. L’enjeu est de proposer une IA pédagogique, amenant progressivement l’individu à avoir un recul critique sur la situation actuelle des IA dans nos sociétés.
L’IA suivrait différents schémas de dialogue :
– Guider les utilisateurs à travers une étude interactive du Contrat social. Cette dernière présenterait d’abord les concepts clés et les principes fondamentaux en fournissant des exemples pertinents (extraits du Contrat social, par exemple).
– Réflexion sur l’IA : encourager les utilisateurs à réfléchir à la manière dont les idées de Rousseau peuvent être appliquées aux défis posés par les IA. L’IA suscitera des discussions sur les questions de souveraineté, d’égalité, de protection de la vie privée et d’autonomie à l’ère de l’intelligence artificielle. L’IA pourra proposer des questions pour aider l’utilisateur à se lancer dans le dialogue et dans la réflexion.
– Scénarios hypothétiques : « CSIA » présentera des scénarios hypothétiques mettant en lumière les tensions éthiques et politiques posées par l’utilisation des IA. Les utilisateurs seront encouragés à débattre de ces scénarios, tout en gardant en tête les principes rousseauistes.
– Ressources complémentaires : l’IA fournira aux utilisateurs des références, telles que des extraits du Contrat social,des analyses contemporaines et des liens vers des recherches pertinentes, afin d’approfondir leur compréhension du sujet.
L’intérêt serait de concevoir une IA invitant avant tout au dialogue, afin de stimuler les esprits et d’éclairer sur les résurgences du Contrat social à notre époque. Le chatbot s’adresse aux connaisseurs et néophytes de la pensée de Rousseau et aux personnes sensibles aux différents enjeux que les intelligences artificielles posent dans nos sociétés.
D’un point de vue technique, ce projet serait hébergé sur un site web et pourrait être accessible en ligne ou à la Maison Rousseau et Littérature. Une application pourrait également être développée.
La plateforme est en accès libre : aucune inscription n’est demandée. Cependant, l’utilisateur peut décider au début d’accepter ou non que les données (dialogues) soient conservées pour enrichir le fonds d’archives. Il faut également s’assurer de respecter les droits d’auteur (pour les textes contemporains) et d’utiliser des sources appropriées. Il faudra aussi prétraiter les données en normalisant du texte, prendre des caractéristiques pertinentes et établir des garde-fous pour éviter des dérives. Une phase de test sera donc nécessaire.
Les différentes étapes du projet sont donc :
– La collecte des données : l’idée est de développer un « petit modèle d’IA » pour qu’elle soit spécialisée dans un sujet. Elle devra être entraînée et fournie en données sur les pensées et la vie de Jean-Jacques Rousseau. Cela peut inclure des extraits de ses œuvres, des commentaires d’experts, des analyses académiques sur les IA, etc. La question des droits d’auteur et des données sera à questionner : devrait-on utiliser des sources dont nous sommes sûrs d’avoir les droits ou utiliser, comme les grands modèles de Language (ChatGPT), une abondance de données en ligne ? Il est donc essentiel de définir l’ampleur et les contextes d’usage du chatbot pour sélectionner les méthodes de récolte des données les plus adaptées.
– Prétraitement des données : il est essentiel de prétraiter les données pour les rendre utilisables par le chatbot. Un travail de modération, impliquant notamment une suppression de contenus indésirables et une normalisation des mots, sera nécessaire.
– Définition des intentions et des entités : il faudra s’assurer que l’IA intègre les grandes idées et les moments clés de la vie de Rousseau. Une définition des intentions et des entités (dates, noms, etc.) reliées au Contrat social devront être instruites dans l’algorithme.
– Définition d’un scénario : il faudra définir le début de la conversation et des lignes directrices, pour permettre de lancer les discussions. Si l’utilisateur a du mal à échanger, le chatbot pourra lui indiquer des questions à poser pour stimuler l’échange.
– Paramétrage des moteurs de reconnaissance et de traitement de Language : cette étape vise à définir des questions et réponses et à paramétrer des retours que l’IA doit faire en fonction (formules de politesse, source externe à aller chercher, reprise d’anciens dialogues). Le chatbot doit permettre des discussions fluides, sans tomber dans de l’anthropomorphisme. Il faut éviter l’effet d’IA hallucinatoire, pour ne pas créer de confusion quant à la fonction de l’algorithme : l’IA doit avant tout être pédagogique.
– Test du chatbot : il faudra faire tester le chatbot à plusieurs personnes et le réajuster en fonction des retours (flux de discussion interrompu, erreurs dans les sources citées, etc.).
Un outil pour sauvegarder les discussions entre les utilisateurs et l’IA sera à disposition et servira à alimenter un fonds d’archives commun, consultable en ligne. Ces archives permettront d’enrichir les réflexions sur Le Contrat social au 21e siècle et d’étudier les manières dont l’IA génère des analogies entre la pensée de Rousseau et des enjeux contemporains.
Ainsi, ce projet vise à susciter des discussions et des réflexions critiques sur les implications de l’IA dans notre société en utilisant Le Contrat social de Rousseau comme cadre conceptuel.
Le contrat social existant est confronté à de nombreux défis à l’époque contemporaine, notamment l’aggravation des disparités économiques, la dégradation de l’environnement, le racisme systémique et l’accès inéquitable aux ressources et aux opportunités. Ces crises soulignent le besoin urgent de repenser collectivement la société et de créer un nouveau modèle qui donne la priorité à la justice sociale, à la durabilité écologique et au bien-être général.
Ce projet reconnaît que les approches traditionnelles de la gouvernance et de l’organisation sociétale sont insuffisantes pour relever ces défis complexes et interconnectés. Il propose le concept de collaborations communautaires comme solution transformatrice qui favorise la solidarité locale, le partage des ressources et la prise de décision participative.
Le fondement de ce projet repose sur une compréhension globale du contrat social actuel et de ses lacunes. Des recherches approfondies ont révélé les impacts profonds de l’inégalité économique, de la dégradation de l’environnement et de l’injustice sociale sur les communautés du monde entier. Ces problèmes affectent de manière disproportionnée les populations marginalisées, perpétuant les cycles de pauvreté, d’exclusion et de privation de droits.
En outre, le projet s’inspire d’initiatives communautaires et de coopératives qui ont réussi à répondre efficacement aux préoccupations en matière de justice sociale et d’environnement. Ces modèles ont démontré le pouvoir de l’action collective et de la propriété coopérative dans la création d’une société plus équitable.
En examinant la littérature existante sur la justice sociale, le développement communautaire, la démocratie participative et la durabilité écologique, le projet identifie les principes clés et les meilleures pratiques pour informer la conception et la mise en œuvre des collaborations communautaires. L’engagement communautaire est au cœur de ce projet, reconnaissant l’importance d’impliquer les résidents, les organisations communautaires, les entreprises locales et les représentants du gouvernement. Par le biais de réunions publiques, d’ateliers et de groupes de discussion, le projet cherche à créer des espaces de dialogue significatifs, en veillant à ce que les voix, les besoins et les aspirations des membres de la communauté soient au cœur de la conception et de la mise en œuvre des collaborations communautaires.
Le projet vise à favoriser un sentiment de solidarité locale, où les membres de la communauté se réunissent pour aborder collectivement les questions urgentes. Il explore des stratégies innovantes de partage des ressources au sein des collaborations, telles que la propriété coopérative, la mise en commun des ressources et les réseaux de partage des compétences. Ces approches visent à assurer une distribution équitable des ressources, des bénéfices et des opportunités, en promouvant la cohésion sociale et la croissance inclusive. En outre, le projet met l’accent sur la prise de décision participative en tant que pierre angulaire des collaborations communautaires. Il met en œuvre des mécanismes qui permettent aux membres de la communauté de façonner activement les politiques, les programmes et les initiatives. En s’appuyant sur des plateformes numériques, des forums délibératifs et des assemblées communautaires, le projet garantit la transparence, l’inclusivité et la gouvernance démocratique au sein des collaborations.
Ce projet a les objectifs suivants :
– redéfinir le contrat social par la mise en place de collaborations communautaires qui favorisent la solidarité locale, le partage des ressources et la prise de décision participative ;
– promouvoir la justice sociale, la durabilité écologique et le bien-être général de tous les membres de la communauté ;
– créer une société inclusive et équitable en donnant la priorité au bien commun et en s’attaquant aux principaux facteurs mondiaux. La conception et la mise en œuvre de ce projet consistent à traduire ces principes et aspirations en structures, initiatives et processus tangibles qui renforcent les communautés et favorisent le bien-être collectif.
Cadre des collaborations communautaires
Un cadre global sera élaboré pour guider la mise en place et le fonctionnement des collaborations communautaires. Ce cadre décrit les principes, les valeurs et les structures de gouvernance qui sous-tendent les collaborations. Il définit les rôles, les responsabilités et les processus de prise de décision au sein des collaborations, en garantissant la transparence, l’inclusivité et la responsabilité.
Initiatives de collaboration
Il convient d’identifier les domaines clés pour les initiatives de collaboration afin de répondre aux besoins et priorités spécifiques de la communauté. Ces initiatives peuvent porter sur le logement abordable, les soins de santé, etc. Chaque initiative est conçue pour donner la priorité à l’équité, à la participation de la communauté et à la durabilité. Des modèles innovants seront élaborés pour tirer parti des ressources, des connaissances et des capacités locales afin de créer des effets positifs sur les plans social, économique et environnemental.
Les partenariats avec des organisations, des institutions et des entreprises locales sont encouragés pour améliorer l’efficacité et la portée de ces initiatives de collaboration. En tirant parti de l’expertise et des ressources existantes, le projet aura accès à des connaissances spécialisées, à des possibilités de financement et à des réseaux, ce qui maximisera son potentiel de réussite et de durabilité à long terme.
Partage des ressources et solidarité
Le partage des ressources est au cœur des collaborations communautaires et vise à remédier aux inégalités et à garantir une répartition équitable des ressources entre les membres de la communauté. Des stratégies telles que la propriété coopérative, la mise en commun des ressources et les réseaux de partage des compétences sont explorées pour favoriser une culture de soutien mutuel et de solidarité. Ces mécanismes permettront aux membres de la communauté d’accéder aux ressources partagées, de bénéficier de la propriété collective et de construire des économies locales résilientes.
Les mécanismes de partage des ressources mettent l’accent sur l’inclusion et l’équité, en veillant à ce que les groupes marginalisés et les personnes vulnérables aient un accès équitable aux ressources et aux opportunités. En promouvant le partage des ressources et la solidarité, le projet cherche à démanteler les déséquilibres de pouvoir existants et à créer une société plus juste et plus égalitaire.
Prise de décision participative
Pour garantir une gouvernance démocratique et une participation active des communautés, des mécanismes de prise de décision participative seront mis en œuvre au sein des collaborations communautaires. Des plateformes numériques, des forums délibératifs et des assemblées communautaires seront utilisés pour permettre aux membres de la communauté de contribuer aux processus de prise de décision. Ces plateformes offrent des espaces de dialogue ouvert, de délibération et de recherche de consensus, permettant aux voix de la communauté de façonner les politiques, les programmes et les initiatives des collaborations.
Les processus décisionnels participatifs donnent la priorité à la transparence, à l’inclusion et à la responsabilité. Ils permettent aux individus d’avoir leur mot à dire sur les questions qui affectent leur vie et de co-créer l’avenir de leur communauté. Grâce à ces processus, le projet vise à renforcer l’engagement de la communauté, à améliorer les pratiques démocratiques et à s’assurer que les collaborations communautaires reflètent réellement les divers besoins et aspirations de la communauté.
Dans le quartier de Masese, une lueur d’espoir s’allume dans le cœur des habitants. Au milieu des disparités économiques et des injustices sociales, ils osent rêver d’un avenir meilleur. Unis par une vision commune, ils forment un collectif communautaire, leurs voix étant empreintes de détermination et de passion. Ensemble, ils cultivent un jardin communautaire dynamique, leurs mains s’immergent dans le sol, cultivant non seulement des plantes, mais aussi des liens et un sentiment d’appartenance. Avec un dévouement inébranlable, ils construisent un complexe de logements abordables, où les rires résonnent dans les couloirs et où chaque résident se sent chez lui. Leur parcours de résilience et de solidarité touche l’âme des communautés voisines, allumant une flamme de transformation qui se répand comme une traînée de poudre. À travers les larmes de joie et les rires, ils montrent au monde le pouvoir de l’action collective et la force inébranlable de l’esprit humain. Leur histoire résonne profondément, inspirant les communautés, partout dans le monde, à se lever, à oser et à façonner un avenir rempli de compassion, d’équité et d’espoir. Les collaborations communautaires offrent une vision transformatrice de la société, où la justice sociale, la démocratie participative et la durabilité écologique convergent pour créer un monde plus équitable et plus inclusif pour tous.
En 1760, une nouvelle vague de révolution industrielle a entraîné la consommation de matières premières vierges. Qu’il s’agisse de cuivre, d’aluminium, d’or, etc., elles ont alimenté notre économie et ouvert une nouvelle ère économique. Cependant, nous avons oublié de repenser l’avenir de manière analytique et n’avons pas planifié une crise anticipée : l’épuisement des ressources.
Plus de 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont générés chaque année dans le monde, et leur production nécessite en moyenne 22 millions de tonnes de cuivre vierge extraites par an. Malheureusement, moins de 15% des déchets électroniques produits dans le monde sont correctement recyclés ou réutilisés, bien que la majorité des minéraux qu’ils contiennent soient renouvelables. Selon le PNUE, les émissions de gaz à effet de serre associées à la production primaire de minéraux et de métaux équivalent à environ 10% du total des émissions mondiales. Outre l’impact sur le climat, l’exploitation des mines vierges pose également des problèmes d’ampleur, tels que la perte de biodiversité et les problèmes sociaux dans les marchés émergents. Si nous continuons à fonctionner dans une économie linéaire, nous risquons d’être confrontés à l’épuisement des ressources tout en créant continuellement des décharges qui polluent notre environnement.
À l’âge de 18 ans, je me suis donné pour mission de redéfinir l’avenir de l’exploitation minière urbaine afin d’atténuer la crise anticipée, à savoir l’épuisement des ressources. Grâce à l’exploitation minière urbaine, nous pouvons récupérer des matières premières à partir de produits et de déchets existants et usagés. J’ai lancé Wastezon, une entreprise sociale basée au Rwanda qui applique la technologie de l’apprentissage automatique pour lutter contre la pollution par les déchets électroniques et les émissions des décharges tout en fournissant des ressources pour l’avenir. Notre plateforme numérique permet aux consommateurs de revendre leurs matériaux électroniques d’occasion et obsolètes aux fabricants et aux recycleurs, en exploitant notre technologie de balayage laser minéralogique pour détecter les données de matérialité qui informent les changements de provenance et la tarification. Les fabricants et les recycleurs s’appuient sur les données de matérialité générées pour effectuer des achats en connaissance de cause et utilisent notre logistique inverse en temps réel pour racheter de manière sûre et efficace ces déchets électroniques en tant que matières premières secondaires.
Grâce à notre plateforme numérique, nous proposons aux consommateurs, aux fabricants et aux recycleurs une offre de valeur unique :
– traçabilité des matériaux : grâce à la technologie de balayage laser minéralogique, nous aidons les utilisateurs à suivre l’évolution de la provenance des matériaux électroniques ;
– détection du potentiel de valorisation : grâce aux données en temps réel sur la provenance, Wastezon fournit des informations automatisées et personnalisées sur le potentiel de réutilisation, de reconversion et de recyclage des matériaux spécifiés ;
– mise en relation : nous créons des liens commerciaux entre les consommateurs, les fabricants et les recycleurs en exploitant les données de matérialité et de valorisation en temps réel.
– logistique inverse : nous fournissons efficacement une planification automatisée de la logistique inverse pour tous les matériaux échangés en tenant compte des principes de mouvement transfrontalier et des avantages en termes de coûts.
Au cours des quatre dernières années, plus de 6000 ménages et consommateurs institutionnels rwandais ont utilisé notre plateforme numérique et échangé plus de 680 tonnes de déchets avec plus de 122 fabricants et recycleurs. Ces déchets ont permis de détourner l’équivalent de plus de 5126,42 tonnes métriques d’émissions de carbone évitées. Plus de 1200 ménages ont pu réduire la fracture numérique en acquérant des ordinateurs et des smartphones remis à neuf, de qualité et à un prix abordable, auprès de fabricants ou de recycleurs actifs sur l’application Wastezon. En outre, chaque consommateur a gagné en moyenne 40 USD grâce aux déchets électroniques qui, autrement, auraient fini dans les décharges.
Grâce à la réutilisation et au recyclage efficaces des matériaux électroniques, nous faisons progresser l’ODD 12 (12eobjectif des 17 Objectifs de développement durable des Nations unies) et détournons simultanément les émissions de carbone que ces matériaux auraient pu émettre dans les décharges, contribuant ainsi à l’ODD 13 : l’action pour le climat. En facilitant l’accès des ménages à faibles et moyens revenus à des produits électroniques bon marché, nous les aidons à exploiter les possibilités de numérisation, contribuant ainsi à l’objectif de développement durable n°1, pas de pauvreté. En aidant les fabricants à acquérir des matières premières secondaires, nous accélérons la réalisation des ODD 9 et 10 en créant des innovations industrielles qui favorisent les villes durables.
Au cours des deux prochaines années, nous avons l’intention d’élargir notre base d’utilisateurs à plus de 100 000 consommateurs à faibles et moyens revenus. Nous souhaitons également faire passer la base d’utilisateurs fabricants et recycleurs de 122 à au moins 500 fabricants répartis dans le monde entier. Dans deux ans, nous prévoyons qu’une telle base d’utilisateurs sera en mesure de transiger plus de 20 000 tonnes de matériaux électroniques, détournant l’équivalent de 18 000 tonnes d’émissions de carbone, tout en amenant au moins 5000 ménages à se numériser. Nous avons également pour objectif de nous étendre à cinq pays africains.
Un contrat social pour le 21e siècle est un respect mutuel hautement nécessaire entre les humains et la nature. Nous devons repenser la manière dont nous produisons et consommons les ressources. Nous le devons aux générations futures, qui ont également droit aux richesses de la terre. Il n’est pas trop tard pour inverser le cours des choses et s’engager sur la voie d’une consommation et d’une production durables.
La nécessité d’un nouveau contrat social planétaire
Notre planète est assaillie par des problèmes complexes que nous ne parvenons pas à résoudre : effondrement de la biosphère, perte de cohésion sociale, recul démocratique, cécité sémantique, technologie exponentielle non alignée, conflits et inégalités croissantes, et la liste est encore longue.
Si nous ne parvenons pas à résoudre ces problèmes, c’est en partie parce que nous ne comprenons pas la nature des problèmes complexes. Contrairement aux processus linéaires d’entrée-sortie du passé (avant 1945 et le début des chaînes d’approvisionnement mondiales avancées), les problèmes complexes sont intrinsèquement enchevêtrés et non linéaires. Ils sont particulièrement difficiles à résoudre parce que toute intervention à la fois est façonnée par le paysage du problème lui-même et le façonne, ce qui rend difficile la détermination de l’impact des interventions et accroît la probabilité de conséquences involontaires à l’échelle planétaire.
Toutefois, lorsque nous considérons les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui comme les symptômes d’une polycrise plus profonde (au lieu de plusieurs problèmes distincts), ce qui semblait autrefois impossible à résoudre devient soudain possible.
Pourquoi une gouvernance à l’échelle planétaire ?
Ce projet repose sur l’hypothèse suivante : les problèmes à l’échelle planétaire, c’est-à-dire les problèmes qui affectent l’ensemble de la planète et qui ne peuvent être résolus en un seul endroit, requièrent un nouveau type de gouvernance à l’échelle planétaire.
Nous pensons qu’un nouveau type de gouvernance à l’échelle planétaire est nécessaire pour nous permettre de faire face à l’ampleur et au rythme sans précédent des transitions nécessaires dans les décennies à venir.
Pour nous, la gouvernance à l’échelle planétaire n’est pas une notion centralisée de gouvernance mondiale ou un système réformé d’États-nations – ni l’un ni l’autre ne peuvent répondre de manière inclusive et efficace aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. La gouvernance à l’échelle planétaire peut plutôt être conçue comme les multiples formes de gouvernance qui, tissées ensemble du local au planétaire, répondent de manière inclusive et efficace aux problèmes à l’échelle planétaire.
Nous avons identifié quatre tendances clés qui alimentent un ensemble de paramètres de conception pour un nouveau contrat social autour de la gouvernance à l’échelle planétaire :
– le passage de problèmes compliqués à des problèmes complexes exige que nous développions des systèmes de gouvernance distribués et décentralisés capables de s’adapter et de répondre efficacement à des circonstances changeantes ;
– la polarisation et le colonialisme croissants en géopolitique nous obligent à être radicalement inclusifs dans la co-conception de nouveaux systèmes de gouvernance ;
– le développement exponentiel de la technologie nous oblige à intégrer continuellement les nouvelles technologies et les innovations sociales dans les processus de co-conception ;
– les récits émergents – nous devons aligner les nouveaux systèmes de gouvernance sur les implications des nouveaux récits relatifs à la décroissance, à la recroissance, au post-capitalisme et à la transition.
Il existe de nombreux endroits dans le monde où de nouveaux modèles de gouvernance sont en train d’émerger, notamment autour de biens communs essentiels tels que les rivières et les forêts, de la gouvernance de quartier et bio-régionale, et des monnaies et organisations appliquant la technologie de la blockchain. Ces modèles offrent un aperçu de la façon dont la gouvernance à l’échelle planétaire pourrait fonctionner de manière à la fois inclusive et efficace à plusieurs échelles.
Dans ce projet, nous explorerons des questions telles que : comment ces multiples formes de gouvernance pourraient-elles inter-opérer de manière cohérente dans le cadre de quelque chose de plus grand ? Comment pourraient-elles être tissées ensemble pour former la base d’un nouveau type de gouvernance à l’échelle planétaire ? Et quel est le contrat social qui forme les fondations de ces nouvelles gouvernances ?
Notre projet : renforcer les fondations
Relever les défis à venir dépendra en grande partie de nos capacités et de notre aptitude à répondre à des problèmes complexes et enchevêtrés.
Si les problèmes auxquels nous sommes confrontés ont en partie les mêmes causes profondes, ils s’expriment différemment selon les endroits. C’est pourquoi nous devons d’abord cultiver certaines capacités et aptitudes en tant qu’individus et en tant que civilisation pour que la gouvernance à l’échelle de la planète soit à la fois inclusive et efficace. Il s’agit, par exemple, de
– la capacité à gérer l’incertitude alors que les impacts de la polycrise s’intensifient ;
– la capacité d’être agile et adaptable dans la prise de décision au fur et à mesure que de nouvelles informations sont reçues ;
– la capacité d’inclure davantage de personnes ayant des expériences différentes dans les processus de gouvernance et d’élaboration des réponses ;
– la capacité d’intégrer de multiples formes de connaissances dans les systèmes émergents ;
– la capacité de nous considérer comme étant enchevêtrés avec le reste du monde vivant, et de prendre en compte les générations futures et les êtres autres qu’humains dans les décisions.
Dans le cadre de ce projet, nous commencerons à construire ces fondations à travers trois axes de travail :
– ateliers expérientiels – ils aident les participants à répondre à la polycrise là où ils se trouvent, en renforçant la résilience individuelle et collective, ainsi que les capacités nécessaires à l’émergence de nouvelles gouvernances ;
– réunions transfrontalières – ces réunions rassemblent des innovateurs et des bailleurs de fonds de différentes disciplines, secteurs et zones géographiques, afin d’approfondir le dialogue sur les possibilités de tisser des liens entre les différentes gouvernances ;
– entretiens axés sur les possibilités – ils mettent en lumière les possibilités de gouvernance à l’échelle planétaire telles qu’elles sont imaginées et cocréées par les membres de différentes communautés à travers le monde.
Ensemble, ces axes de travail contribuent au changement paradigmatique que nous savons nécessaire pour faire face à la polycrise à laquelle nous sommes confrontés.
Conclusion
Ce projet est une réponse audacieuse et ambitieuse aux problèmes auxquels nous sommes confrontés dans le monde d’aujourd’hui. Il s’agit également d’une réponse aux réactions dangereuses et mal informées à ces problèmes que nous voyons autour de nous, caractérisées par le populisme, l’autoritarisme et l’extrémisme. Ces réactions découlent souvent d’un profond intérêt pour notre monde, mais semblent trop facilement influencées par la peur et le besoin de contrôle. Nous pensons que cela exige une réimagination totale de la façon dont nous comprenons notre place dans ce monde – comment nous comprenons nos obligations sociales les uns envers les autres dans un contexte planétaire.
Nous pensons que ce projet a le potentiel de modifier le discours dominant sur la façon dont nous comprenons et répondons aux problèmes complexes. Il renforcera les capacités sur place avec les communautés les plus actives et les plus touchées. Il renforcera les capacités de création et de réponse aux problèmes avec ceux qui ont deux longueurs d’avance. Enfin, il développera l’imagination de ce qui est possible pour nous, en tant qu’individus et en tant que civilisation planétaire, avec des lecteurs du monde entier.
Les axes de travail de ce projet seront mis en œuvre par une équipe centrale répartie dans le monde entier et ancrée localement, et guidée par un groupe de leaders d’opinion disposant d’expériences et d’expertises diverses dans des domaines clés. Nous nous appuierons sur les réseaux existants des membres individuels pour étendre notre portée et veiller à ce que ce projet dépasse les frontières afin d’engager de nouvelles communautés dans une conversation plus large.
Nous nous réjouissons de pouvoir partager avec vous et avec de nouveaux publics notre projet et les personnes qui en sont à l’origine, dans le cadre de ce voyage vers un contrat social qui réponde aux besoins des générations actuelles et futures.
Le projet « Saved From The Sea » est une garderie et un lieu de refuge pour les adolescents qui aura pour but d’accueillir les enfants de parents en voie d’immigrer vers l’Italie par la traversée clandestine de la méditerranée et ayant pour point de départ le sol tunisien.
Ayant perdu de nombreux amis et leurs enfants en mer, ma femme et moi avons renoncé à tous nos objectifs personnels, au point de n’avoir parfois pas de quoi subvenir aux besoins de nos trois enfants, afin de travailler pour cette cause qui nous tient à cœur et d’agir de notre mieux pour que le droit principal des enfants, celui de vivre, soit respecté par tous, et ainsi contribuer, à notre niveau, à réduire le chaos qui s’expriment par les pleurs, les cris et les grincements de dents des proches de ces petits défunts que nous déplorons chaque semaine au large des côtes tunisiennes.
Ainsi, notre objectif premier est de convaincre les parents de nous accorder la garde de leurs enfants à la veille de leur départ en mer, pour que ceux dont les parents ne survivront pas à la traversée se voient offrir une chance d’exercer leurs propres choix dans l’avenir libre que nous essayerons de dessiner pour eux dans la mesure de nos possibilités, avec l’appui des organismes qui soutiendront cette noble initiative. Dans les cas où le voyage aboutira, nous prendrons soins des enfants avec l’assistance de leurs parents jusqu’à ce que la procédure de regroupement familial leur permette d’être à nouveau réunis à l’issue du voyage des enfants par des voies plus conventionnelle et sûres.
Pour le moment, les moyens dont nous disposons pour l’accompagnement de ces enfants se résument à l’engagement et la bonne volonté du groupe de quatre personnes que nous constituons et qui nous ont permis de trouver un local répondant à tous les critères adéquats, lieu dans lequel, grâce à mes aptitudes artistiques, j’ai fait des travaux de peinture qui expriment l’essence de notre vision.
Notre stratégie de pénétration des cœurs des parents ayant pour projet de traverser la mer avec leurs enfants est, premièrement, d’assurer la première garderie, gérée par des Africains subsahariens en Tunisie, à savoir moi, ma femme, qui a un diplôme d’enseignante en langue française, un ami enseignant d’anglais dans une école privée de la place originaire du Malawi qui a épousé la vision, et notre baby-sitter, une migrante clandestine ivoirienne venue par la désert, qui avait pour projet d’aller en Italie par la mer avec son fils, qu’elle a conçu ici, et qui a épousé notre vision et loge actuellement chez nous avec son fils et nous assiste avec les enfants qui commencent à nous être confiés par des communautaires travailleurs subsahariens. Nous donnons à ces enfants un cadre propre et équipons le lieu petit à petit grâce à nos économies pour leur épanouissement, afin de gagner la confiance des parents et de les préparer à nous accorder la garde des enfants pour leur assurer la vie si jamais ils devaient partir.
Nous optons pour cette stratégie parce que la plupart des parents, pour ne pas dire tous, qui prennent la mer avec les enfants le font parce que la Tunisie n’offre pas de réelle perspective d’avenir pour les enfants de migrants irréguliers, le système éducatif étatique, essentiellement en langue arabe, n’étant très souvent pas une option envisageable pour les parents qui aimeraient, pour assurer l’avenir économique de leurs enfants, que ces derniers se familiarisent avec des langues telles que le français et l’anglais. Les écoles privées à système francophone ou anglophone en Tunisie sont hors de portée pour les migrants irréguliers en Tunisie, dont le smic permet à peine de pourvoir aux besoins élémentaires (loyer, factures, transport, nourriture). Pour obtenir la confiance des parents, la garderie Saved From The Sea mettra donc en avant cet accès à une éducation non seulement en français et en anglais, mais qui propose aussi des ateliers d’art ludiques et des activités sportives, encadrées par mes trois collaborateurs et moi-même.
Nous sommes particulièrement heureux d’être tombés sur votre appel à candidatures et espérons que notre projet sera retenu, car notre besoin fondamental pour assurer la continuité de cette initiative serait l’acquisition du domaine dans lequel nous exerçons actuellement. En effet, à trois reprises nous avons essayé d’implanter notre projet dans des maisons que nous louions et qui avaient assez d’espace pour accueillir les enfants, en consacrant des mois entiers à l’aménagement et l’embellissement les lieux, jusqu’à ce que le propriétaire nous rende visite, trouve sa maison plus belle qu’avant et décide, sans raison, de ne pas renouveler notre contrat de location au terme de l’année de bail. Après trois expériences similaires, nous en avons conclu que les travaux de rénovation et de décoration que nous faisions permettaient aux propriétaires d’envisager de louer leurs biens pour le double du loyer initial. Ainsi, en six ans passés en Tunisie, nous avons déménagé quatre fois au cours de ces quatre dernières années, toujours dans la même ville, à la recherche d’un lieu où nous pourrions enfin exercer librement notre pensée. L’objectif visé est de sauver la vie de milliers d’enfants et de donner un autre angle de vue sur la migration en considérant le migrant comme celui qui se rend dans un pays étranger pour résoudre les problèmes de ce pays d’accueil et non plus comme un simple mendiant égocentrique qui se tourne vers l’administration de son pays d’accueil pour résoudre des problèmes personnels qu’il a ramenés d’ailleurs. Pour nous, le migrant économique n’est pas celui qui émigre pour voir ses problèmes personnels être résolus par le pays d’accueil, mais plutôt celui qui apporte sa pierre à l’édifice pour le développement d’un État étranger, afin que le changement de sa situation financière soit une répercussion évidente de ses bonnes actions.
Car c’est notre expérience personnelle : nous avons émigré en quête d’un avenir meilleur, mais par notre persévérance à bien faire, nous avons compris qu’un avenir meilleur se trouve en chacun de nous. Nous devons accepter de fermer les yeux sur nos désirs et être attentifs aux besoins de ceux qui nous entourent pour pouvoir servir l’humanité dans notre zone d’influence en résolvant les problèmes de nos communautés.
Le lieu que nous louons actuellement et où nous gardons les enfants est à vendre. Notre souhait, si notre projet est retenu dans le cadre de ce concours, est que le domaine puisse être acheté et aménagé pour devenir un refuge pour les enfants de migrants subsahariens en Tunisie, ainsi qu’un lieu d’activités visant à promouvoir le brassage des cultures en dépit des races, des classes sociales et des religions.
Enfin, la Fondation UEFA pour l’enfance, basée à Nyon, en Suisse, soutient notre action grâce à un don de matériel : nous recevons bientôt des kits de sport qui nous permettrons de mettre en place des activités sportives pour contribuer à la cohésion sociale entre les enfants subsahariens et tunisiens de la ville de Sousse issus de quartiers défavorisés tels que ceux concernés par notre zone d’intervention.
1.5 Degrees of Peace est un film urgent et d’actualité. La crise climatique mondiale est responsable de l’instabilité ; la pénurie de ressources, l’afflux de migrants climatiques, le racisme environnemental et l’insécurité économique sont autant de facteurs qui augmentent le risque d’éclatement de la violence et des conflits. Partout dans le monde, les jeunes BIPOC et les jeunes du Sud sont à l’avant-garde de la construction de mouvements sociaux et environnementaux intersectionnels. Les jeunes qui vivent au carrefour de ces questions ressentent les impacts de la crise climatique, de l’augmentation de la violence et des conflits au sein de leurs propres communautés. Ces jeunes sont innovants, créatifs et équitables dans leur approche de la justice climatique. Pourtant, dans les espaces décisionnels mondiaux, leurs voix et leurs besoins sont souvent minorés, sous-représentés ou ignorés. Les jeunes sont en quête d’espoir, car l’évolution rapide du climat et les tensions mondiales croissantes constituent une menace permanente qui nous laisse incertains de ce que l’avenir réserve à notre planète et à tous les êtres vivants. Kasha Sequoia Slavner, activiste de la génération Z et réalisatrice primée, explore les histoires de jeunes, en particulier ceux qui sont les plus touchés par le changement climatique et l’instabilité, qui s’efforcent de briser les cloisonnements entre les mouvements pour la paix et la justice climatique. Leur parcours pour trouver des solutions positives et demander des comptes aux dirigeants, tout en remettant en question leurs propres peurs et anxiétés, contribue à allumer en nous le courage d’agir à leurs côtés et d’unifier un mouvement pour la paix et la justice climatique, de combler le fossé et de relever les défis les plus urgents de notre époque.
En cours de production – date de sortie : 2024
Parallèlement à la sortie du long métrage, une campagne collaborative d’éducation et de sensibilisation à l’impact social sera lancée avec des outils de ressources, des ateliers, des campagnes en ligne, des expositions pour mobiliser l’action en tandem avec les participants et les communautés interviewés dans le film.
Sponsor financier : Le Centre Redford
1.5 Degrees of Peace – Trailer – Winner 1st prize Robert F. Kennedy Human
Des témoignages sur le projet sont joints ci-dessous
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Peace One Day – Interview du réalisateur
Conférence : « Mission Possible – Shifting the Bad News Narrative for Social Good » (« Mission possible – changer les mauvaises nouvelles pour le bien social »)
Ce concours vise à promouvoir des projets qui remettent en question le contrat social à la lumière des urgences contemporaines. América Solidaria présente son projet « II Innovative Young Leaders Summit ». Ce projet s’engage en faveur d’un nouvel ordre social dirigé par des jeunes au service de leurs communautés. Nous promouvons un leadership participatif qui aide à repenser le modèle actuel de société dans notre pays, et surtout l’idée que les jeunes soient des agents de changement qui promeuvent et impactent positivement leurs communautés. Les thèmes abordés par nos jeunes répondent aux axes thématiques suivants : la santé mentale, l’éducation de qualité, la technologie, l’environnement et l’entrepreneuriat et la finance.
Comme nous l’avons mentionné, notre objectif principal est de former des leaders adolescents, car América Solidaria cherche à contribuer à la diffusion du leadership des jeunes et à la réalisation des 17 Objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 pour le développement global.
Le projet comporte 5 étapes :
1. Laboratoire de projets
2. Rencontre nationale
3. Stage international
4. Accompagnement et renforcement des projets
5. Communication, visibilité et plaidoyer.
PREMIÈRE ÉTAPE – Laboratoire de projets :
Il s’agit de motiver les adolescents à créer des projets sociaux à partir de zéro grâce à une méthodologie pratique et interactive appelée méthodologie de l’actionneur, dans laquelle nous les formons à générer des projets ayant un impact social. Depuis les premières étapes, qui impliquent la définition du problème, la solution, une stratégie d’intervention et l’évaluation des résultats, jusqu’à l’identification d’une situation initiale et d’une situation finale.
DEUXIÈME ÉTAPE – Réunion nationale :
Il s’agit d’un processus local qui vise à former et à responsabiliser les équipes candidates. Il s’agit d’un espace de formation interculturel et intergénérationnel qui se déroule sur trois jours à Lima. Les adolescents participent aux laboratoires de projets et aux autres projets sélectionnés dans l’appel. Ils peuvent ainsi renforcer leurs projets sociaux. En outre, ils ont des interactions avec des leaders de tout le pays et consolident leur identité en tant qu’agents de changement dans leurs communautés avec leurs tuteurs, les institutions éducatives ou les organisations alliées.
Le travail réalisé en trois jours est réparti comme suit et s’articule autour des thèmes suivants :
Jour 1 : « Rencontre de Tinkuy » – Axe thématique : Identité et diversité
Jour 2 : « Journée de l’innovation » – Axe thématique : Gestion de projet pour le plaidoyer des adolescents
Jour 3 : « Nous sommes des agents de changement » – Axe thématique : Le chemin vers la durabilité, l’innovation et la cérémonie
Au cours de ces trois jours de réunion, différents espaces d’apprentissage sont aménagés, dans lesquels les activités suivantes sont proposées :
1. Renforcement des projets : une formation est dispensée pour renforcer le contenu de la gestion de projet, du leadership, de la démocratie, de la durabilité et des technologies durables. Présentations par des invités spécialisés internationaux et alliés.
2. Foire du projet : une foire est organisée dans cet espace où les participants au programme présentent leurs prototypes et leurs actions au public et aux représentants invités.
3. Espace culturel – artistique : cet espace est créé pour partager les connaissances locales par le biais de présentations artistiques réalisées par les adolescents eux-mêmes en fonction de leur région.
4. Renforcement des tuteurs : ces activités visent à fournir une formation aux enseignants et aux tuteurs des projets participants, sur les questions de l’incidence de l’adolescence, de la création d’espaces pour la visibilité des jeunes, etc.
5. Présentation et cérémonie : présentation finale des projets après trois jours de formation devant un jury de spécialistes. Au cours de cette activité, les prix des quatre meilleurs projets et la sélection des représentants pour le Pérou dans le cadre d’un stage international sont principalement attribués.
TROISIÈME ÉTAPE – Stage international :
Les lauréats de la réunion nationale deviennent les créanciers d’un stage international destiné à renforcer leur incidence et leur projet. Les jeunes représentants de la réunion nationale gagnent un voyage pour renforcer et rendre visible le talent péruvien en matière de développement durable. En outre, il existe un espace interdisciplinaire et multiculturel permettant de partager des expériences et des cultures avec des jeunes du monde entier.
QUATRIÈME ÉTAPE – Accompagnement et renforcement des projets :
Après la réunion, les équipes participantes disposent d’espaces de mentorat, de travail, de collaboration et d’interaction. Ces espaces sont appelés « tinkuy macro regionales ». Il s’agit d’espaces de travail, de collaboration et d’interaction pour les équipes participantes au projet de laboratoire et à la réunion nationale. L’objectif est que les adolescents deviennent des leaders régionaux qui motivent la discussion et le dialogue en fonction des besoins et des opportunités de leur environnement.
Le projet d’América Solidaria cherche également à consolider un réseau d’adolescents présent dans tout le pays. Ce réseau s’appelle « Réseau d’adolescents rebelles x Une Amérique solidaire ». Il s’agit d’un réseau local présent dans plus de dix régions et composé d’adolescents âgés de 14 à 18 ans (3e-5e secondaire). L’objectif de ce réseau est de rassembler des jeunes péruviens, hommes et femmes, unis par une même cause : « Changer le monde en commençant par notre pays ». Ainsi, grâce à leur leadership, ils peuvent apporter des changements positifs dans leurs communautés.
CINQUIÈME ÉTAPE – Communication, visibilité et incidence :
L’objectif est de rendre les actions des adolescents visibles dans différents espaces gouvernementaux. Ainsi, quatre espaces sont proposés pour atteindre ces objectifs :
1. Les rebelles en action : il s’agit de faire en sorte que davantage de jeunes fassent partie des projets, des espaces et des campagnes, aux côtés des étudiants qui ont participé à l’ensemble du processus.
2. Cercles de dialogue : il s’agit d’espaces de dialogue dans lesquels les expériences menées par les adolescents sont partagées. La participation des entités gouvernementales au niveau national sera recherchée.
3. Histoires de réussite : 10 histoires et l’amélioration des projets sont présentées dans différents médias numériques et traditionnels, ceci dans le but de promouvoir l’incidence des adolescents au Pérou et dans le monde.
4. Fonds et bourses : nous cherchons à ce que les leaders adolescents continuent à avoir un impact. Ensemble, ils participent en tant que collectifs et alliés à des projets financés.
Les idées de Rousseau pour le 23ème siècle.
Projet de loi : Réchauffement climatique, pollution, guerres, violence, pauvreté, dette, pandémies, injustice, famines, haine, renoncement silencieux, intolérance. Les fake news corrodent l’attitude face à la vérité. L’intelligence collective est en panne. L’establishment de la politique, de l’administration et de la gestion privée ne veut pas changer ce gâchis.
Nik : C’est vrai depuis longtemps. Rousseau était préoccupé par la perte de liberté, l’aliénation de la nature, les mensonges et la décadence de la morale et des traditions.
Bill : Est-ce qu’il serait à jour avec ses pensées aujourd’hui ?
Nik : Ses questions, son état d’esprit, sa structure et sa vision sont toujours valables pour le 23e siècle, mais les réponses doivent changer.
Bill : Nous avons tous deux parcouru le monde, rencontré des gens, vu des entreprises, étudié la philosophie, la gestion, l’économie et la culture indigène. Nous sommes critiques et passionnés. Je propose que nous concevions une mise à jour pour Rousseau.
Nik : Très bien. Je propose trois étapes : Définir d’abord la cause première de ce gâchis. Deuxièmement, nous concevons une vision pour ce monde dans 300 ans. Enfin, nous innovons pour créer un Rousseau 2.0.
Le projet de loi : Il y a deux causes profondes : Tout d’abord, un portefeuille dominant de méthodes et de points de vue similaires, principalement mécanistes, plaçant l’homme au centre de l’univers, au-dessus de tout le reste. Seules les choses que nous pouvons compter sont prises en compte, ignorant les facteurs d’un avenir durable pour notre terre. L’homme peut être bon, mais il a été gâché à cause d’une éducation déréglée, de sociétés et d’organisations privées de leurs droits qui produisent des individus ne fournissant que des services de pure forme. Une élite autoritaire dans les domaines de la politique, de l’économie et de la culture passe du temps à débattre d’une collaboration public-privé pour résoudre les problèmes du public. Cela dicte la manière dont les individus doivent se comporter et agir. Rester assis devant un écran ne contribue pas à créer un monde meilleur. Nous avons perdu la variété et la diversité des visions du monde pour voir l’ensemble connecté, le présent et la vie. Les individus intelligents et critiques dans un monde inintelligent n’ont aucune chance. Leur contribution est brûlée ou, aujourd’hui, annulée. Et notre système éducatif est à l’origine de cette propagation de la propagande.
Nik : La deuxième cause fondamentale : le monopole des États et des ONG avec leurs technocrates et leurs serviteurs mieux payés dans le monde entier. Ils monopolisent, dominent, microgèrent l’économie, le bien-être, l’énergie, l’éducation, la nature, les conflits et nous, les gens. Les États utilisent deux instruments principaux : les réglementations légales, les ordonnances, les interdictions, les normes, l’octroi de droits spéciaux à des groupes d’intérêt, pour tout contrôler sur cette terre. Deuxièmement : les États impriment de la monnaie FIAT (sans garantie comme l’or), gratuite et monopolistique (pour l’État). Avec des milliers de milliards de dettes, les États falsifient les données fondamentales, gonflent l’agriculture industrielle, maintiennent des industries obsolètes, répartissent mal les ressources et infantilisent les gens, ce qui fait le bonheur des groupes de pression. En outre, ils manipulent les prix, ce qui élimine la fonction de signal pour la demande et la consommation réelles, créant ainsi des entreprises zombies, le réchauffement climatique et un dégoût croissant en sont le résultat.
Selon Lysander Spooner, un être humain n’est pas moins esclave, simplement parce qu’il ou elle peut voter pour un nouveau maître toutes les quelques années. Les démocraties ont toujours une minorité de personnes qui ne sont pas d’accord et qui ne peuvent pas s’autodéterminer. C’est une légitimation immorale de l’usage de la force sur les minorités au sein d’une nation, qu’il s’agisse de démocraties ou de dictatures. Rousseau aimait le petit laboratoire qu’est la Suisse. Mais il a déraillé même ici, dans la république de Genève : Je ne peux pas couper une branche de mon arbre sur mon terrain sans l’accord du canton. Et si je le fais sans, l’amende est de 10 000 CHF.
Projet de loi : Pour être réaliste, une société sans conflit est impossible. Quelle est votre vision ?
Nik : Pour maintenir la liberté, une institution mondiale à deux chambres, dont les membres seraient des anciens, créerait et maintiendrait des principes (l’État de droit), en tant que responsabilité unique, afin d’assurer une conduite équitable et juste des citoyens, des institutions et des entreprises. Les droits de l’homme ne sont pas une question de majorité et ne sont pas négociables. Ils s’appuient sur un consensus pour limiter les constructions du pouvoir et maintenir la liberté, définie comme l’absence de force arbitraire. Les monopoles d’État en matière économique, fiscale, monétaire, sociale et guerrière ont été éliminés. En conséquence, les citoyens ont retrouvé l’indépendance et la responsabilité de se gérer eux-mêmes. Un contrat gagnant-gagnant basé sur la blockchain, une économie de marché libre d’accès à l’échelle mondiale permettant de se connecter et d’échanger en toute confiance. Cela permet à son tour d’obtenir des prix (et des coûts) réels en tant que fonction de signal pour équilibrer la consommation et la production, sans bulles. Par exemple, toute entreprise qui extrait du pétrole doit l’acheter au prix du marché à la terre, qui est une entité juridique. Les limites créent les conditions nécessaires à l’émergence de nouvelles formes, à l’efficacité et à l’efficience. La croissance a été remplacée par le développement.
Chacun est libre de créer une monnaie privée basée sur la blockchain. La décentralisation et la subsidiarité sont mondiales. L’agriculture, la production et la consommation sont locales et intégrées à la libre distribution. Si les individus ne sont pas d’accord, ils sont libres de partir. Les citoyens ont confiance et sont responsables en tant que sœurs et frères de la liberté. La réflexion stratégique et l’action face à l’inconnu et à l’incontrôlable sont des compétences clés.
Le projet de loi : En résumé, la paix est l’objectif principal, la nature protégée, l’autodétermination basée sur un système contractuel. Ce système est ancré dans un tissu de connaissances anciennes et modernes, de compréhension et de règles, normes et structures de vie justes, pacifiques, équitables, coopératives, durables. En bref : une autonomie mature dans la liberté. Mais nous ne devons jamais laisser notre liberté servir de couverture au profit personnel ou au mal. J’ai quand même l’impression que nous avons raté quelque chose.
Nik : Oui, la troisième étape. Les entreprises, les institutions, les sociétés ont adopté diverses visions mentales du monde, des récits. Elles intègrent et encapsulent les croyances et les valeurs fondamentales que les individus construisent à propos d’eux-mêmes, des organisations et du monde (humains, non humains, visibles et non visibles) pour le bien commun, l’ensemble, la justice et la liberté. Nos problèmes sont hybrides. Examinez tout et gardez le bon. Les anthropologues et les philosophes diraient que nous gérons nos barrières ontologiques. Avez-vous des exemples ?
Projet de loi : La pensée systémique permet de tout voir et de voir les liens entre les différents éléments. Les décisions sont des systèmes ouverts de décisions avec des choix riches et connectés. En outre, l’humanité, l’esthétique, les traditions, la lenteur, les traditions orales permettent de comprendre, de trouver des idées tout en conservant une mémoire collective. Les individus s’expriment, débattent, argumentent librement en tant que penseurs critiques, créatifs et tolérants à l’ambiguïté, en compétition pour la meilleure idée. La matière prime sur la forme. Non pas dans la compétition pour le pouvoir égoïste, mais dans la compétition pour ce qui est le mieux pour l’ensemble et dans le cadre de l’État de droit, pour maintenir la paix. En outre, nous comprenons les symboles parce que tout ne peut pas être décrit avec des mots, nous croyons (ou non) aux dieux, nous parlons aux pierres, nous apprenons des tonnerres, nous sentons les vents. Mais comment apprendre et développer ces façons de faire ?
Nik : L’éducation : les sociétés indigènes enseignent à nos enfants et à nous-mêmes, main dans la main avec les formes occidentales et orientales d’institutions libres et de communautés locales. Les nouvelles façons de faire et les points de vue sur l’interconnexion des paradigmes sociaux, des sciences naturelles, de la spiritualité et de la technologie forment une culture, un tissu d’ouverture et de curiosité menant à la liberté basée sur la confiance, à la transformation et à la culture pour le bien.
Bill : C’est possible : L’Homo Sapiens a quitté l’Afrique il y a 40 000 ans. Il me semble que nous savions tout cela jusqu’à il y a 2000 ans seulement. Ne pensez-vous pas que c’est le cas ?
Oui. Oui, pour résumer Rousseau 2.0 : le meilleur gouvernement est l’absence de gouvernement, remplacée par : Une constitution de voies naturelles, ouvertes, pluralistes et connectées. L’égalité selon un ensemble de principes universels pour les humains et les non-humains. Une économie de marché libre. Des contrats basés sur la technologie Blockchain. L’éducation pour poser les bonnes questions, apprendre les récits et la pensée pour le bien commun durable, dans un tissu social de liberté, de justice, d’indépendance, de tolérance aux vérités. Respect des services de la nature. Pensée individuelle et volonté générale. Le travail Les deux travaillent main dans la main.
La Maison Rousseau et Littérature recherche des projets qui remettent en question le contrat social à la lumière des urgences contemporaines. Le projet « River Dôn » – un partenariat multidisciplinaire avec plusieurs organisations de premier plan, Arts Catalyst, Dark Matter Labs, Dôn Catchment Rivers Trust, Lawyers for Nature, Sheffield Data, Sheffield Hallam University, South Yorkshire Sustainability Centre, Transforming and Activating Places et Urban Flows Observatory – reconnaît la nécessité d’une reconfiguration du contrat social.
L’humanité est confrontée à un enchevêtrement complexe de crises économiques, sociales, environnementales et sanitaires, et la décennie à venir sera orientée par notre capacité collective à faire face à la gravité de nos transitions en tant qu’espèce. À un moment comme celui-ci, nous devons réfléchir en profondeur aux visions du monde et aux cadres civiques qui nous ont conduits jusqu’ici et nous pencher sur l’aspect pratique, l’imagination et l’urgence des transitions nécessaires. La transition nécessitera un nouveau contrat social qui tienne compte de notre interdépendance avec les systèmes naturels qui nous soutiennent et qui soit lié à cette interdépendance.
L’effondrement du climat et la perte de biodiversité sont les symptômes de problèmes plus profonds qui trouvent leur origine dans notre vision actuelle du monde, qui nous sépare des systèmes écologiques dont nous dépendons. Il en découle notre incapacité actuelle à prendre en compte les externalités et les risques à long terme dans nos infrastructures économiques, politiques et civiques.
De plus en plus, les lieux, les municipalités et les biens communs essentiels tels que les cours d’eau, les montagnes et les prairies sont à l’avant-garde de la lutte contre les crises en cascade. C’est là que la crise énergétique se transforme en crise sanitaire et que la crise sanitaire devient une crise sociale, écologique et économique. Ces lieux sont également à l’intersection de la capacité à démontrer les transitions multiples et croisées nécessaires à la civilisation au cours des deux prochaines décennies.
La rivière Dôn, en tant que lieu où se croisent les défis croissants auxquels nous sommes confrontés, est parfaitement située. La rivière s’étend sur 111 kilomètres et ses affluents traversent les quatre zones d’autorité locale du Yorkshire du Sud, au Royaume-Uni. Son bassin versant et son impact relationnel avec la région s’étendent sur près de 1700 kilomètres carrés, ce qui en fait une excellente étude de cas pour ce travail.
Objectifs :
Établir l’écologie multidisciplinaire du projet River Dôn avec des organisations et des acteurs régionaux et internationaux.
Développer une plateforme d’engagement et d’interface de soins pour la santé fluviale informée par un réseau de capteurs fluviaux servant de base à l’accueil d’interventions et d’apprentissages pluridisciplinaires, illustrant notre interdépendance relationnelle avec la rivière Dôn.
Par le biais d’une série d’approches et d’interventions fondées sur le développement communautaire et les arts et la culture, co-créer des déclarations de droits fluviaux et des accords de gestion pour la rivière Dôn avec les communautés et les citoyens de l’ensemble du bassin hydrographique. En parallèle, augmenter les points de données sur la plateforme d’engagement grâce à des interventions de science citoyenne.
Établir et soutenir un réseau d’organisations de la société civile et de citoyens dans le but de convertir une déclaration de droits fluviaux co-créée en une proposition de règlement (ou équivalent) et de mener une campagne réussie pour faire passer ce règlement dans les quatre autorités du Yorkshire du Sud afin de catalyser de nouvelles capacités institutionnelles.
Déployer de nouveaux cadres juridiques, économiques, de gestion et de gouvernance multi-agents pour démontrer de manière innovante les futurs droits, les changements dans les ontologies, les nouvelles infrastructures civiques et les multi-agences de la rivière Dôn, débloquant ainsi de nouvelles approches pour faire face à la polycrise et à l’effondrement du climat.
Comment ?
Pour créer les conditions nécessaires à la modélisation et à l’expérimentation de nouvelles formes de gouvernance et de souveraineté multipartites dans des biens communs critiques tels que la rivière Don, il faut une approche multidisciplinaire couvrant une série d’interventions sociales, économiques, juridiques et politiques collaboratives, pour lesquelles notre partenariat dispose des réseaux et des capacités nécessaires.
En bref, nous créerons les conditions sociales et politiques pour s’engager dans la modélisation en combinant des approches de développement communautaire basées sur les actifs, des interventions artistiques et culturelles, la construction de mouvements et une plateforme d’engagement pour la santé de la rivière (interface de soins) basée sur les données, l’IA et l’apprentissage automatique, qui articule la voix de la rivière dans l’émission de contrats d’intendance pour former la base de nouveaux contrats sociaux entre les citoyens et la nature.
Paramètres de conception :
Entité-agent autonome
Interface pour les soins (AI & Intendance)
Développement communautaire basé sur les actifs
Gouvernance à plusieurs
Plateformes d’engagement en faveur de la santé fluviale
Déclarations de droits fluviaux
Règlements des autorités locales
Registres comptables relationnels
Bilans relationnels
Systèmes d’identité relationnels
Innovation en matière d’intendance : accords entre plusieurs personnes et entre plusieurs personnes
Personnalité juridique
Enquête générative
Imagine :
Nous sommes en 2026 et la mise en place d’un vaste réseau de capteurs de l’internet des objets, associée à des projets de science citoyenne, à des campagnes, à des interventions artistiques et culturelles et à un développement communautaire basé sur les actifs, a permis de créer la toute première interface en temps réel entre la rivière Dôn et les organisations, les communautés et les citoyens de son bassin versant.
Hébergée sur une plateforme web et une application mobile, cette interface facilitée par l’apprentissage automatique et l’IA articule la voix de la rivière via un mécanisme de chatbot distribué qui est hébergé dans de multiples espaces civiques à travers le bassin versant. La plateforme et l’interface s’appuient sur un ensemble de données quantitatives et qualitatives provenant de personnes, de communautés, de jurys citoyens et d’interventions de recherche. Ces données s’articulent autour des droits, de la santé et des soins de la rivière, et renforcent continuellement la capacité de la rivière à s’exprimer et à interagir avec les personnes et les communautés sur les questions relatives à sa propre santé et à son action au sein de l’écologie environnementale, sociale et politique de son bassin hydrographique.
Le fait d’entendre la voix de la rivière favorise l’émergence de centaines de relations d’intendance uniques avec les citoyens et les organisations du bassin versant. Ainsi, le passage ontologique d’une situation de séparation à une situation de mutualité avec la nature, qui s’impose à l’homme au cours de la prochaine décennie, est favorisé. Pour la première fois dans le Nord global, cela permet une interface et une expérience de cette mutualité et de cette interdépendance, qui est à la fois déterminée par le contexte et le lieu et proportionnée à l’échelle du changement et du défi.
La réalisation de cet objectif catalyse l’espace d’innovation pour une nouvelle gouvernance multi-agents, des cadres juridiques et économiques entre les espaces privés, publics et civiques, qui s’appuient sur de nouveaux bilans matériels et relationnels, des modèles de gestion et des instruments juridiques tenant compte des externalités et des risques à long terme si rarement pris en compte dans le système d’approvisionnement en eau.
En conséquence, l’espace d’innovation sociale, technologique et politique nécessaire à la démonstration de nouvelles infrastructures civiques d’interdépendance et d’agences multiples autour des biens communs critiques est ouvert. En outre, les enseignements tirés du projet « River Dôn » stimulent l’innovation et la recherche sur les transitions à venir dans le monde entier.
En conclusion, le projet « River Dôn » entend démontrer comment nos ontologies et nos infrastructures civiques, politiques et économiques peuvent passer d’une vision du monde fondée sur la séparation à une vision fondée sur l’interdépendance relationnelle et multi-agents ; comment les systèmes de gouvernance, les valeurs et le discours public peuvent être réorientés et socialisés pour permettre une compréhension holistique des coûts sociaux et écologiques des externalités et des risques à long terme créés par le dépassement des limites planétaires. À une époque où la société et son existence même sont menacées, nous, avec le projet « River Dôn », nourrissons un nouveau paradigme pour demain, un contrat social pour le 21e siècle : le contrat naturel.
Introduction
Eco Brixs est une organisation de recyclage qui, depuis six ans, travaille avec les communautés locales pour les sensibiliser aux dangers du plastique tout en analysant les données recueillies pour évaluer l’impact du secteur informel des déchets. Cela a conduit Eco Brixs à établir des partenariats avec les universités de Cambridge et de Makerere et l’Université internationale d’Afrique de l’Est, et à remporter des prix tels que le prix des autorités nationales de gestion de l’environnement pour la durabilité de l’environnement.
Les 33 employés à temps plein d’Eco Brixs possèdent une expertise de niveau master en stratégie ESG, en droit de l’environnement, en ingénierie environnementale et en biologie de la conservation. Ils sont dirigés par un PDG qui a plus de dix ans d’expérience dans le domaine du développement.
Cette équipe d’experts et les partenaires de la recherche et du développement ont aidé Eco Brixs à travailler avec le secteur informel pour l’aider à atteindre les objectifs de recyclage de 600 tonnes de plastique par an dans le sud de l’Ouganda.
Contexte de la recherche
Dans le cadre du traité mondial sur le plastique 2022, l’UNEP a officiellement reconnu la contribution du secteur informel à la gestion des déchets solides. Cela a déclenché un débat sur la manière dont les pays en développement peuvent reconnaître officiellement la contribution des communautés locales à la lutte contre le changement climatique.
En Ouganda, où 80% des jeunes sont au chômage, des opportunités de revenus flexibles telles que la collecte de déchets plastiques ont attiré environ 17% des citoyens de Kampala, qui se sont engagés à gagner de l’argent grâce aux déchets. L’Ouganda recycle 60 à 80 tonnes de plastique par jour dans 13 usines de recyclage au niveau national, et le secteur informel, qui constitue l’épine dorsale de la récupération des déchets, a un impact positif.
Objectif
Notre objectif est d’évaluer et de mettre en œuvre des voies claires pour que l’impact des secteurs informels de ramassage des déchets soit formellement évalué avec des points de données à travers l’Ouganda collectés comme preuves.
Méthodologie et calendrier
Cet objectif sera atteint par le développement d’une carte de recyclage interactive qui met en évidence les emplacements géographiques des sites de ramassage informel des déchets dans notre échantillon du sud de l’Ouganda. Un objectif de 500 sites sera cartographié géographiquement. Les ramasseurs de déchets informels cartographiés seront interrogés afin d’évaluer les volumes de plastique qu’ils collectent et leurs conditions de travail. Les données recueillies seront stockées de manière sécurisée et confidentielle.
Ces données seront ensuite analysées afin d’évaluer le dioxyde de carbone économisé en empêchant le plastique d’être brûlé dans les propriétés familiales, dans les décharges ou dans les décharges sauvages. Le coût du carbone sera évalué par une tierce partie, Climate Stewards, spécialisée dans l’attribution de crédits carbone aux petites et moyennes entreprises (PME), en combinant les données individuelles avec celles du Bureau national des statistiques de l’Ouganda (UNBS) et des principales organisations privées de recyclage. En calculant le coût du carbone du secteur informel, nous pouvons évaluer avec précision sa contribution à l’économie nationale.
Le projet sera réalisé sur une période de douze mois au cours de laquelle des réunions trimestrielles de la communauté des déchets informels seront organisées à Eco Brixs afin de gagner la confiance du secteur informel et d’obtenir des données qualitatives par le biais d’entretiens et des données quantitatives par le biais de l’examen des registres financiers et des registres de collecte.
Résultat
L’argent parle. En utilisant la valeur ajoutée du secteur informel des déchets calculée sur la base de preuves, nous disposons d’une plateforme qui permet de faire pression pour améliorer les conditions de travail et la sécurité des revenus dans le secteur informel des déchets.
Il s’agira d’établir une association certifiée au niveau national, composée de dirigeants élus du secteur informel des déchets et de tous les membres cartographiés.
Cette association, soutenue par les résultats de la recherche, modifie le contrat social lié au secteur informel des déchets. Elle vise à réduire la stigmatisation tout en célébrant l’impact environnemental et communautaire du ramasseur informel de déchets, en améliorant le statut et la prise de conscience des dangers des déchets plastiques et en augmentant les activités de recyclage en Ouganda. La durabilité de l’association sera garantie par Eco Brixs.
Conclusion
Ce projet de recherche ne se contente pas de recueillir des données essentielles pour comprendre la nature des pratiques de conservation dans les pays en développement et de modifier le contrat social en mettant en lumière l’impact des économies vertes locales, mais il établit également un système de soutien tangible qui garantit l’utilisation durable de la recherche.
Installation dans l’espace urbain et numérique, 2022
Le projet « Maya Zug » est un projet transdisciplinaire et collaboratif qui cherche à remettre en question la lentille à travers laquelle nous voyons et analysons le monde et notre réalité.
Qu’est-ce que le progrès ? Les méga-infrastructures sont-elles vraiment synonymes de progrès ? Quel rôle joue la science dans notre perception du monde ? Existe-t-il un autre récit, effacé par le projet colonial, qui offre une autre façon de lire et de percevoir la réalité et de nouvelles possibilités de coexistence avec les êtres non humains ?
Le récit dominant a historiquement réduit au silence une grande et complexe variété d’histoires, de contes et de fables qui racontent une histoire subversive et résistante. Les récits autochtones sont un exemple du pouvoir subversif des histoires. En effet, ils subvertissent et recréent ce que l’académie occidentale présente comme des modes de connaissance valables et présentent des alternatives à ceux-ci. Face à l’extermination coloniale, l’articulation des histoires et des contes indigènes est intrinsèquement résistante et menaçante.
L’échange et la recherche entre moi-même et IQ BALAM – Juan José Chiriz Cuat ont abouti à une image symbolique et à une histoire qui représentent une interprétation alternative des méga-infrastructures construites sans aucun respect pour les communautés indigènes et les êtres non humains vivant dans ces environnements. Cette histoire raconte comment ces grands projets néolibéraux peuvent être réinterprétés d’un point de vue indigène.
Grâce au code QR figurant sur l’image, les internautes peuvent accéder à un enregistrement audio de cette histoire et à une page web contenant des informations et des sources d’inspiration sur le sujet.
L’histoire racontée par IQ BALAM subvertit la façon dont le monde occidental a l’habitude de percevoir les êtres non humains et soulève de nouvelles perspectives sur la façon dont nous devrions repenser et décoloniser notre relation avec ces êtres en réponse à l’ère troublée de l’Anthropocène dans laquelle nous nous trouvons.
Visitez le site web du projet pour écouter l’audio et pour plus d’informations : www.mayazugproject.com
En outre, chaque fois que j’aurai la possibilité de présenter mon projet dans une exposition, j’ouvrirai l’espace aux membres du collectif activiste Recherche AG, qui étudie l’impact de la construction de méga-infrastructures dans des zones naturelles habitées par des communautés indigènes.
Par exemple, lors de l’exposition « This Is Not A Love Song » (Galerie M, Berlin, 2022), financée par le Département de la culture et de l’Europe du Sénat et par la Commission pour les projets artistiques et scientifiques (KKWV) de l’UdK Berlin, un programme de soirées en plein air a été présenté pour accompagner l’installation. Des projections de films en plein air et des soirées d’information sur le sujet ont été organisées par mes soins et réalisées en coopération avec le collectif Recherche AG et l’association de quartier BENN, Berlin Develops New Neighbourhoods (Berlin développe de nouveaux quartiers).
https://www.chiarafaggionato.com/der-maya-zug
*Le projet est le résultat d’une collaboration entre moi-même (Chiara), artiste visuelle européenne, l’érudit maya et leader indigène IQ BALAM – Juan José Chiriz Cuat et le collectif activiste Recherche AG. Il s’agit d’une tentative de répondre au besoin urgent de nous distancer, en tant que producteurs culturels occidentaux, de la recherche académique occidentale dominante et conventionnelle, enracinée dans la domination coloniale. Il est nécessaire qu’en tant que producteurs culturels occidentaux, conscients de nos positions impliquées, nous accompagnions nos pratiques en contribuant avec nos moyens aux luttes culturelles et sociales des communautés avec lesquelles nous sommes en relation. Notre rôle de médiateur et de facilitateur devrait aller au-delà des gestes artistiques individuels, mais devrait également être utilisé pour promouvoir la collaboration avec les mouvements sociaux, les activistes ou les ONG. Nos récits doivent inclure et dénoncer les histoires qui incarnent encore la violence coloniale et la violence en général. Pour une approche basée sur la reconnaissance des implications de nos positions, nous devons nous-mêmes être les premières voix à crier et à dénoncer les positions d’auteurs que nous occupons et avons historiquement occupées. Nous devons être les premiers alliés à dénoncer nos propres privilèges et les conséquences qu’ils ont dans la réalité des autres communautés.
Contexte et justification
Historiquement, le système a assigné aux hommes et aux femmes des activités et des espaces différents dans la ville. Aux hommes, le travail productif et rémunéré dans la sphère publique et, aux femmes, le travail de soins non rémunéré dans la sphère domestique. Cependant, dans les quartiers populaires de Lima, au Pérou, en raison des conditions de vie difficiles, les femmes ont décidé de s’organiser et d’effectuer collectivement le travail de soins et de le transférer dans la sphère publique.
À partir des années 1940, à la suite d’une forte migration des provinces vers Lima, la « ville populaire » a émergé, autoconstruite et sans soutien de l’État, à travers des luttes politiques pour le territoire et des initiatives communautaires pour faire face aux difficultés de la vie dans des conditions précaires. Dans ces processus de production de la ville, les femmes ont joué un rôle fondamental qui a été rendu invisible.
À la fin des années 1950, les femmes se sont organisées spontanément et ont formé des clubs de mères, établissant une tradition d’entraide qui, à la fin des années 1970, a conduit à l’émergence des premières marmites communes. Par la suite, les cuisines populaires ont été mises en place et sont devenues une politique publique dans les années 1980, avec des infrastructures et des fournitures suffisantes. Toutefois, ces structures ont été affaiblies par le manque de soutien de l’État et la violence politique des années 80 et 90, un point de rupture qui allait engendrer de nombreuses difficultés pour leur durabilité, résistant aux deux dernières décennies avec un soutien minimal.
En mars 2020, la pandémie de Covid-19 est arrivée et a révélé des problèmes structurels déjà présents : un système de santé publique fragile, des logements insalubres, des écarts sociaux, la précarité de l’emploi, la violence familiale et le manque d’espaces publics et de services de soins dans les quartiers pauvres. À Lima, il s’agissait non seulement d’une crise sanitaire et économique, mais aussi d’une crise alimentaire majeure. C’est là qu’est apparue l’importance des femmes organisées et des espaces de soins tels que les « Common Pots », qui ont vu le jour en période d’urgence avec des ressources quasi inexistantes.
Ces organisations de soutien mutuel, d’affection et d’hébergement sont dirigées par des jeunes femmes qui, sur une base volontaire, préparent et servent de la nourriture à bas prix, garantissant ainsi la sécurité alimentaire des familles de leur quartier. Malgré leur pertinence, peu d’efforts ont été déployés pour apporter un soutien significatif et global à ces organisations, qui survivent dans des conditions précaires.
Dans le contexte actuel, où les individus les plus pauvres ont été abandonnés à leur sort, la réapparition de ces formes collectives de survie ne devrait pas seulement être reconnue comme une tactique de résistance, mais devrait être renforcée et soutenue pour devenir un moyen de coopérer dans la société, en donnant aux femmes la reconnaissance qu’elles méritent et les outils dont elles ont besoin pour devenir des agents catalyseurs du changement dans la formulation d’un nouveau contrat social qui place les soins au centre de l’action.
Contexte du projet
Depuis fin 2020, notre association, Espacio Común, développe le projet « Barrios que Cuidan ». Ce projet vise à identifier et à mettre en œuvre des améliorations de l’espace urbain du quartier Señor de los Milagros.
Après un processus participatif, la transformation du pot commun du quartier a été identifiée comme un projet prioritaire. Pour mener à bien ce projet, une stratégie de recherche-action autogérée a été proposée.
La première ligne est l’intervention physique de l’espace, en faisant évoluer le modèle du pot commun vers une cuisine productive où les femmes, en plus de s’occuper de la nourriture de leurs voisins, peuvent apprendre et exercer des métiers et ainsi continuer à briser les rôles de genre établis, en assurant la durabilité de cet espace de soins et en devenant des leaders actifs dans l’amélioration de leur quartier.
La seconde ligne de recherche étudie, par le biais d’un registre socio-spatial, la vie quotidienne du pot commun, montrant l’image complète de ces espaces et des personnes qui les habitent, de leur propre point de vue et des problèmes auxquels elles sont confrontées. L’objectif est de rendre visible le rôle des femmes qui l’animent et l’importance de disposer d’infrastructures adéquates pour qu’elles puissent améliorer les tâches de soins.
Le projet dispose actuellement d’un projet architectural pour la transformation de l’espace, qui a été élaboré dans le cadre d’un processus participatif et validé par la communauté. L’exécution des travaux est prévue, en fonction des ressources qui peuvent être obtenues, en deux étapes : une première étape où le premier étage sera construit, en aménageant la cuisine et en fournissant un grand espace polyvalent pour manger et organiser des assemblées ou des activités communautaires ; et une deuxième étape où le deuxième étage sera consolidé avec un environnement pour des ateliers permanents. Du point de vue de la recherche, des enregistrements ethnographiques ont été entamés, qui ont permis d’insinuer des logiques sur la dynamique d’un pot commun et de définir des lignes directrices sur la manière d’aborder une étude de ces espaces de soins ; en outre, ils ont fourni les intrants nécessaires pour terminer la définition de la conception de l’espace.
Développement du projet
La proposition pour cet appel à candidatures est de poursuivre le processus initié, de matérialiser et d’étendre les idées précédemment explorées, en générant un projet pilote qui démontre qu’en améliorant et en renforçant ces espaces, des changements significatifs peuvent être générés dans les quartiers de la périphérie de Lima et dans d’autres villes du pays.
Du point de vue de l’intervention physique, les parties les plus essentielles du projet commenceront à être exécutées, telles que l’installation d’un système d’eau et d’évacuation adéquat dans la cuisine et la couverture qui permettra d’installer des tables pour les déjeuners et les réunions. Différents alliés du secteur de la construction seront identifiés, afin qu’ils puissent contribuer et élargir la portée du travail. Nous pourrons ainsi évaluer les changements dans la dynamique du fonctionnement de l’espace et voir s’il parvient à bénéficier à un plus grand nombre de membres de la communauté.
Du point de vue de la recherche, et celui qui prendrait le plus d’importance en ce moment, l’objectif est de générer une exposition et sa publication correspondante, qui pourraient être partagées avec le public et les autorités afin d’obtenir une compréhension approfondie de la réalité des pots communs et de la meilleure façon de les améliorer et de les consolider. Pour ce faire, il est proposé de suivre les pistes laissées par le travail réalisé à Señor de los Milagros et d’étendre les études de cas à d’autres Ollas Comunes de la ville.
Tout d’abord, nous passerons en revue les connaissances pratiques acquises dans la « fabrication des aliments », où la pratique de la cuisine, la plus élémentaire de la vie quotidienne, joue un rôle important. Ensuite, les liens entre les femmes qui se connaissent pour coopérer dans un même but, la gestion des conflits, les rôles de leadership, les histoires de vie personnelles et les formes de négociation avec les autorités ou avec d’autres membres de la communauté seront examinés en profondeur. Enfin, la relation avec l’espace qui les accueille, à l’intérieur et à l’extérieur et dans une perspective de genre, sera analysée afin de voir leur rôle en tant que productrices d’espace et leur droit légitime et leur conquête de la ville à travers leur travail de soins.
Ce projet, selon les deux axes proposés, cherche à explorer l’une des hypothèses qui a émergé dans l’étude de cas du Señor de los Milagros : les femmes du Pot commun, confrontées à la difficulté de se créer un espace dans leurs propres maisons précaires et surpeuplées, ont créé cette « pièce à elles » en dehors de l’espace domestique. Un espace qu’elles partagent avec d’autres femmes au cœur du quartier et qui leur permet d’entrer dans la sphère publique, consolidant ainsi leur indépendance économique et leur visibilité politique, non seulement grâce à leur objectif principal, qui est de préparer et de servir des repas, mais aussi grâce aux liens qu’elles créent entre elles, qui font d’elles des participantes actives d’un nouveau contrat social, confrontées collectivement à d’autres formes de production exercées de manière individuelle et collective.
Introduction :
Les Kondhs sont l’un des derniers villages adivasi à avoir conservé leur éthique communautaire au fil du temps. La structure traditionnelle du village a toujours été un symbole et une expression de solidarité. Ils vivent en harmonie avec d’autres communautés, qui partagent leur espace de vie dans les forêts des Ghâts orientaux, comme les Kondha-Doras, la communauté dalit et les migrants des plaines d’Odisha depuis des siècles. Au-delà de l’équilibre interpersonnel de la communauté, de la famille et de l’individu, la vie et les moyens de subsistance de la communauté sont intrinsèquement liés à la terre, ou au dongar, comme l’appellent les populations locales et à la forêt qui entoure le campement, en ce qui concerne la nourriture, le combustible, les médicaments, l’eau, les abris, d’une part, et, d’autre part, les normes socioculturelles, le mode de vie religieux et spirituel et une vision du monde écocentrique qui se traduisent par une relation non extractive avec la forêt.
Le Kutumb, c’est-à-dire la commune du village, comprend non seulement les personnes, mais aussi les forêts, le sol, l’eau et les animaux. Leur série de pratiques impliquant les connaissances, les sites sacrés, les semences, les rituels et le droit coutumier dans le contexte de la culture et de la collecte de leurs aliments, de la construction de leurs maisons, des pratiques de santé et de guérison reflètent la circulation de la vie.
L’ensemble du système est géré collectivement. Le pouvoir n’est pas ancré dans l’individu, mais dans la collectivité.
Leur agriculture reflète les principes et les pratiques de l’agroécologie. Ils utilisent la biodiversité agricole (cultivée et sauvage) pour assurer leur sécurité alimentaire et leurs moyens de subsistance.
Les Kondhs pratiquent une agriculture mixte ou polyculture avec de nombreuses cultures vivrières qui poussent en tandem. L’avantage de cette polyculture est qu’elle leur permet de subvenir à leurs besoins même en cas d’événements climatiques extrêmes.
Les établissements du village, en particulier les habitations, ont été déterminés en fonction des besoins de chacun grâce à un système de découverte de soi, d’expérimentation et d’affinement des compétences, qui a permis le développement non seulement d’un individu, mais aussi d’une communauté, et qui s’est adapté aux changements environnementaux à venir.
Raison d’être :
Cependant, une transition au sein de la communauté se fait rapidement sentir et ne fera que détruire l’écosystème même que les Adivasi considèrent comme leur foyer. Il s’agit notamment de l’arrivée des marchés grand public et d’une économie monétisée, de la surexploitation des produits forestiers à des fins économiques, de la modification des modes et des sources de consommation agricole et alimentaire, de la migration pour le travail qui entraîne un fossé générationnel impossible à combler et ses retombées sous la forme de problèmes de santé mentale individuels, de l’émergence de nouveaux problèmes de santé et d’une baisse de la résilience collective de la communauté avec l’effondrement des formes locales d’autogouvernance traditionnelle.
L’agriculture biodiversifiée et autosuffisante des Kondhs est menacée par diverses circonstances extérieures. Le paradigme dominant de la mono-agriculture et de la production de cultures commerciales, de plus en plus commercialisées au nom d’une productivité et d’un revenu élevés, tend à ignorer les multiples avantages offerts par les systèmes agro-écologiques diversifiés pratiqués par les agriculteurs kondhs.
La communauté est située sur une vaste zone de plaines, de collines et de forêts qui possède de riches réserves de bauxite, de charbon, de pierres précieuses et semi-précieuses, ce qui en fait un point chaud pour l’accaparement des terres par les entreprises, avec l’aide de l’État, qui cherche à maximiser les revenus des industries extractives en suivant un modèle de développement qui assimile l’exploitation minière au développement.
La vision d’un gain économique et d’un développement illimités, répandue dans les pensionnats, délégitime la langue des Adivasis et leur façon de percevoir le monde extérieur, reflétant une transition épidémiologique et exigeant une plus grande part de dépenses personnelles et moins d’importance accordée au mode de vie traditionnel que les gens ont connu pendant des siècles.
Les effets de la mondialisation ont contraint de nombreux jeunes Kondhs à quitter leurs communautés, à abandonner leurs terres agricoles et leurs pratiques agricoles traditionnelles en raison de l’acquisition à grande échelle de terres par des sociétés en partenariat avec l’État pour l’exploitation de ressources minières. Cette appropriation forcée de la terre, de l’eau et des ressources forestières, ainsi que les changements économiques et politiques soudains influencés par la corporatisation, ont entraîné un échec de la liberté collective, de la justice, de l’autonomie et des droits sur leurs propres terres et ressources, ce qui a entraîné une migration à grande échelle des jeunes Kondhs en tant que main-d’œuvre non organisée, provoquant du jour au lendemain la ségrégation des jeunes Kondhs sans caste en travailleurs pauvres et marginalisés de basse caste dans la société urbaine.
Les germes de la crise climatique deviennent de plus en plus évidents dans la communauté Kondh Adivasi d’Odisha, en Inde. Les agriculteurs locaux connaissent déjà des périodes de sécheresse prolongées, trop de pluies intempestives et des sécheresses plus fréquentes. L’intrusion a eu un impact sur leur culture, qui régit l’agriculture en remplaçant la subsistance par l’extraction, en remplaçant les espaces partagés par l’atomisation et en contribuant à accroître l’inégalité dans la société kondh.
Les Kondhs résistent à cette tentative. Ils sont conscients que la résistance est cruciale, mais qu’elle n’est pas suffisante. La communauté, sous l’impulsion des jeunes, doit faire évoluer les récits d’autonomie et d’autogestion qui sont au cœur du mode de vie des Kondhs. Les anciens des Kondhs ont dialogué avec leurs jeunes et les ont mobilisés pour qu’ils s’impliquent dans l’agriculture, la conservation des forêts, la récolte d’aliments dans les forêts et la planification au niveau du village afin d’améliorer la résilience de leur communauté en renforçant leur autosuffisance.
OBJECTIF :
Vers une nouvelle société – Offrir une alternative au paradigme actuel de la croissance : Une recherche-action participative critique.
VISION :
Le cœur de ce système est constitué par les Kutumbas, communes villageoises. Les Kutumbas sont des assemblées générales auxquelles participent tous les villageois. Chaque Kutumba met en place des comités locaux chargés de discuter de sujets plus spécifiques afin d’éviter la bureaucratie et de faciliter le fonctionnement des assemblées générales. Il est important de noter que chaque comité doit être composé d’au moins 50% de femmes.
Il s’agit d’une étape pour devenir plus autonome et antagoniste aux formes capitalistes dominantes, ce qui nous fournit un exemple pratique contemporain de plus pour une autre société.
Anubhutee : expériences d’apprentissage et de désapprentissage
Le centre d’apprentissage Anubhutee est situé à la périphérie de Pune, au milieu de la nature, sur un terrain d’une acre. Le mot Anubhutee, dérivé du sanskrit, signifie « réaliser par l’expérience ». Le centre a été créé dans l’intention de créer un espace où les enfants peuvent se réunir et décider de l’orientation de leur apprentissage. Chaque jour apporte une nouvelle aventure, les enfants déterminent le champ de leurs activités et, en général, Anubhutee suit une structure démocratique pour la prise de décision.
Parmi les activités hebdomadaires, il y a le tribunal qui se tient tous les jeudis, et c’est de là qu’est né mon projet intitulé « Le département de la justice poétique ». Il y a une boîte dans laquelle les enfants peuvent mettre des notes décrivant qui les a ennuyés et pourquoi ils souhaitent déposer une plainte formelle. Les enfants sont encouragés à ne le faire que s’ils ne parviennent pas à trouver un moyen de résoudre le conflit. Ces notes sont ensuite lues et, le jeudi, un jury et un hôte sont désignés parmi les élèves. Les enfants impliqués dans les plaintes ont alors la possibilité de présenter leurs récits respectifs et, ensemble, ils décident d’une conséquence. Je trouve ce processus d’autogouvernance important, car il permet aux enfants de réfléchir à leurs propres actions et d’en observer les conséquences.
C’est en pensant à la Cour du jeudi que j’ai commencé à me demander comment ce système pourrait être modifié, quels autres moyens pourraient être utilisés pour résoudre les conflits.
Le département de la justice poétique
Au fil des ans, il a existé diverses structures sociales à travers lesquelles l’idée de justice a été mise en pratique, et j’ai pensé qu’il serait pertinent d’explorer avec les enfants la façon dont différentes cultures ont traité les conflits au fil du temps. Je considère le format actuel de la Cour comme un merveilleux exercice d’autogestion pour les enfants, mais je me demande si c’est le format le plus approprié pour réfléchir à la justice sociale.
Le Département de la justice poétique est un espace qui permet de faire progresser le tribunal existant, en fournissant une plateforme pour discuter et pratiquer diverses formes de gouvernance, et des moyens de mieux comprendre la cause des transgressions personnelles et sociales, ainsi que leurs conséquences. Les explorations commenceront par la compréhension du système juridique actuel, puis plongeront dans l’histoire des structures sociales et de leurs méthodes de gestion des conflits. Au fur et à mesure que nous progressons, il serait bon d’avoir des conversations régulières et d’écrire nos pensées sur les expériences d’avoir été lésé ou d’avoir lésé quelqu’un. Ces moments d’autoréflexion pourraient être partagés avec le groupe chaque fois que la personne se sent à l’aise.
Il est également possible qu’au fur et à mesure que nous progressons, de nouvelles formes de résolution des conflits soient tentées et que leur efficacité soit observée, de sorte qu’elles soient améliorées ou supprimées et qu’une nouvelle méthode soit essayée. Un autre aspect de ce projet consiste à étudier les causes des conflits au sein de différentes cultures et à en tirer des enseignements. Je considère le centre d’apprentissage Anubhutee comme un espace unique, qui offre la possibilité de comprendre les idées relatives à la justice et aux structures/contrats sociaux, ainsi que leurs implications au niveau personnel et social.
J’aimerais inviter les parents et d’autres personnes qui travaillent sur ces thèmes à venir partager leurs connaissances avec les enfants et à entamer des dialogues sur ces questions. Compte tenu de la tranche d’âge, les modules peuvent être organisés de manière à être pertinents et faciles à comprendre pour les plus jeunes.
Il est possible que la méthode actuelle du tribunal soit mieux adaptée à Anubhutee, mais je pense que cet exercice d’expérimentation de différents formats renforcera la compréhension des notions de justice, de légalité, de moralité et d’éthique.
L’architecture de la connaissance : Bibliothèques/Centre d’études
L’architecture a joué un rôle important dans ma pratique et, dans le cadre de ce projet, elle constitue un point de départ fondamental pour répondre à la question de la praticabilité physique de la manière dont les gens peuvent se réunir. Les environnements bâtis font également partie intégrante de la façon dont les sociétés se sont développées, influençant la façon dont nous nous déplaçons et nous vivons et, en général, notre relation à la terre que nous habitons.
Avec les enfants et ceux d’Anubhutee, j’aimerais construire des espaces architecturaux où la connaissance sous ses nombreuses formes peut être collectée, classée et partagée. En mettant l’accent sur la matérialité et la réponse émotionnelle aux espaces, j’espère réfléchir à l’architecture des espaces d’apprentissage et à l’impact qu’ils ont sur les enfants.
Résultats possibles
Bien que le projet s’inscrive dans le cadre des relations entre les personnes et tout ce qui nous entoure, les conversations auront également des résultats tangibles. Par exemple, une collection de livres et l’accès à l’information par le biais d’archives audio et vidéo au sein de la bibliothèque/du centre d’études. En outre, les conversations, les écrits et les dessins seront également documentés et rassemblés sous la forme d’un livre, voire d’archives en ligne.
De la poétique, de la politique et de la justice.
Les questions de moralité, de justice et d’éthique, qui sont au cœur de tout établissement humain, constituent le fondement de mon enquête et, grâce à mon engagement auprès du centre d’apprentissage Anubhutee, j’espère approfondir la pertinence des systèmes scolaires actuels, leur impact sur la psyché, l’écologie, l’économie et les idéologies qu’ils promeuvent.
Le système scolaire indien, bien qu’il ait plusieurs mérites, est souvent réduit à une machine qui produit du travail, et bien que le travail ne soit pas en soi un aspect négatif de toute économie, il devient souvent un moyen de contrôler et de manipuler les populations, ce qui ne sert qu’à élever/profiter à quelques personnes. Comment peut-on remettre cela en question ? Quel est le niveau d’action d’un individu au sein d’une telle société ? Comment pouvons-nous nous rassembler pour partager nos idées sur ces questions ?
Le Département de la justice poétique est un projet mené en étroite collaboration avec le Centre d’apprentissage Anubhutee. Il tente d’élargir l’idée de ce que peut être un espace d’apprentissage et vise à créer un effort durable pour se rassembler afin de repenser le cadre fondamental de l’apprentissage dans le but d’imaginer, de proposer et de réaliser de nouveaux contrats sociaux ou de nouvelles réalités pour l’époque dans laquelle nous vivons et pour les temps qui restent à venir – il s’agit d’une recherche de nouvelles façons d’être.
Introduction
Pour nous éloigner du paradigme traditionnel de croissance du PIB, nous devons explorer des mesures alternatives qui reflètent mieux le bien-être des populations et de la planète. Les indicateurs du changement climatique, des maladies infectieuses et de la sécurité alimentaire peuvent fournir des informations précieuses sur la santé et la durabilité plus larges de la société. Premièrement, les indicateurs du changement climatique tels que les émissions de carbone, l’élévation du niveau de la mer et les anomalies de température peuvent informer les décideurs politiques et les entreprises sur l’impact environnemental des activités économiques. L’intégration de ces indicateurs dans la prise de décision économique pourrait encourager l’adoption de technologies et de pratiques plus propres et plus durables. Deuxièmement, les indicateurs de maladies infectieuses tels que les taux de mortalité, la couverture vaccinale et les épidémies peuvent informer les décideurs politiques et les organismes de santé sur l’efficacité des programmes de santé publique et sur la santé globale des populations. L’amélioration de ces indicateurs pourrait conduire à de meilleurs résultats en matière de santé et à une productivité économique accrue. Enfin, les indicateurs de sécurité alimentaire tels que l’accès à des aliments nutritifs, le gaspillage alimentaire et la productivité agricole peuvent informer les décideurs politiques et les parties prenantes sur la disponibilité et l’accessibilité financière des aliments. L’amélioration de ces indicateurs pourrait conduire à des systèmes alimentaires plus équitables et durables. Dans l’ensemble, l’intégration de ces indicateurs alternatifs dans la prise de décision économique pourrait promouvoir le développement durable et contribuer à déplacer l’attention vers le bien-être des personnes et de la planète, plutôt que vers la seule croissance du PIB.
Objectif de recherche
L’objectif de cette proposition est d’explorer des mesures alternatives en faveur du bien-être qui peuvent aider les décideurs politiques et les entreprises à s’éloigner du paradigme traditionnel de croissance du PIB et à promouvoir le développement durable.
Méthodes
Les données sur les émissions de carbone, l’élévation du niveau de la mer, les anomalies de température, les taux de mortalité, la couverture vaccinale, les épidémies, l’accès à des aliments nutritifs, le gaspillage alimentaire et la productivité agricole seront collectées auprès de sources fiables, notamment l’Organisation mondiale de la santé, le Centre de contrôle des maladies et les bases de données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Une recherche documentaire approfondie sera également effectuée pour explorer la littérature académique sur les mêmes questions. Une analyse sera ensuite effectuée pour identifier les modèles et les tendances et comment ces indicateurs peuvent être intégrés dans la prise de décision économique.
Justification
Le projet examine le contrat social à la lumière des crises contemporaines en explorant des mesures alternatives de bien-être qui reflètent mieux la santé et la durabilité de la société. En intégrant ces mesures dans la prise de décision économique, le projet vise à détourner l’attention du paradigme traditionnel de croissance du PIB et à promouvoir une approche plus holistique du développement. Ce faisant, le projet facilite une repensation collective des facteurs mondiaux clés tels que le changement climatique, les maladies infectieuses et la sécurité alimentaire, créant ainsi une impulsion substantielle en faveur d’un nouveau modèle de société au service de l’intérêt général. En explorant les voies d’un nouvel ordre social qui donne la priorité au bien-être des personnes et de la planète, le projet vise à promouvoir le développement durable et à relever les défis urgents auxquels la société est confrontée aujourd’hui. Le projet vise également à redéfinir le contrat social en promouvant une approche plus équitable et plus durable du développement et en veillant à ce qu’il reflète les besoins et les aspirations de la société dans son ensemble. Grâce à ses recherches et à ses recommandations, le projet cherche à contribuer à une nouvelle conception de demain fondée sur les principes de justice sociale, de durabilité environnementale et de prospérité économique.
Défis attendus
Il existe plusieurs lacunes dans la collecte de données qui peuvent entraver le suivi d’indicateurs alternatifs, en particulier dans les pays du Sud. Premièrement, il se peut que de nombreux pays en développement manquent de données fiables et cohérentes sur les indicateurs du changement climatique, tels que les émissions de gaz à effet de serre. Cela est dû en partie au manque de capacités et de ressources pour le suivi et l’établissement de rapports, ainsi qu’à un accès limité aux technologies et à l’expertise. Deuxièmement, il se peut que les données sur les maladies infectieuses soient insuffisantes, en particulier dans les zones rurales et isolées. Dans de nombreux cas, les systèmes de surveillance des maladies sont faibles et les données sanitaires sont souvent fragmentées et non standardisées. Cela peut rendre difficile le suivi des épidémies et le contrôle de l’efficacité des interventions de santé publique. Troisièmement, il peut y avoir un manque de données complètes et à jour sur les indicateurs de sécurité alimentaire, en particulier dans les pays où les systèmes alimentaires sont très fragmentés et informels. Cela peut rendre difficiles l’évaluation de la disponibilité et de l’accessibilité financière des aliments, ainsi que le suivi des changements dans les habitudes alimentaires et du gaspillage alimentaire. En outre, dans de nombreux cas, la collecte de données dans les pays du Sud dépend souvent de facteurs externes, tels que les agences de développement, qui peuvent donner la priorité à certains indicateurs plutôt qu’à d’autres. Cela peut conduire à une collecte de données biaisée, se concentrant sur des domaines ou des secteurs spécifiques et laissant des lacunes dans d’autres domaines critiques. Dans l’ensemble, ces lacunes en matière de collecte de données posent des défis importants pour le suivi et le suivi d’indicateurs alternatifs dans les pays du Sud. Pour combler ces lacunes, il faudra investir dans le renforcement des systèmes de collecte de données et des capacités aux niveaux national et local.
Résultat attendu
Le résultat attendu de cette recherche est de fournir aux décideurs politiques et aux entreprises des mesures alternatives du bien-être qui peuvent contribuer à déplacer l’attention vers le développement durable. En intégrant ces indicateurs dans la prise de décision économique, nous pouvons promouvoir l’adoption de technologies et de pratiques plus propres et plus durables, améliorer les résultats en matière de santé publique et créer des systèmes alimentaires plus équitables et durables.
Conclusion
Dans le monde d’aujourd’hui, où le changement climatique, les maladies infectieuses et l’insécurité alimentaire posent des défis importants au développement mondial, il est essentiel de reconsidérer notre approche de la mesure des progrès. Bien que la croissance du PIB soit traditionnellement utilisée comme principal indicateur de réussite économique, elle ne reflète pas le bien-être plus large des populations et de la planète. Il est donc nécessaire d’explorer des mesures alternatives susceptibles de fournir une compréhension plus précise et plus complète du développement. Cette proposition de recherche vise à contribuer à cet effort en soulignant l’importance d’indicateurs alternatifs pour mesurer les progrès. En intégrant ces mesures dans la prise de décision économique, nous pouvons promouvoir le développement durable et évoluer vers une approche plus holistique du développement, ainsi qu’encourager l’adoption de technologies et de pratiques plus propres et plus durables. Dans l’ensemble, cette proposition de recherche souligne la nécessité de détourner l’attention de la croissance du PIB et de se tourner vers des mesures plus holistiques du bien-être qui reflètent la santé et la durabilité de la société et, ce faisant, nous pouvons promouvoir un avenir plus durable pour les générations à venir.
La Fondation OneSea promeut déjà la Déclaration sur la paix dans les océans au Costa Rica, qui émerge comme une réponse collective pour exhorter les différents acteurs de la société et du gouvernement à prendre des mesures qui articulent les efforts pour protéger les océans et travailler collectivement. En collaboration avec le Ministère des affaires étrangères, des efforts ont été faits pour la promouvoir en France en 2025 lors du prochain sommet sur les océans. L’objectif est de promouvoir cette déclaration afin que davantage de pays y adhèrent et génèrent leurs processus consultatifs avec la société.
Les objectifs sont les suivants :
Sensibiliser à l’importance de l’océan : mener des campagnes de sensibilisation et d’éducation du public pour mieux faire connaître l’importance de l’océan et les défis auxquels il est confronté. Il s’agira notamment de diffuser des informations scientifiques, d’organiser des événements communautaires et de collaborer avec des établissements d’enseignement.
2. Promouvoir la coopération internationale : favoriser la collaboration et le dialogue entre les gouvernements, les organisations non gouvernementales, les communautés locales et les autres parties prenantes concernées au niveau mondial. Cet objectif sera atteint grâce à des réunions, des conférences et des forums internationaux consacrés à la protection des océans.
3. Mettre en œuvre des mesures de conservation du milieu marin : élaborer et promouvoir des politiques et des réglementations visant à protéger et à conserver les écosystèmes marins. Il s’agira notamment de créer des zones marines protégées, d’assurer une gestion durable de la pêche, de réduire la pollution et de restaurer les habitats côtiers et marins dégradés.
4. Encourager la recherche scientifique : soutenir la recherche scientifique sur l’océan et ses processus afin d’améliorer notre compréhension des impacts humains et naturels sur les écosystèmes marins. Cela permettra d’élaborer des stratégies de conservation efficaces et de s’adapter au changement climatique.
5. Impliquer la société civile : faciliter la participation de la société civile à la protection et à la conservation des océans. Cet objectif sera atteint grâce à des programmes de bénévolat, des événements communautaires et des réseaux de citoyens engagés en faveur de la paix et de la durabilité des océans.
Structure du projet :
1. Promotion de la déclaration : un texte de référence pour la Déclaration sur la paix dans les océans du monde sera établi, que le Costa Rica promouvra au niveau international et pour lequel il cherchera des alliés qui soutiennent cette initiative. La société civile et les organisations non gouvernementales devraient également être mobilisées pour générer un mouvement de soutien mondial.
2. Conception de mesures spécifiques : chaque pays devrait concevoir et mettre en œuvre des mesures législatives et politiques visant à conserver et à protéger les océans. Il pourrait s’agir, entre autres, de réglementer la pêche, de réduire la pollution marine et de créer des zones marines protégées.
3. Engagement des pays : chaque pays qui adhère à la Déclaration sur la paix dans les océans du monde montre son engagement à préserver la santé des océans par la volonté générale de l’humanité.
4. Suivi et responsabilité : une plateforme sera maintenue pour suivre les progrès de chaque pays dans la mise en œuvre des mesures engagées.
5. Établir un réseau de collaboration : valoriser la collaboration entre les gouvernements, les organisations internationales, les ONG, les établissements universitaires et le secteur privé afin de partager les connaissances, les ressources et les expériences en matière de protection et de préservation des écosystèmes marins. Ce réseau de collaboration devrait également être mis en place. Au niveau national, les pays peuvent fixer leurs propres objectifs et mettre en place des processus ouverts d’engagement qui témoignent de la volonté de la population.
6. Sensibilisation et éducation : mener des campagnes de sensibilisation à l’échelle mondiale pour promouvoir l’importance des océans et leur rôle dans la santé de la planète, ainsi que l’importance de promouvoir la déclaration sur la paix dans les océans au niveau national.
7. Promotion des politiques et des cadres juridiques : plaider en faveur de l’adoption et de la mise en œuvre de politiques et de cadres juridiques qui favorisent la protection et la conservation des écosystèmes marins aux niveaux national et international.
Effets escomptés :
1. Amélioration de la santé des écosystèmes marins et de la biodiversité associée.
2. Réduction de la pollution et de la surexploitation des ressources marines.
3. Sensibilisation accrue du public à l’importance des océans et à la nécessité de les protéger.
4. Renforcement de la capacité des pays à gérer et à conserver les ressources marines.
5. Contribution à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation des communautés côtières.
Au cours de la dernière décennie, le Brésil a été confronté à une grave crise de sa démocratie représentative. La perte de revenus et d’emplois, conséquence d’une internationalisation économique intense, a engendré un sentiment d’abandon vis-à-vis des élites politiques traditionnelles. Parallèlement, un mouvement d’extrême droite, le bolsonarisme, est apparu comme une nouvelle force politique. En 2019, Jair Bolsonaro est devenu président, adoptant une manière de faire de la politique nationaliste, ultraconservatrice, religieuse et néolibérale. Le bolsonarisme s’est radicalisé et est devenu violent le 8 janvier 2023, lorsque des milliers de partisans de l’ex-président ont organisé des émeutes à Brasília et pris d’assaut la Cour suprême fédérale, le Congrès national et le palais du Planalto. Cet événement antidémocratique a été motivé par de fausses allégations de fraude électorale et par le refus d’accepter le résultat de la dernière élection présidentielle.
Dans ce contexte, nous acceptons le défi posé par la compétition, non seulement de penser, mais aussi d’agir en vue d’un contrat social pour le 21e siècle. Je suis professeure d’université. J’enseigne la théorie générale de l’État à la Faculté nationale de droit de l’Université fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ), au Brésil. Je coordonne le Groupe d’études critiques de l’État (Grupo de Estudos Críticos do Estado CREST, en portugais), qui est composé de 13 étudiants de l’UFRJ dans les domaines du droit et des relations internationales. Le groupe concentre ses activités sur l’étude et l’application pratique des notions essentielles et des institutions liées à la souveraineté de l’État, au peuple et au pouvoir, dans une perspective critique orientée vers l’émancipation politique et sociale. Nous organisons des lectures, des séminaires et des débats sur les œuvres centrales de penseurs classiques et contemporains, tels que Nicolao Machiavelli, Karl Marx, Carl Schmitt, Hannah Arendt, Chantal Mouffe et Jean-Jacques Rousseau.
Dans le Contrat social, Rousseau alerte sur le fait que le peuple n’est jamais corrompu, mais qu’il est souvent trompé. En fait, les dictateurs peuvent manipuler les masses, mais ils ne trompent jamais le peuple. Le contrat social du 21esiècle doit retrouver la catégorie du peuple en tant que corps politique souverain et actif composé d’individus émancipés par le biais de l’éducation. L’accent devrait être mis sur les jeunes, qui ont été éloignés de la politique au Brésil pendant des années. Il s’agit de restaurer l’intérêt des jeunes pour la politique par le biais d’un engagement collectif en faveur d’une société libre, participative et inclusive.
En bref, notre idée du contrat social du 21e siècle est de récupérer la qualité et la disposition des gens à agir et à participer activement aux changements sociaux et au processus de prise de décision politique.
Nous avons l’intention de mettre cette idée en pratique à travers la mise en œuvre d’un projet intitulé « Le peuple est en marche » (« O povo tá on », en portugais). L’expression « on » est très populaire parmi les jeunes au Brésil, depuis qu’elle a été prononcée par un célèbre joueur de football brésilien sur ses réseaux sociaux. Elle signifie que quelqu’un est prêt à partir, en d’autres termes qu’il est prêt à participer ou à s’impliquer dans quelque chose.
Le projet englobe deux activités qui sont liées l’une à l’autre et qui sont basées sur la relation entre l’université et l’école :
1) Dans le cadre d’un accord-cadre entre l’UFRJ et la Cour suprême fédérale brésilienne (STF) sur la lutte contre la désinformation, notre groupe développera un projet d’extension universitaire en partenariat avec des lycées publics situés autour de la Faculté nationale de droit. Notre faculté est située dans le centre-ville de Rio de Janeiro, où se trouvent plusieurs écoles publiques, par exemple Júlia Kubitschek State School, Ridadávia Correa Municipal School et Calouste Gulbenkian Municipal School. Les étudiants membres de notre groupe d’études élaboreront et mettront en œuvre des activités dynamiques sur la démocratie délibérative et participative avec des classes sélectionnées de l’école. Ces activités comprendront des simulations de parlement et de tribunal : procédures législatives de débat, de négociation et de vote des lois ; jugements de plaintes constitutionnelles concernant la protection des droits fondamentaux et des institutions démocratiques. En outre, afin de permettre aux étudiants (de l’université et de l’école) de faire l’expérience d’une procédure législative et d’une audience en direct, le projet inclura des visites guidées au Congrès national et à la Cour suprême fédérale à Brasília. Après les émeutes antidémocratiques du 8 janvier 2023, les deux institutions (le Congrès national et la Cour suprême fédérale) sont très ouvertes aux visites, en particulier celles des écoles de toutes les régions du Brésil, afin de rapprocher les jeunes et les institutions de l’État.
2) La production de la deuxième saison de notre podcast (PodCREST). La première saison est une série de huit épisodes sur les 35 ans de la Constitution fédérale brésilienne de 1988. Les étudiants membres de notre groupe d’études ont élaboré le contenu des épisodes et les ont également narrés. Les archives audio de tous les épisodes sont disponibles ici. Chaque épisode décrit dans un langage dynamique et accessible les événements et les sujets les plus importants des 35 ans de la Constitution. Le programme sera diffusé par Radio UFRJ à partir du 10 août 2023. Pour la deuxième saison, notre projet est d’élaborer une séquence de huit épisodes qui décriraient et débattraient des manifestations démocratiques les plus pertinentes du peuple dans l’histoire politique brésilienne, par exemple, les manifestations de juin 2013 et les campagnes Diretas Já de 1983-1984 en faveur du retour d’élections démocratiques et directes au Brésil. Des élèves sélectionnés dans les écoles partenaires participeront aux épisodes en tant que présentateurs. L’idée est de donner aux élèves le rôle principal, afin de propager l’activité comme un exemple à reproduire et d’encourager d’autres à développer des projets similaires sur l’importance de stimuler l’intérêt pour la politique parmi les jeunes.
1. Introduction :
Le projet « Sustainable Container Homes » vise à fournir des solutions de logement abordables et écologiques aux personnes et familles à faibles revenus qui n’ont pas accès à un logement adéquat ou qui ont eu recours à l’invasion de terres. En réutilisant des conteneurs d’expédition et en y intégrant des éléments durables tels que des cellules photovoltaïques et des parcelles de culture individuelles, le projet vise à améliorer les conditions de vie et à promouvoir l’autosuffisance au sein des communautés marginalisées. L’initiative collaborera avec les municipalités pour identifier les terrains appropriés, en veillant à ce qu’ils soient correctement enregistrés et à ce qu’ils aient accès aux services de base.
2. Objectifs du projet :
a. fournir des options de logement sûres et abordables pour les personnes et les familles à faibles revenus ;
b. améliorer les conditions de vie en intégrant les services de base tels que l’eau, l’électricité, le drainage et la sécurité ;
c. promouvoir la durabilité grâce à la réutilisation de conteneurs d’expédition et à l’installation de panneaux photovoltaïques pour la production d’énergie propre ;
d. Renforcer la sécurité alimentaire et l’autosuffisance en fournissant à chaque famille un petit lopin de terre à cultiver.
3. Composants clés et stratégie de mise en œuvre :
3.1 Conversion des conteneurs :
a. acquisition : collaborer avec les compagnies maritimes pour acquérir des conteneurs appropriés à l’étranger ;
b. conception et construction : engager des architectes et des professionnels de la construction pour concevoir et transformer les conteneurs en unités de logement habitables ;
c. aménagements intérieurs : veiller à l’intégration d’équipements essentiels tels que l’isolation, la ventilation, l’éclairage et la plomberie pour assurer des conditions de vie confortables.
3.2 Développement des infrastructures de base :
a. identification des terrains : collaborer avec les municipalités pour identifier les terrains appropriés appartenant à l’État pour l’attribution de logements ;
b. planification des infrastructures : élaborer des plans globaux pour la fourniture de services de base tels que l’eau, l’électricité, le drainage et la sécurité ;
c. collaboration avec les fournisseurs de services publics : coordonner avec les fournisseurs de services publics locaux l’extension des services aux lots désignés.
3.3 Systèmes photovoltaïques :
a. installation : incorporer des cellules photovoltaïques sur les toits des maisons-conteneurs afin de produire de l’énergie propre pour les besoins en électricité ;
b. stockage de batteries : mettre en place des systèmes de stockage de l’énergie pour assurer une alimentation électrique continue pendant les périodes de faible ensoleillement ;
c. connectivité électrique : coordonner avec les réseaux électriques locaux pour permettre aux résidents d’avoir accès à l’électricité en cas de besoin.
3.4 Parcelles de culture :
a. attribution de terres : fournir à chaque famille une petite parcelle de terre cultivable, de la taille d’un petit verger ;
b. formation et soutien : proposer des programmes de formation sur les pratiques agricoles durables et fournir un soutien continu pour favoriser la réussite des cultures ;
c. jardins communautaires : encourager la création de jardins communautaires pour favoriser la collaboration, le partage des connaissances et le sens de la communauté parmi les résidents.
4. Partenariats et financement :
a. collaboration avec les municipalités : établir des partenariats avec les municipalités afin de garantir des terrains appropriés et l’accès aux services de base ;
b. engagement des ONG et du secteur privé : collaborer avec des organisations non gouvernementales et des entreprises privées pour obtenir un soutien financier et technique ;
c. subventions et financements gouvernementaux : rechercher des subventions et des opportunités de financement auprès des agences gouvernementales dédiées au logement et aux projets de développement durable.
5. Évaluation de l’impact :
a. suivi et évaluation : évaluer régulièrement l’impact du projet sur la vie des résidents, y compris l’amélioration des conditions de logement, l’accès aux services, la production d’énergie et la sécurité alimentaire ;
b. retour d’information de la communauté : encourager la participation de la communauté par le biais de mécanismes de retour d’information afin d’assurer une amélioration continue et de relever les défis auxquels les résidents sont confrontés ;
c. Partage des connaissances : documenter et diffuser les meilleures pratiques et les enseignements tirés afin de permettre la reproduction du projet dans d’autres régions.
6. Conclusion :
Le projet « Sustainable Container Homes » vise à répondre aux besoins de logement des communautés à faibles revenus tout en promouvant la durabilité et l’autosuffisance. En réutilisant des conteneurs d’expédition et en y intégrant des panneaux photovoltaïques et des parcelles de culture, le projet offre aux communautés marginalisées la possibilité d’améliorer leurs conditions de vie, de réduire leurs coûts énergétiques et de renforcer leur sécurité alimentaire. En collaborant avec les municipalités, les ONG et le secteur privé, le projet vise à créer un modèle durable.
Le projet collaborera avec les municipalités pour sécuriser les lots dûment enregistrés appartenant à l’État, ce qui permettra de remédier au manque de services de base tels que l’eau, l’électricité, le drainage et la sécurité. Grâce à des partenariats avec des agences gouvernementales, des ONG et le secteur privé, le projet vise à fournir des solutions de logement sûres et respectueuses de l’environnement, tout en promouvant des pratiques durables et en améliorant la qualité de vie des communautés à faibles revenus. Ces conteneurs seront transformés en maisons entièrement fonctionnelles, dotées des commodités de base et équipées de panneaux photovoltaïques pour la production d’énergie propre. En outre, chaque famille recevra un petit lopin de terre à cultiver, ce qui favorisera l’autosuffisance et la sécurité alimentaire.
Le projet se concentre sur la réutilisation de conteneurs d’expédition provenant de l’étranger pour créer des maisons durables et abordables.
Et si S.O.S., une organisation venue du futur, trouvait le moyen de communiquer avec notre époque ? Et si elle invitait les enfants des écoles primaires à s’embarquer dans une mission (im)possible : contribuer à réécrire l’avenir et à sauver la planète ?
Des étagères à voyager dans le temps apparaissent dans les salles de classe, remplies de mystérieux livres du futur qui n’ont pas encore été écrits. Guidés par ces bibliothèques interactives et une plateforme numérique, les enfants communiquent avec des scientifiques-alchimistes vivant dans un futur effondré, qui les invitent à participer à une mission (im)possible : réécrire l’avenir avec des solutions durables.
Pendant deux mois, les élèves s’engagent dans différents défis corporels et sensoriels : des abords de l’école à un sentier de découverte de la nature en passant par le portail du futur (un espace vert dans leur communauté locale). Leur dernier défi consiste à diriger l’école du (Im)possible : une journée au cours de laquelle ils sont les enseignants, tandis que les adultes jouent le rôle des élèves, en apprenant la vision des enfants pour un avenir durable.
L’expérience est divisée en 12 épisodes hebdomadaires, animés par des artistes enseignants en collaboration avec l’enseignant de la classe et avec le soutien d’une plateforme numérique. Le projet est interdisciplinaire, explorant les compétences transversales et l’engagement profond dans la science du climat, et ancré dans les objectifs de développement durable de l’ONU. En devenant des agents S.O.S., les élèves se considèrent comme des agents de changement et s’engagent dans des missions et des situations concrètes qui transforment leur façon d’apprendre et leurs relations avec leurs communautés. Voici une courte vidéo qui présente le projet.
En mettant l’accent sur la transformation du scénario actuel et sur une attitude positive en réaction à l’impact du changement climatique, l’École du (Im)possible cherche à donner aux élèves de 8 à 10 ans une conscience de soi en tant qu’agent de transformation, d’une manière ludique et immersive.
Dans cette vidéo, les élèves expliquent certaines des missions qu’ils entreprennent.
Voici quelques-unes des idées des élèves pour un avenir durable.
Le projet a une structure narrative qui peut être traduite et adaptée à chaque lieu et à chaque communauté, en valorisant les besoins et l’environnement locaux, ainsi qu’en formant des artistes enseignants locaux pour faciliter le projet dans leurs communautés. Il est conçu et façonné en collaboration avec les enseignants, les communautés et les autorités éducatives de l’endroit où il se déroule. Au Brésil et en Écosse, nous avons travaillé en étroite collaboration avec les autorités éducatives pour aligner l’initiative sur leurs programmes nationaux. Cela garantit la durabilité et l’évolutivité du projet à long terme. Une plateforme numérique relie non seulement les élèves du monde entier, mais aussi les équipes locales d’animateurs, offrant des conseils pour la mise en œuvre des épisodes et fournissant un espace de recherche et d’échange permanent entre les pays partenaires et les artistes enseignants.
L’utilisation de « l’imagination appliquée » associée à la meilleure technologie, aux récits et aux choix esthétiques nous a permis d’immerger complètement les enseignants, les élèves, les parents et les communautés locales dans un voyage qui non seulement a démontré la joie, mais a également été adopté comme un exemple de la façon d’enseigner le changement climatique par le biais d’une approche basée sur l’art.
En intégrant des artistes dans les communautés et les écoles, l’ensemble de l’expérience prend la forme d’une culture de jeu en direct qui incite les participants à l’école à sensibiliser à l’écologie et à protéger les espaces verts de leur communauté, tout en jouant un rôle actif dans leur propre voyage de découverte.
Barbara Grey Atherton, consultante écossaise de premier plan en matière d’éducation et responsable du développement de la créativité pour l’éducation en Écosse, commente : « Ce projet combine deux éléments cruciaux de notre stratégie d’éducation et de formation, l’environnement mondial et la créativité dans l’éducation, en utilisant une approche de partenariat passionnante combinée à une narration stimulante qui est très engageante pour les apprenants. La collaboration entre les artistes et les enseignants apporte une nouvelle dynamique à l’environnement d’apprentissage et enrichit l’offre de programmes interdisciplinaires. »
Regardez la vidéo sur l’impact et la mise en œuvre du projet en Écosse.
Nous pensons que l’art, intégré aux nouvelles technologies, est la clé de la transformation de l’éducation et un outil puissant pour créer un monde plus durable.
Le projet a d’abord été commandé par l’International Teaching Artists Collaborative (ITAC) en 2021 et piloté au Brésil par Platô Cultural. Platô Cultural a été fondé en 2018 par la directrice artistique Francine Kliemann avec le soutien de l’Université Goldsmiths de Londres. Depuis 2020, Platô Cultural est basé à Florianópolis, au Brésil, et est formé par une équipe qualifiée d’artistes, de créatifs et d’experts en éducation.
Madeleine McGirk, directrice de l’ACTI, a déclaré que la collaboration avec l’École du (Im)possible a été un plaisir et que l’impact social tangible qu’elle a déjà généré est significatif. L’ACTI est ravi d’avoir soutenu le développement de la première version pilote de ce travail, et maintenant son expansion en Écosse et au-delà.
Grâce au soutien continu de l’ACTI et au financement du British Council, nous avons pu l’étendre au Brésil et en Écosse en partenariat avec Simon Sharkey et The Necessary Space. Nous avons attiré des autorités locales, des organismes éducatifs nationaux et des réseaux sur l’impact du climat pour nous aider à concevoir et à fournir une expérience novatrice qui pourrait être déployée. Nous avons préparé nos réseaux nationaux et mondiaux à grandir avec nous. Il s’agit notamment du réseau Catalyst 2030, de l’Alliance Leaning Planet, du réseau Climate Reality, du réseau de collaboration de l’ITAC et du réseau de collaboration internationale du British Council.
Depuis sa mise en œuvre, le projet a eu un impact considérable sur les communautés qu’il a impliquées. Nous avons travaillé dans les communautés du North Lanarkshire en Écosse et de São José au Brésil, avec plus de 1000 élèves, leurs accompagnateurs et leurs parents, 70 enseignants, 33 cohortes et 13 écoles.
Au cours de la mise en œuvre de chaque cycle, nous procédons à une évaluation de l’impact en suivant le Continuum d’évaluation de l’impact. Cela permet d’évaluer l’impact éducatif et social, en mesurant les changements à court, moyen et long terme.
Le projet a démontré qu’il pouvait influencer et transformer les pratiques d’enseignement dans les écoles tant au Brésil qu’en Écosse, où le contexte socioculturel et le système de programmes scolaires sont différents. Outre l’amélioration du programme scolaire, le projet a également eu un impact transformateur sur les connaissances, les attitudes et le discours des élèves, qui : 1) ont amélioré leurs connaissances et leur sensibilisation au changement climatique ; 2) ont modifié leurs perceptions négatives de l’environnement ; 3) se sont approprié leur processus d’apprentissage et ont compris leur rôle actif dans la création et la transformation de la réalité ; 4) se sont perçus comme des agents du changement, devenant les « gardiens » de leur portail local et de leur environnement ; 5) sont devenus des enseignants et les adultes des apprenants, en rupture avec les positions habituelles.
Regardez la vidéo d’évaluation de l’impact du projet pilote.
L’école du (Im)possible est un projet novateur qui place l’imagination et la créativité au cœur du développement des jeunes, les responsabilise en tant qu’agents du changement et leur propose de nouvelles façons d’apprendre, d’interagir et d’entrer en relation avec un monde qui les incite à se réinventer.
Une école pour un monde nouveau peut être créée ici et maintenant, et elle le sera par les enfants, pas par les adultes (Ailton Krenak).
Le projet « Green Steps » a été lancé il y a huit ans et est devenu l’action principale de notre organisation. Nous avons décidé de faire quelque chose de différent qui pourrait non seulement avoir un impact visuel, mais aussi diffuser un message sur le changement climatique, le développement durable et d’autres sujets environnementaux. Il faut environ six mois pour réaliser les installations artistiques. Les bénévoles locaux et internationaux ainsi que l’ensemble de la communauté sont impliqués dans le processus de recyclage et de sensibilisation à l’environnement.
En 2016, nous avons réalisé « A Midsummer Night’s Dream », une installation de rue steam-punk composée de vieilles pièces de machines à laver : 133 tambours ont été transformés en lampes pour éclairer la rue. Le projet a été diffusé dans le monde entier et a touché des milliers de personnes : https://bit.ly/3y5XbC4
En 2017, et en 2018, nous avons collecté plus de 25 000 canettes de soda vides, environ 400 bouteilles en verre et deux douzaines de vieilles roues de vélo pour les transformer en œuvres d’art.
2017 : https://goo.gl/TdJTCZ
2018 : https://goo.gl/wiLfoZ
En 2019, nous avons réutilisé de vieilles chemises pour en faire des lustres.
2019 : https://bit.ly/3fNNMaw
En raison des restrictions imposées par le Covid, nous n’avons pas pu exposer nos installations artistiques en 2020, mais nous avons quand même continué à faire ce que nous pouvions, c’est pourquoi, en 2021, nous avons couvert la quasi-totalité des rues principales de la vieille ville et réalisé diverses installations que nous avons appelées « The Message » :
En 2022 : https://tinyurl.com/yc8cydp9
Dans le cadre du projet « Green Steps », nous organisons également des activités parallèles systématiques, des éco-marathons, des campagnes de rue, des discussions sur les films et des ateliers créatifs au cours de l’année, afin d’engager et d’éduquer les gens sur le cycle de vie des produits et leurs implications sur l’environnement, la santé humaine et l’économie, et de changer leurs comportements de consommation et les transformer en écologistes.
Depuis 2015, grâce à ce projet, nous avons touché des milliers de personnes et changé leurs mentalités et leur mode de vie. Le projet réussit parce qu’il rassemble de nombreuses personnes de statuts sociaux et de milieux différents. Nous travaillons avec des bénévoles locaux et internationaux et invitons l’ensemble de la communauté à prendre part au processus et à se sentir inspirée par les résultats des activités. Nous éduquons les gens sur les questions environnementales et le développement durable en leur montrant des exemples et en les impliquant dans la réalisation et l’expérimentation par eux-mêmes, en leur donnant la possibilité de développer un ensemble de compétences qui augmenteront leurs opportunités futures. Nous avons de bonnes pratiques en matière d’activités environnementales et de sensibilisation. Nous utilisons des méthodes d’éducation non formelle : ateliers artistiques et créatifs, discussions autour de films, campagnes de rue et marathons écologiques, qui ont pour but d’inciter les citoyens à être plus respectueux de l’environnement.
Le projet vise à accroître le niveau de connaissance de la communauté sur les thèmes de l’écologie, du changement climatique, de la consommation et du mode de vie durable, et à lui donner l’occasion de sentir que ses actions peuvent influencer la vie d’autres personnes et contribuer à réduire l’impact humain sur l’environnement.
« Green Steps » est essentiellement un projet communautaire qui s’efforce de rendre les gens plus responsables, plus sages et plus durables en tant que consommateurs et citoyens actifs :
– nous mobilisons les gens, en particulier les jeunes, pour qu’ils travaillent en équipe, en renforçant les valeurs d’amitié, de coopération, de responsabilité et de respect mutuel ;
– nous favorisons l’acquisition de connaissances sur l’environnement, ainsi que l’esprit critique et la participation active à des actions de protection de l’environnement ;
– nous encourageons une attitude interventionniste et éveillons la curiosité et l’intérêt de l’ensemble de la communauté pour les bonnes pratiques et les comportements écologiques.
Nous coopérons avec des écoles, des bénévoles locaux et internationaux, des municipalités, des bars locaux, des restaurants, des hôtels et d’autres entités environnementales non gouvernementales ou gouvernementales. La réutilisation et le recyclage des déchets n’est pas un terme nouveau, mais dans le contexte dans lequel nous vivons, l’île de Madère, les initiatives de ce type sont extrêmement rares et peu communes. Nos travaux sortent des sentiers battus et incitent les gens à réfléchir aux problèmes environnementaux. Avec très peu de ressources et un manque d’opportunités en tant que région ultrapériphérique, nous avons réalisé l’impossible. Les résultats du projet sont introuvables. Nos créations sont uniques et sont réalisées par des bénévoles locaux et internationaux sans aucune formation artistique. Nous continuons à faire participer différentes personnes et différents acteurs de la société civile tout en les éduquant sur des sujets environnementaux. Le projet promeut l’inclusion et la participation active ainsi que le dialogue interculturel, puisque nous impliquons des volontaires d’autres pays, en utilisant l’anglais comme moyen de communication.
Notre projet est basé sur l’île de Madère, mais nos travaux sont reconnus à l’étranger. La communauté internationale nous considère comme un exemple et nous sommes constamment invités à participer à divers séminaires, webinaires ou autres événements liés à l’économie circulaire et à la transition verte, entre autres sujets écologiques. Des vidéos et des photos de nos installations artistiques sont diffusées dans le monde entier par des touristes, des volontaires internationaux et des habitants, attirant des milliers de spectateurs chaque année. Nous avons été invités à réaliser une exposition à l’étranger, à Amsterdam, dans le cadre du Light Festival, édition 2018-2019. L’impact global de cette initiative a permis une attitude interventionniste chez les jeunes de notre localité, favorisant leur empreinte écologique. Ce projet nous a déjà valu quelques reconnaissances : en 2019, la Commission européenne nous a décerné le Prix européen du développement durable en 2021, Prix Salto dans le domaine de l’environnement et de l’action climatique : https://tinyurl.com/2zw9cnaw
Chaque année, nous touchons environ 7000 personnes uniquement dans le domaine de la jeunesse.
« Redes, Escuelas para el Tiempo Libre » est une proposition d’éducation informelle qui vise à combler le fossé de l’inégalité dans l’éducation. Il tient compte du fait que la pauvreté et l’inégalité sont des problèmes prioritaires en raison de leur relation directe avec la violation de divers droits de l’homme, en particulier chez les jeunes. Ce programme, né en 2003, cherche à transformer le temps libre des enfants et des adolescents qui vivent dans des conditions de vulnérabilité ou qui sont menacés d’exclusion sociale, en une opportunité de développement complet et de les doter de la capacité de faire face aux risques sociaux de leur contexte. Après vingt ans de consolidation, Redes compte douze centres répartis dans différents quartiers : Ciudad Bolívar, Usme, San Cristobal et Usaquén, à Bogota, et dans les communes 3 et 4 de la municipalité de Soacha, où ils accueillent en moyenne 1150 enfants et adolescents par jour.
Il s’agit d’un programme social, axé sur le temps libre, déployant cinq composantes – académique, artistique, sportive, nutritionnelle et psychosociale – et deux axes transversaux – l’environnement et la technologie. Ce programme vise à renforcer les compétences dites du 21e siècle dans le développement global des enfants et des jeunes associées aux modes de pensée (créativité et innovation, pensée critique, résolution de problèmes, apprendre à apprendre), aux outils de travail (appropriation des technologies numériques et gestion de l’information), aux modes de travail (communication et collaboration) et aux modes de vie dans le monde.
Le projet est mis en œuvre depuis vingt ans dans le district de la capitale et la municipalité de Soacha, en particulier dans les localités où il existe d’importants problèmes sociaux liés à la pauvreté, à la vulnérabilité et à la marginalité sociale, à savoir Ciudad Bolivar, Usme, San Cristobal, Cazuca et La Despensa. Les enfants et les adolescents âgés de 6 à 17 ans constituent la population cible spécifique que nous cherchons à approcher.
Le projet vise à renforcer les compétences des enfants et des adolescents en danger d’exclusion sociale à Bogota et à Soacha pour construire et consolider leurs projets de vie, à travers des activités axées sur le temps libre.
Les objectifs spécifiques de ce projet sont les suivants :
– améliorer la pensée logique, la résolution de problèmes et les capacités de communication des enfants et des adolescents ;
– développer les capacités psychosociales des enfants, des adolescents et de leurs familles pour faire face aux risques présents dans leur environnement ;
– développer les compétences artistiques et sportives des enfants et des adolescents ;
– améliorer les habitudes alimentaires des enfants et des adolescents en termes de quantité, de qualité et de variété des aliments.
Ce faisant, nous espérons atteindre les résultats suivants :
– atténuer les risques de vulnérabilité et d’exclusion sociale, piliers de la mission de la fondation, grâce au travail réalisé dans différents contextes ;
– réduire le pourcentage de mauvais résultats ou d’échec scolaire, dans la recherche progressive d’éléments cognitifs corrects et de reconnaissance dans le contexte académique de l’élève.
– encourager des habitudes de vie saines et réduire le risque de malnutrition chez les enfants et les adolescents, grâce à l’apport d’un complément nutritionnel qui améliore les conditions de vie et la santé à moyen et à long terme.
– promouvoir d’autres alternatives pédagogiques qui facilitent l’acquisition de compétences non techniques ; rendre visibles les compétences artistiques ; augmenter la capacité à reconnaître les talents et les aptitudes des bénéficiaires du programme et accroître l’intérêt pour le développement des compétences artistiques ;
– renforcer les liens communautaires dans les territoires ; minimiser le risque de prendre de mauvaises décisions ; développer les compétences sportives et fournir des outils qui facilitent la réduction de la reproduction des stéréotypes de genre dans le sport.
Nous prévoyons également que 2000 enfants et adolescents seront les bénéficiaires directs de ce projet, et que 6000 parents et gardiens seront les bénéficiaires indirects, qui recevront un soutien psychosocial pour pouvoir accompagner le processus académique et le développement de leurs enfants. Afin de suivre et d’évaluer l’impact du projet, un indice synthétique des résultats a été conçu, qui compile et englobe les résultats obtenus dans chaque composante, en reconnaissant l’importance du développement des compétences psychosociales et académiques transversales.
Le contrat social du 21e siècle ?
Malgré les progrès technologiques, l’ambition du contrat social de Rousseau qui établit un lien entre la liberté et le droit, la liberté et la justice pour le développement et l’amélioration des personnes continue de nous échapper au 21esiècle. Suite du projet d’illumination où les gens comprennent la raison et le pouvoir pour célébrer une meilleure qualité de vie, Le contrat social proposait que les gens ne puissent connaître une véritable liberté que s’ils vivaient dans une société civile garantissant les droits de tous ses citoyens. Rousseau a remis en question les aspirations des Lumières selon lesquelles la science, le discours politique et philosophique aboutiraient à une société plus libre et plus égalitaire. Sa critique : la restauration des sciences et des arts a-t-elle contribué à l’épuration ou à la corruption des mœurs ?
Dans l’esprit d’une société postmoderne, une compréhension contemporaine du contrat social sera mesurée par la façon dont nous traitons les plus fragiles.
Ma proposition découle de mes recherches actuelles et de mon intervention artistique entre art et neurosciences, grâce à une bourse Atlantic Fellowship avec le Global Brain Institute (GBHI) de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) 2021-20222. L’accent de la recherche est de promouvoir et de faire progresser l’équité en matière de santé cérébrale à l’échelle mondiale. Les recherches montrent que les personnes à faibles revenus et les personnes issues de milieux socio-économiques défavorisés sont grandement désavantagées dans l’accès à l’équité en matière de soins de santé. La recherche valorise la santé cérébrale et le capital cérébral dans la mesure où les artistes privilégient le capital culturel pour imaginer de nouvelles idées et formes pour une société créative. En tant qu’artiste conceptuel, je n’ai jamais vraiment pensé au cerveau. C’était ce moteur omniprésent, le moteur de nos idées et de nos concepts. Cette bourse de recherche m’a donné le temps de me concentrer sur le cerveau en tant que contenu et forme du travail. Je développe actuellement des collaborations entre l’art et les neurosciences, mais cela pose immédiatement la question du type de connaissances que chacun génère. Qu’est-ce qui marque cette différence ? Quelles nouvelles idées cela fait-il naître ? Les neurosciences traitent de l’anatomie, des fonctions et des troubles organiques du système nerveux en utilisant diverses méthodes et technologies épistémiques pour définir une position sur la réserve cognitive et le bien-être mental d’une personne. La connaissance artistique opère dans un espace plus fluide de moyens non verbaux et non linguistiques pour représenter ce que nous ne pouvons pas voir, entendre ou dire. Il ne s’agit pas uniquement d’une collaboration théorique, mais plutôt d’une condition de vie globale.
Temps rhizomatique
Certains de nos plus vulnérables vivent hors du temps et opèrent simultanément entre plusieurs modalités. J’appelle cela le « temps rhizomatique ». Comment contempler et représenter la complexité du temps ? Il existe des conventions universelles sur l’heure standard que la plupart d’entre nous partagent pour réglementer à des fins commerciales, juridiques et sociales. Il y a l’urgence de son horloge biologique. Il y a un temps institutionnel. L’hôpital est un lieu qui mesure, régule et subjugue l’intégrité de l’autonomie corporelle. On a souvent l’impression que le corps nous est enlevé : il est fragmenté, dissocié, discuté et géré. Les personnes vivant avec une déficience cognitive, c’est-à-dire la démence, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, un accident vasculaire cérébral ou un traumatisme crânien, peuvent vivre à un rythme différent, dont le temps n’est pas universel ou standard, mais propre à la façon dont la vie se déroule toujours à plusieurs rythmes et vitesses. Quels outils utilisons-nous pour représenter ces idées et concepts ? La compréhension conventionnelle partagée du temps est arborescente, une temporalité linéaire et horizontale, dans une seule direction. L’horloge a vingt-quatre heures synchronisées avec le soleil et la lune dans un cosmos plus vaste en expansion infinie. On prend rendez-vous, on attend au firmament qu’il se passe quelque chose. Gardons-nous le temps ou le temps nous retient-il ? Nous inventons toutes sortes de rituels, d’agendas, d’horaires pour réguler le corps afin de le gérer et construire un sentiment de cohésion pour la vie quotidienne. En ce sens, nous avons le sentiment d’un temps partagé. Mais certains vivent dans une époque rhizomatique, une sorte de hors du temps. À l’extrême, ils vivent en dehors du langage, dans une zone sans mots et sans grammaire. Les neurologues utilisent le test de dessin d’horloge d’évaluation cognitive de Montréal (dessin d’horloge MoCA) pour mesurer la cognition spatio-temporelle d’une personne atteinte de déficience cognitive, peut-être de la maladie de Parkinson ou d’une autre démence. Cette méthodologie se concentre fréquemment sur la mesure des pertes, de ce qui manque. Je préfère déplacer le discours de la maladie, de la perte et de la stigmatisation vers la différence. Nous avons chacun des capacités et des aptitudes différentes pour générer de nouveaux récits. L’horloge rhizomatique n’a ni début ni fin. Il s’agit d’un réseau de connexions qui ne sont pas toujours partagées, mais créent de nouvelles multiplicités d’actions hors du temps. Cette notion du temps ne s’opère pas dans un espace de manque ou de perte, mais dans une polysémie tourbillonnante de débordements. Une abondance d’autres intensités. Est-ce là que l’imagination créatrice opère ? Comment pourrions-nous vivre parmi des gens qui vivent à un rythme différent et dont le temps n’est pas partagé ? Matériellement, l’horloge rhizomatique pose la question de savoir si « les choses ont une essence fondamentale », quelque chose comme la chose en soi. Elle ressemble à une horloge mais sa nature a changé, elle fonctionne mais ne fonctionne pas, ou pas dans un sens universel ou partagé ? A l’intersection de la rue Henri Fazy et de la Grand Rue 40 se trouve une horloge publique de l’Administration Cantonale. Je propose d’installer temporairement une horloge rhizomatique (horloge MoCA) dans l’horloge existante à l’angle du 2 rue Henri Fazy, 1204 Genève. La durée est d’un an. Cet endroit possède déjà une horloge institutionnelle entourée de cafés. C’est l’endroit où les gens viennent se rencontrer, probablement à une heure convenue. C’est l’espace de la sphère publique où les citoyens se réunissent pour discuter de sujets d’intérêt et d’actualité. Je propose que mon installation perturbe doucement les notions de temps universellement partagées. Et quel type d’esprit perçoit le temps comme rhizomatique, dont le rythme de vie oscille entre plusieurs modalités. Comment vivre dans la différence dans une société plus inclusive. Avant l’installation, je propose une période de recherche et de collaboration avec des neurologues / neurosciences et un petit nombre de patients en Suisse pour arriver à une horloge rhizomatique choisie.
1. Les plans d’un effondrement collaboratif
« Grasias the Good Collapse » est un projet de fiction qui explore la manière dont, en prévision d’une défaillance inévitable du système, une nation décide collectivement d’abandonner la civilisation. Alors qu’ils se préparent à faire un grand saut dans l’inconnu, les citoyens savent qu’ils devront adopter d’autres systèmes de valeur et inventer un nouveau contrat social.
Le design fiction est une discipline qui vise à encourager le débat sur les futurs possibles en combinant des scénarios et des objets conçus. Ces produits cherchent à suspendre l’incrédulité à l’égard du changement en offrant des visions plausibles et tangibles des phénomènes technosociaux émergents. Les praticiens du design fiction posent des questions plutôt que d’y répondre, généralement par le biais de propositions controversées qui sont laissées à l’interprétation du public.
Pour ce projet, nous avons collaboré avec l’agronome, chercheur et collapsologue Raphaël Stevens, qui observe un manque inquiétant dans nos imaginaires alternatifs de la fin. Malgré ses efforts pour défendre un modèle basé sur l’entraide et la résilience locale, l’idée ne parvient toujours pas à s’imposer positivement. L’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle reste perçu comme une fatalité, renforcée par le discours survivaliste et les clichés hyper-individualistes des « preppers » qui stockent boîtes de conserve et armes dans des bunkers, et nous restons incapables d’imaginer une existence décente sans que le marché la régisse. Si les piliers de la modernité occidentale venaient à s’effondrer, ce serait la catastrophe.
La nation fictive de Pyria, au cœur de ce projet, prétend le contraire. Si l’on veut donner de l’ampleur aux arguments des « collapsologues » d’aujourd’hui et du Club de Rome avant eux, la question de la fin ne se pose plus en termes de « si », mais de « quand ». En tant qu’auteurs et concepteurs, nous ressentons l’urgence d’envisager le « bon effondrement » : un avenir où la société moderne peut se retirer gracieusement et se préparer à un nouveau type d’organisation sociale plutôt que de subir une rupture soudaine et incomparablement violente de ses systèmes.
2. Introspections transitoires
« Grasias » ne parle pas tant du prochain modèle de civilisation que de la période de transition qui y conduirait. La fiction montre le dernier souffle d’un État-nation qui tente de soutenir ses citoyens au-delà des limites de son existence, d’organiser un avenir défini par l’incertitude et de fournir le bac à sable le plus sain possible pour l’émergence d’un nouveau contrat social.
Pour qu’un gouvernement puisse planifier son propre effondrement, il doit identifier les besoins à venir et répondre à des questions fondamentales. Comment un peuple préserve-t-il collectivement ce qui est vraiment essentiel dans un monde en déclin ? Comment retrouver les compétences perdues et en inventer de nouvelles ? À quels luxes faut-il renoncer et que reçoit-on en retour ? Quelle pourrait être une société viable minimale satisfaisante au regard des normes actuelles ? Au fur et à mesure que les priorités changent, le spectateur est amené à remettre en question les principes mêmes de la société actuelle.
Cependant, aborder ces sujets sur le seul plan théorique reste insuffisant. Pour que le changement se produise, des propositions concrètes doivent suivre. Cela prend incontestablement du temps, et la fiction montre les efforts de mobilisation déployés par les Pyriens pendant deux ans pour préparer le grand saut.
3. La voie pyrienne
Pendant que les dirigeants de la nation redistribuent équitablement les terres entre tous les citoyens, la production de conserves s’accélère afin d’assurer la subsistance pendant les cinq premières années. Des conteneurs remplis de produits de première nécessité sont disséminés dans tout le pays, et tous les Pyriens reçoivent un kit du citoyen contenant les éléments essentiels à un avenir durable et agréable : une carte de la nation subdivisée, un terminal permettant de communiquer entre les parcelles voisines, des sacs contenant tous les ingrédients nécessaires à la fabrication de médicaments, de piles ou à la purification de l’eau, et un assistant personnel qui peut aider à identifier les plantes comestibles, à construire des meubles à partir de traîneaux usagés ou à résoudre les conflits. Le kit contient également un cadeau d’adieu : une bouteille de champagne sponsorisée par l’État pour permettre aux fiers Pyriens d’affirmer et de célébrer leur détermination.
Les autorités doivent également s’occuper de la préservation de la mémoire. Des cartes SD contenant des morceaux aléatoires de la culture pyrienne sont distribuées à la population, faisant de chacun un gardien de l’héritage de la nation. Des satellites contenant un répertoire des connaissances humaines sont envoyés en orbite basse. Les musées sont scellés sous vide avec leurs collections. Ce qui est remis en marche, comment et quand est laissé en suspens.
Suite aux incitations gouvernementales, les entreprises réalisent des investissements sans précédent. Les compagnies aériennes transforment des avions bientôt inutiles en turbines éoliennes de fortune et, face à l’essor du marché des appareils facilement réparables, les usines délaissent la miniaturisation au profit de kits modulaires. Les particuliers, à tous les niveaux, investissent dans les ressources et les compétences qu’ils pensent être les plus utiles dans la prochaine économie, organisant la formation de pigeons voyageurs et de groupes d’athlètes spécialisés dans la conduite d’engins à pédales.
4. Vers un nouveau contrat social
La vision proposée par ce projet n’est pas celle d’un nouveau système, mais celle d’une période de transition où un nouveau système est espéré, en cours d’élaboration et conçu collectivement. Avec le voyage proverbial comme destination, nous avons choisi d’alimenter les questions fondamentales plutôt que d’y répondre. Les diverses initiatives diégétiques qui peuplent notre Pyrie fictive sont autant de lentilles à travers lesquelles explorer le monde imaginé, dont la combinaison l’enrichit de situations complexes, éventuellement conflictuelles, que le spectateur doit arbitrer.
Si certaines hypothèses générales peuvent être tirées de la fiction, la plupart sont des traductions tangibles de la recherche sur laquelle elle est basée. Dans un monde caractérisé par une déconnexion croissante des réseaux mondiaux et un engagement en faveur de la résilience locale, un nouveau contrat social exige logiquement un changement culturel qui s’éloigne du matérialisme et s’oriente vers la convivialité. Dans un monde qui s’effondre, la solidarité est essentielle, et ce n’est pas un hasard si le nouveau drapeau de la nation qui s’effondre représente un chien de prairie. Les Pyriens s’engagent à être frugaux, vigilants et à veiller les uns sur les autres.
Pourtant, au-delà de l’évidence, la proposition spécifique de Pyria soulève des questions plus subtiles, voire controversées. Pour mettre en place un nouveau système social, il faut en sacrifier un autre, et une période d’incertitude presque totale peut être nécessaire pour réaliser l’équation. Les technologies appropriées pourraient être celles qui correspondent le mieux aux compétences et aux ressources plutôt que celles qui les dépassent. Lorsqu’elle s’attache à répondre à des besoins fondamentaux, l’économie de marché a la capacité de s’adapter aux changements les plus radicaux. Lorsqu’ils ne sont pas remis en cause de manière préventive, les privilèges d’un système seront transférés dans le suivant.
Toutes ces affirmations doivent être considérées comme sujettes à débat. Avec un monde conçu comme un bac à sable conceptuel, des explorations plus fictives peuvent être menées pour résoudre les points de dissensus et, plus important encore, en soulever de nouveaux. Ainsi, nous considérons la nation de Pyria comme un travail permanent en cours et nous avons l’intention de continuer à l’explorer par le biais de diverses expériences de pensée et de jeux de rôles participatifs. De nouveaux morceaux de fiction pourront être ajoutés à l’avenir, alimentant la construction du monde avec de nouveaux éléments qui pourront tout aussi bien prouver ou infirmer les hypothèses de départ.
5. Prototypes du futur
La fiction de Pyria a été imaginée pour l’exposition La Gran Imaginación à la Fundación Telefónica, à Madrid, qui présentait des représentations historiques du futur. L’exposition s’est terminée par quatre futurs contemporains, chacun d’entre eux étant le fruit d’une collaboration entre un studio de design différent et un chercheur. Nous avons été chargés de travailler avec Raphaël Stevens sur un futur de l’effondrement.
Une sélection d’artefacts fictifs imaginés pour ce projet a été prototypée et présentée dans le cadre du pavillon pyrien d’une future exposition universelle. Cela nous a permis non seulement de présenter les solutions pratiques, mais aussi de communiquer la fierté collective d’une nation engagée dans leur résolution.
ChatGPT et d’autres technologies d’intelligence artificielle (IA) suscitent des craintes quant à l’avenir. Les IA étroites et spécifiques à un emploi remplaceront-elles les êtres humains dans l’économie moderne ? Se transformeront-elles en IA universelles, équivalentes à l’homme (ou plus équivalentes que l’homme), qui rendront l’humanité obsolète dans un avenir évolutif ? L’IA étroitement ciblée et l’IA générale hypothétique suscitent de profondes insécurités parce qu’elles menacent le tissu social : elles perturbent les relations qui maintiennent la société. Un contrat social cybernétique est précisément ce qui peut nous aider à poursuivre le développement de nos technologies, en garantissant la meilleure utilisation possible de l’IA actuelle et à court terme, de manière à favoriser simultanément l’épanouissement humain, même dans un avenir hypothétique où l’IA serait surhumaine.
L’utilisation de l’IA pour consolider le pouvoir et le profit menace l’humanité. Elle dissout le contrat social par la glorification de la Silicon Valley et l’introduction en bourse. Le capitalisme de surveillance transforme les personnes en points de données, les consommateurs en consommés. Les produits technologiques sont conçus non pas comme des services pour une vie meilleure, mais comme des techniques pour extraire la valeur économique des utilisateurs. Nous sommes directement et facilement connectés les uns aux autres par la technologie, mais cette connexion n’est qu’une médiation de nos intentions et de nos valeurs qui nous sont renvoyées par le marketing de manière à décourager la véritable connexion humaine au profit d’un glissement vers le haut et vers le bas de l’écran du smartphone. Le contrat de licence d’utilisateur final non lu est devenu un outil permettant pour sacrifier les libertés naturelles sous l’illusion de l’autodétermination. Si les technologies de l’IA poursuivent leur trajectoire actuelle, elles rompront complètement les relations qui lient les êtres humains les uns aux autres. Il ne peut y avoir aucun résultat positif à l’effondrement des relations sociales humaines de cette manière, un résultat qui n’est pas voulu par l’utilisateur et qui n’est pas pertinent pour les entités qui maximisent le profit et qui le rendent possible.
Pire encore, le déploiement de l’IA tire parti de ces failles dans notre réseau social pour permettre de nouvelles formes radicales d’autoritarisme. Le scandale Cambridge Analytica ne sera que la partie émergée de l’iceberg, alors que les entreprises et les gouvernements se lancent dans une course à la surveillance de la population et à l’exploitation de l’analyse des big data pour contrôler les comportements. Cela se fera rarement dans l’intérêt du public. Après tout, la volonté privée des fonctionnaires n’est pas toujours alignée sur la volonté du peuple et les décideurs politiques et leurs bailleurs de fonds s’efforcent de rendre ce décalage opaque, profitant ainsi aux dépens de la population. La surveillance économique et gouvernementale se combine inévitablement pour priver les individus du libre exercice de leur volonté, tout en dissimulant ces nouvelles formes de contrôle sous des algorithmes de prise de décision objectifs et des applications pour smartphone téléchargées gratuitement.
Il ne fait cependant aucun doute que le public reste attaché aux types de réflexion politique (et de rectification) que Rousseau suggère. Dans un essai publié en 2014, j’ai montré que les jeunes (principalement) utilisent les jeux vidéo comme un mécanisme pour comprendre la philosophie politique de l’ère des Lumières, voyant le contrat social de Rousseau dans les mécanismes de jeu et les attitudes culturelles de la faction de la république. Ce n’est pas seulement que l’univers de Star Wars s’inspire de la philosophie politique des Lumières, mais aussi que les joueurs reconnaissent les débats philosophiques et aiment y participer. Ces interventions balbutiantes dans l’espace technique révèlent le besoin critique d’une conversation plus large et plus solide sur notre avenir politique, une conversation qui prenne au sérieux les risques et les possibilités des progrès de l’IA.
Nous avons besoin d’un contrat social cybernétique qui rétablisse nos relations les uns avec les autres et qui ouvre également la porte à des relations bien gouvernées avec des IA équivalentes à l’homme (au cas où de telles machines apparaîtraient un jour). Le contrat social cybernétique exigerait que l’échange de libertés contre des garanties soit explicite et public plutôt que privé et enfoui dans le jargon juridique. Cela doit se produire dans l’économie et dans la gouvernance. Un contrat social cybernétique prévoit le rôle de l’IA dans la médiation des relations humaines d’une manière juste et équitable – une IA qui garantit à la fois les libertés conservées par les individus et les garanties promises en échange de celles qui sont sacrifiées. L’IA peut et doit être utilisée pour améliorer la compréhension par les citoyens de leurs obligations et libertés politiques. En étant incluse dans le contrat social, l’IA serait automatiquement engagée dans la négociation sur les droits naturels et la gouvernance légitime, et pourrait donc s’orienter vers ses propres droits et responsabilités au fur et à mesure que la technologie progresse. Si l’IA atteint l’équivalence humaine, ces droits et responsabilités seront essentiels à la compréhension que nous avons de nous-mêmes en tant qu’humanité et à la construction d’un avenir sûr.
Même si l’on affirme haut et fort qu’avec l’IA nous sommes proches de l’équivalence humaine ou que de telles machines sont inévitables, elles restent au mieux improbables. Pourtant, leur présence conceptuelle dans notre monde et leur faible réalité potentielle sont toutes deux puissantes et justifient une réaction. Étant donné que la croyance en de telles machines alimente actuellement une grande partie de la culture technologique et de l’actualité autour de projets d’IA étroits tels que les grands modèles de langage (par exemple, ChatGPT), elle devient une voie cruciale pour repenser la manière dont l’IA met en réseau les êtres humains. Nous devons commencer à concevoir l’IA comme un passage obligé du contrat social, car elle a déjà été intégrée à la gouvernance politique et aux obligations mutuelles de responsabilité. De nombreux experts reconnaissent la nécessité de réglementer l’IA d’une manière ou d’une autre, mais peu d’entre eux ont une idée précise de ce qui pourrait attirer tous les dangers économiques, sociaux et politiques disparates dans un seul champ de solutions.
« Social Contract for the 21st Century » (« Un contrat social pour le XXIe siècle ») offre une voix convaincante pour aborder ces problèmes. Les technologies d’intelligence artificielle aident les prétendus réseaux sociaux à créer une distance sociale par un isolement perpétuel. Les technologies de l’intelligence artificielle produisent des décisions algorithmiques biaisées en matière d’embauche, de banque et de justice. Les technologies de l’intelligence artificielle automatisent la militarisation et permettent de nouveaux modèles de maintien de l’ordre. Aucune de ces évolutions de notre économie, de notre gouvernance ou de l’application de la loi n’a été vérifiée sur le plan social : elles existent en tant que techniques de pouvoir et de profit. Construire un contrat social cybernétique signifierait expliciter comment nos libertés peuvent être équilibrées avec la gouvernementalité et une économie durable.
Le projet de contrat social cybernétique soutiendra l’engagement stratégique avec le public. En tant qu’universitaire ayant des liens étroits avec les conversations internationales et publiques sur l’IA, je suis particulièrement bien placé pour partager les résultats de mon projet avec un large public. Je suis l’auteur de quatre livres, de dizaines d’articles de recherche et d’un certain nombre d’essais. Mon travail sur le contrat social cybernétique sera la pièce maîtresse de mon travail de sensibilisation auprès d’un public universitaire et non universitaire.
Conférences publiques et universitaires
Je m’adresse chaque année à des milliers de personnes dans le cadre de conférences données dans des institutions universitaires et non universitaires, dans des environnements en ligne et hors ligne. Je donne régulièrement des conférences aux États-Unis, en Europe et en Asie.
Essais populaires
J’ai l’habitude de participer à des travaux d’érudition publique, depuis mon propre blog jusqu’à des publications sur des sites tels que Religion Dispatches, en passant par des invitations à prendre la parole dans des podcasts.
Organisations internationales
Je travaille avec des organisations mondiales et interreligieuses telles que le groupe de travail interconfessionnel du G20 sur la science et la technologie et AI & Faith.
Enseignement en classe
Je donne des cours à l’université qui traitent spécifiquement de l’avenir et du rôle des technologies de l’IA. En particulier, mon cours « FutureProofing Humanity » constitue un lieu idéal pour partager les résultats de mon projet « Social Contract 21 ».
Manuscrit publié
Mon projet de livre actuel consiste à transformer mon cours « FutureProofing Humanity » en un livre populaire (non académique). Ce projet constituera une conclusion parfaite au livre, soutenant que la philosophie politique de Rousseau, telle que reformulée dans le contrat social cybernétique, sera la clé de l’avenir à long terme de l’humanité.
La Turquie accueille actuellement plus de réfugiés que n’importe quel autre pays au monde. Il y a près de 4 millions de réfugiés enregistrés en Turquie, dont environ 3,7 millions sont syriens, et 1,7 million d’entre eux sont des enfants. 48% de ces enfants ont moins de 18 ans et 49% sont des filles (Direction générale de la gestion des migrations, Turquie, https://www.goc.gov.tr/gecici-koruma5638).
Les enfants réfugiés en Turquie sont confrontés à une série de risques graves pour leur santé et leur bien-être, notamment les maladies transmissibles et non transmissibles, le stress post-traumatique, la dépression, la violence familiale, le travail des enfants, les mariages d’enfants, l’abandon scolaire et le manque d’accès à l’éducation, aux services sociaux et à la culture. Vulnérabilité des enfants réfugiés syriens en Turquie et mesures prises pour la prévention et la gestion de leur santé et de leur bien-être.
Nos bénéficiaires cibles sont les réfugiés syriens et non syriens et les enfants locaux vulnérables âgés de 6 à 18 ans (vivant dans les zones rurales de huit localités des provinces de Mardin, Kiziltepe et Nusaybin). Aucune étude récente n’indique le nombre de réfugiés non syriens vivant dans ces quatre provinces, mais en tant qu’ONG locale travaillant depuis onze ans sur le terrain, nous avons rencontré de nombreux enfants non réfugiés syriens dans nos activités quotidiennes. Il y a également dans ces lieux de nombreux réfugiés irakiens, afghans et iraniens, enregistrés ou non, que ce projet vise également. La population syrienne en âge d’être scolarisée représente 23 580 enfants à Mardin, 6804 à Batman, 804 à Van et 2975 à Nev ehir. Le nombre d’enfants syriens inscrits dans l’enseignement formel n’est que de 9nom 133 à Mardin, 2422 à Batman, 304 à Van et 1482 à Nev ehir.
Le Flying Carpet Festival est le premier festival artistique multidisciplinaire mobile destiné aux enfants vulnérables et réfugiés vivant dans des endroits difficiles dans le monde entier. Le Flying Carpet Festival a été créé en 2018 par Sahba Aminikia, une compositrice de musique irano-américaine basée à San Francisco, en collaboration avec Her Yerde Sanat Dernegi (Art Anywhere Association), à l’origine une école de cirque social et une organisation culturelle basée à Mardin, en Turquie, près de la frontière turco-syrienne, où 3,6 millions de réfugiés, dont la moitié sont des enfants, sont réinstallés. Parmi les autres programmes organisés par Her Yerde Sanat Dernegi figurent Sirkhane (ateliers de cirque et d’acrobatie), Sirkhane Darkroom (ateliers de photographie analogique) et Müzikhane (ateliers de musique).
Le Flying Carpet Children Festival, fondé en 2018 grâce au parrainage des affaires publiques de l’ambassade des États-Unis, intègre la musique, le cirque, la technologie, l’art et le design pour créer une expérience cohérente de narration pour les enfants et les communautés minoritaires mal desservies près de la frontière turco-syrienne. Le festival se déroule du 15 au 25 septembre de chaque année dans des villages et des petites villes proches de la frontière, où l’accès à l’éducation et aux expériences culturelles est rare. Flying Carpet est une plateforme innovante d’expression créative pour les enfants les plus vulnérables, avec un impact local et international important.
Grâce à ce projet, le festival réunit chaque année 20 à 25 artistes, musiciens, danseurs, acrobates et conteurs à la frontière turco-syrienne dans le cadre d’une résidence d’artiste et d’un appel ouvert. Le festival met en place des collaborations entre les artistes en résidence, les artistes locaux et les enfants artistes.
La Turquie traverse une période de grands événements. Cette année, elle a été le témoin du plus grand tremblement de terre et des élections les plus dramatiques, qui ont probablement conduit à la fin de la démocratie dans le pays. Les changements n’ont rien de nouveau pour cet endroit, et les gens qui y vivent voient le temps filer plus vite que les eaux du Bosphore.
En plein centre d’Istanbul, à côté de la tour de Galata, se dresse un bâtiment qui préserve ses habitants des changements du monde extérieur. Tous les habitants connaissent son nom : l’appartement Dogan. Ce bâtiment est une grande métaphore de la réalité turque moderne, de sa société ségréguée et de tous les stigmates de la classe supérieure. En même temps, il montre la beauté et la richesse de la culture turque et une variété de personnages loufoques réunis sous le même toit de l’immeuble le plus connu d’Istanbul.
Le réalisateur de ce film a emménagé dans l’immeuble en décembre 2022. Entouré de voisins extraordinaires, il a décidé de commencer à capturer l’histoire de leur vie. Le temps a passé, différents événements se sont produits, une simple collection de scènes de maison et de portraits s’est transformée en un drame sociopolitique. C’est ainsi que le projet « The Facade » s’est transformé en un long métrage.
Comme ce bâtiment ressemble davantage à une société secrète, il n’aurait pas été possible de filmer ces personnages de l’extérieur.
Pendant des décennies, il a été considéré comme l’un des bâtiments les plus tristement célèbres du quartier, où circulaient rumeurs et ragots sur ses résidents, mais il est aujourd’hui devenu une icône d’Istanbul. Les touristes curieux tentent de jeter un coup d’œil à l’intérieur de sa magnifique cour pour prendre une photo, mais seuls les chanceux peuvent apercevoir son magnifique jardin rempli de palmiers, de roses et de fruits. Souvent, les curieux sont rapidement expulsés par un portier apparemment grincheux. La vie à l’extérieur n’a rien à voir avec la vie à l’intérieur. La belle porte en verre coloré sert de portail vers un univers parallèle et un sanctuaire que de nombreux résidents n’ont que rarement à quitter.
Les histoires de la cinquantaine de résidents de Dogan sont pleines de rebondissements éclectiques et leurs personnages mériteraient de faire l’objet de films individuels. Collectivement, ces personnes sont spéciales. Ce sont de purs romantiques, et c’est pour cela qu’ils choisissent de vivre ici. Si quelqu’un veut acheter un appartement ici, la banque ne lui accordera pas de prêt, car cet immeuble est trop vieux. Ces personnes pourraient se permettre de vivre dans une maison individuelle quelque part sur les rives du Bosphore, avec des infrastructures modernes, mais elles préfèrent les vieux planchers grinçants et les lourdes fenêtres, juste pour pouvoir être à l’intérieur de ces murs qui renferment 150 ans d’histoire. Il n’est pas surprenant que de nombreux films emblématiques aient été tournés dans ce bâtiment. Mais la vie des habitants, digne d’un film, est souvent très éloignée des réalités d’Istanbul qui se trouvent juste derrière ses portes.
Comme s’il s’agissait d’une île, le Dogan est un sanctuaire au milieu du chaos et de l’agitation d’Istanbul, dans l’un de ses quartiers les plus convoités et les plus inégaux. Dans cette ville de 20 millions d’habitants, tout le monde est confronté au flux constant de touristes, à la pauvreté et au travail des enfants, aux vagues de crises migratoires, à l’inégalité des sexes et au conservatisme rampant. Pour de nombreux habitants de l’immeuble Dogan, sortir est comme entrer dans l’espace ou sortir du cocon d’une chenille. En révélant au public ce qui se cache derrière ces portes paradisiaques, ce film donne un aperçu du rétrécissement de l’espace de la société laïque moderne de Turquie et témoigne de l’une des périodes incertaines de son histoire.
L’intrigue :
Six personnages aux vies et aux valeurs totalement différentes ont une chose en commun : ils vivent dans l’immeuble le plus reconnaissable du centre d’Istanbul, et chacun d’entre eux a un lien très fort avec lui. L’immeuble est un élément unificateur représentant la crème de la crème de la société turque. Situé sur une colline, avec sa façade massive, il se distingue lorsque l’on regarde le quartier de loin. Le jardin dans la cour donne l’impression d’être dans un endroit sûr et protégé, à la fois par l’ombre des arbres et par la sécurité à l’entrée.
Les personnages représentent différents problèmes de la société turque moderne et font référence à différents événements de l’histoire récente de la Turquie. Talat Kiris, neurochirurgien, est politiquement actif. En tant que chroniqueur pour un site d’information local, il n’a pas peur de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Victoria Short semble être une simple jardinière, mais nous apprenons plus tard son histoire : son mari était consul général à l’ambassade britannique, et il est mort dans un attentat terroriste en 2003. Elle a déménagé à Dogan juste après cet horrible événement, pour s’y réfugier et s’occuper de quelque chose. C’est elle qui a créé le jardin de Dogan tel que nous le connaissons aujourd’hui. Okan Bayulgen, l’un des présentateurs de télévision les plus populaires de Turquie, est fatigué de son travail et exprime sa créativité dans une nouvelle pièce de théâtre où il tente de partager sa position politique entre les lignes. Kasif et Dilek, un couple de personnes âgées, sortent rarement. Lori, une femme à chats américaine mariée à un Turc, a trouvé la paix du paradis à Dogan.
Parallèlement aux personnages principaux, nous voyons la vie à l’extérieur : un promeneur de chiens qui emmène en balade tous les chiens de Dogan, y compris Dagu, le chien bien-aimé de Talat, un livreur, un éboueur et d’autres personnages épisodiques qui représentent le monde extérieur auquel de nombreux personnages tentent de se soustraire. Ces personnes relient l’intrigue et nous conduisent d’un personnage à l’autre.
Les événements commencent à évoluer rapidement. Un tremblement de terre dévastateur plonge tout le monde dans la dépression. Talat part pour Hatay, où il reste dans une tente à prodiguer des soins médicaux aux personnes dans le besoin. Dilek ne vient pas à son studio pendant des mois. Certains résidents quittent l’immeuble pour des raisons de sécurité. Dogan Apartmani n’est plus leur forteresse.
À l’approche des élections, la dévastation consécutive au tremblement de terre se calme, les gens reprennent une vie normale, mais ils deviennent de plus en plus nerveux au fur et à mesure que les élections approchent. Cet événement déterminera leur vie future en Turquie ou à l’étranger.
Traitement complet: https://readymag.com/u87667910/3695650
Le projet est entièrement organisé par mes soins et tourné avec le directeur de la photographie Ola Pankova et une production locale, Istanbul Filmmakers. Je travaille actuellement à l’édition du montage brut, qui sera finalisé en août, et septembre et octobre seront consacrés à la correction des couleurs, la musique et la conception. Je recherche des fonds pour la post-production en septembre et octobre.
Le projet a été présenté au colloque en ligne For Planetary Governance, organisé par l’Institut Strelka et l’Institut Berggruen.
Groupe de projet : Eva Lindsay, Nico Alexandroff, Viktoria Khokhlova, Xena Poleshchuk
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L’Arctique est un lieu qui exige de nouvelles coalitions planétaires, des coalitions qui s’étendent au-delà de sa géographie immédiate. Tout le monde a un intérêt dans l’Arctique. Il est nécessaire que cet enjeu soit cartographié et donc gouverné. Le projet propose une tolérance à l’incompétence conçue et un changement vers une gouvernance écologique agile et réactive, s’attaquant à ce qui se trouve dans notre avenir immédiat.
Le site est l’Arctique. L’exercice d’interconnexion révèle que l’Arctique a la capacité de rayonner avec des effets écologiques et socio-économiques positifs. Il est aujourd’hui plus proche que jamais de tous les habitants de la Terre. Il se développe par son interaction ressentie avec des territoires disséminés sur l’ensemble du globe.
Notre couche de détection est déjà bien définie. Elle a la capacité d’assembler une gamme extraordinaire de sources abstraites en une image, même si elle est sans cadre. Nos exigences en matière de consommation font partie de cette image – la manière dont nous déplaçons l’énergie, la manière dont les humains opèrent dans les écosystèmes. Comment ces paysages détectés communiquent-ils entre eux ? Une sorte d’empilement bilatéral est nécessaire pour comprendre ces échanges. À quoi ressemble la gouvernance, non pas DES écosystèmes, mais POUR les écosystèmes ? À quoi ressemblerait la couche terrestre de la peau planétaire de l’empilement en tant qu’empilement bilatéral, non hiérarchique, en profondeur dans l’empilement ? Pouvons-nous formuler la détection des paysages marins à l’aide de matériel, de logiciel, de matériel humide, puis de nouveau de matériel ?Chaque discipline a ses propres méthodes : l’ingénierie de la manière dont nous documentons les paysages plutôt que l’interaction.
Détection planétaire
La majorité des écosystèmes sont totalement intégrés dans les flux technosphériques ; 77% des environnements terrestres et 87% des environnements marins ont été modifiés par l’activité humaine. Cependant, toute vie sur Terre sera affectée par le réchauffement planétaire, qui menace nos décisions aujourd’hui. La technosphère est donc l’espace du savoir au même titre que l’espace de l’affect. L’espace des techniques où les différentes disciplines scientifiques sont appréhendées comme une pratique commune. C’est un outil de médiation qui doit être utilisé dans la réingénierie des écosystèmes.
Ce projet recadre les écosystèmes du métabolisme planétaire comme faisant désormais partie de la technosphère. La gouvernance est nécessaire pour les géoprocessus, comme s’il s’agissait d’un autre type d’infrastructure, d’un autre flux technosphérique. Il s’agit de systèmes dans lesquels les humains sont intrinsèquement imbriqués, et notre compréhension est donc nécessaire pour informer d’autres imbrications. Pour gouverner les cascades trophiques du flux planétaire, nous devons d’abord les mesurer et les cartographier. La gouvernance découle de notre capacité à comprendre et à intervenir dans les processus dynamiques.
Les changements environnementaux du paysage ne sont pas seulement une alarme pour l’ingénierie écologique et l’application de la loi, c’est le caractère fondamental du paysage en tant que système dynamique qui réagit aux changements naturels. La question est de savoir quels changements sont supportables pour le paysage. L’histoire de la dynamique du paysage peut être utile à cet égard. Les changements passés de l’environnement montrent une gamme de variations non seulement de la biogéocénose, mais aussi des conditions climatiques. Les méthodes de la géologie et de la paléogéographie nous permettent d’observer le temps profond, d’étudier chaque période à travers ses traces, où chaque couche de sable ou d’argile devient un moment durable des conditions environnementales et, à un niveau métaphorique, représente le temps. Cette méthode scientifique de détection des changements dans le temps profond utilise des bioindicateurs, des modèles géologiques et des traces de réactions chimiques comme détecteurs des processus paysagers.
L’évolution des objets technologiques nous permet d’inclure la technosphère dans la pensée écologique. Notre couche de détection est déjà bien définie. Elle a la capacité de collationner une gamme extraordinaire de sources abstraites en une image, même si elle est sans cadre. Nos exigences en matière de consommation font partie de cette image – la manière dont nous déplaçons l’énergie, la manière dont les humains opèrent au sein des écosystèmes. Les flux technosphériques font partie de la couche de détection robuste, sous la forme de mécanismes de capteurs maritimes, de cartographie météorologique du trafic aérien et ainsi de suite – la couche de détection est elle-même un agent au sein des données qu’elle détecte. Est-il possible d’imposer des restrictions écologiques ?
Dans quelle mesure pouvons-nous modifier le biosystème dans le cadre du mécanisme de capture du carbone de l’océan ? Qu’est-ce qui est le plus important : un capteur bioindicateur environnemental ou une source d’oxygène ? Comment pouvons-nous optimiser la couche de détection en termes d’absorption de carbone ? Comment pouvons-nous cartographier l’interconnexion des flux technosphériques afin de les mettre en œuvre ou de les régir par le biais de modèles ?
Couplage écologique
Les points de basculement sont des seuils où un changement minime peut faire basculer un système dans un état complètement nouveau. S’il est déclenché, l’impact cumulatif de ces changements peut entraîner des modifications spectaculaires et irréversibles de parties fondamentales du système terrestre. Dans l’état actuel des choses, l’impact des décisions régionales se fait sentir loin des territoires où elles ont été prises. En ce sens, l’Arctique est un système ; il relie les territoires par sa dynamique changeante et atteint des lieux au-delà de sa géographie immédiate. Les biorégions de la Terre sont en constante évolution. Les écosystèmes arctiques transforment radicalement les écosystèmes éloignés de leur territoire. La gestion des écosystèmes arctiques peut donc être le moteur de la transformation d’écosystèmes éloignés. Dans l’état actuel des choses, l’impact des décisions régionales se fait sentir loin des territoires où elles ont été prises.
La possibilité de changements de régime et de transitions critiques dans les systèmes écologiques et terrestres, en particulier dans un contexte de changement climatique, a fait l’objet d’une attention considérable. Toutefois, la possibilité d’interactions entre ces changements est mal comprise.
Nouvelles coalitions
Une action humaine collective est nécessaire pour éloigner le système terrestre d’un seuil potentiel et le stabiliser dans un état habitable de type interglaciaire. Cette action implique la supervision de l’ensemble du système terrestre – biosphère, climat et sociétés. L’Arctique est un lieu où se concentrent les stratégies de détection, d’ingénierie et de planification. Si les choses sont modifiées, elles rayonnent. Cela fait allusion à la nécessaire implication financière, technologique et citoyenne d’autres lieux le long des vecteurs du métabolisme planétaire.
Les changements non linéaires peuvent être transmis à travers l’espace et le temps dans le système terrestre. Les systèmes de gouvernance actuels sous-estiment la probabilité d’effets en cascade et sont mal préparés à leur gestion environnementale. Il est nécessaire de réformer la façon dont la Terre est connectée sur le plan socio-écologique, la façon dont ces connexions sont gérées et la façon de se préparer au mieux aux changements de régime. Il s’agit d’une anthropoformation à la fois sociale et physique – une réforme de l’anothropos qui s’adresse à la fois à lui-même et à l’environnement.
L’Arctique fait partie d’un métabolisme planétaire dont les acteurs écologiques ne sont pas uniquement situés dans l’Arctique. Notre proposition dirige l’application de la loi sur nous-mêmes en tant qu’espèce. Il s’agit d’un mécanisme d’auto-évaluation qui intègre les humains dans les caractéristiques écologiques. Si la crise climatique est un problème géopolitique, l’arène appropriée pour traiter sa réalité est transnationale, à la fois institutionnelle et infrastructurelle.
L’objectif est d’aider à renforcer la capacité des enseignants à promouvoir les vertus de la diversité et à créer une communauté inclusive. En classe, les enseignants peuvent contribuer à la sensibilisation à la diversité et à l’inclusion en orientant les discussions et le contenu de la classe de manière à ce qu’il soit pertinent pour les personnes ayant des identités différentes. Ils peuvent également aider la classe à se sentir en sécurité en tant que groupe, en particulier les élèves qui peuvent appartenir à des groupes minoritaires, et donner l’exemple du comportement qu’ils modèlent. Voici quelques-uns des avantages qui en découlent :
1. Développer une base solide pour la confiance en soi au début de la vie et à l’âge adulte.
Lorsque les élèves sont exposés à différents aspects du monde dès leur plus jeune âge et en toute sécurité, ils peuvent apprendre avec un esprit ouvert sur les personnes qui sont différentes d’eux et sur celles qui leur ressemblent. Apprendre à connaître des personnes de cultures, de religions, de types de familles et de modes de pensée différents les aide à développer un sentiment de sécurité et de confiance en soi plus profond lorsqu’ils rencontrent ces personnes dans l’enseignement supérieur et sur le lieu de travail.
2. Développer des compétences sociales précieuses
Apprendre à traiter les gens différemment, en particulier ceux qui sont différents de nous, contribue à développer l’empathie. La capacité à prendre en compte les différentes circonstances et expériences vécues par différents groupes de personnes aide les étudiants à reconnaître et à apprécier certaines choses qu’ils considèrent comme allant de soi. Cela peut également les aider à nouer des amitiés solides, tant à l’école qu’en dehors.
3. Réduire les préjugés et développer les compétences interpersonnelles
En développant l’empathie, les élèves peuvent consciemment réduire leurs préjugés, ce qui leur permet d’établir des relations plus étroites avec leurs pairs. Ces compétences interpersonnelles sont non seulement précieuses pour nouer des amitiés, mais elles leur permettront également de se démarquer des autres lorsqu’ils postuleront pour un emploi à l’avenir.
4. Améliorer les résultats des élèves
Lorsque les élèves commencent à apprécier des personnes semblables et différentes à bien des égards, en développant leur empathie et leurs compétences interpersonnelles, ils maîtrisent mieux les compétences nécessaires pour réussir à l’école. Ils travaillent mieux en groupe, gèrent mieux les conflits interpersonnels s’ils surviennent dans la cour de récréation et gèrent leurs émotions plus efficacement.
5. Développer la créativité
Apprendre à connaître différentes façons de penser et d’être dans le monde permet d’élargir les horizons des élèves, afin qu’ils puissent apprécier la profondeur et l’étendue du monde. Cela leur permet de mieux trouver de nouvelles idées, de voir différents points de vue et de faire preuve d’ouverture d’esprit.
Les enseignants sont les principaux modèles pour leurs élèves. Ils sont donc particulièrement bien placés pour poser des questions délicates dans les situations où des problèmes de diversité et d’inclusion se posent. Ces questions peuvent être soulevées dans le cadre de discussions en classe sur la matière étudiée, ainsi qu’au sein de divers groupes de pairs et d’individus dans la classe.
Activités
Développement d’un programme de formation pour trois séances d’entraînement pour des enfants d’âges différents.
Développement de kits méthodologiques pour la formation des enseignants.
La formation aura un format en cascade.
– 12 enseignants formés (formation certifiée par le formateur)
– Chaque formateur forme au moins 70 enseignants
– 70 enseignants sur le lieu de travail dispensent des cours à 7000 enfants et adolescents.
Dans les conditions de guerre et de reconstruction d’après-guerre, il est très important d’introduire cette formation dans les programmes éducatifs des écoles. Cela permettra de prévenir les conflits interethniques à l’avenir.
Poète, Professeur ordinaire au département de Langues et de littérature françaises modernes à l’Université de Genève depuis 2010, Martin Rueff a précédemment enseigné aux universités de Bologne et Paris VII-Diderot. Il collabore régulièrement aux revues Po&sie, La Polygraphe et Passages à l’Act, et dirige chez Verdier la collection « Terra d’Altri », spécialisée dans la littérature italienne. Chez Gallimard, il a été responsable de l’édition des Œuvres de Cesare Pavese dans la collection « Quarto » et a participé à celle des œuvres de Claude Lévi-Strauss dans la « Bibliothèque de la Pléiade », ainsi qu’à celles de Michel Foucault en 2015. Ses domaines de recherche embrasse la littérature et la pensée française du XVIIIe siècle, l’œuvre et la pensée de Jean-Jacques Rousseau, la littérature et philosophie (en particulier philosophie morale), la poésie et poétiques contemporaines, etc. Il est notamment traducteur d’Italo Calvino, Carlo Ginzburg ou Giorgio Agamben.
Maria Lind est une conservatrice, commissaire d’exposition et écrivaine suédoise. Elle est actuellement conseillère aux affaires culturelles à l’ambassade de Suède à Moscou. Elle a auparavant occupé la chaire de recherche artistique à l’Académie des arts d’Oslo, œuvré comme directrice du Tensta konsthall (Stockholm) et de la 11e Biennale de Gwangju. Maria Lind a également été directrice du programme d’études supérieures au Center for Curatorial Studies, Bard College (2008-2010), de même que directrice d’Iaspis à Stockholm (2005-2007) ainsi que du Kunstverein München (2002-2004). Depuis le début des années 1990, elle enseigne dans de nombreux pays, notamment à l’Académie des arts de Munich et au Royal Institute of Art de Stockholm. Maria Lind est l’autrice d’une vingtaine d’ouvrages et curatrice de très nombreuses expositions.
Scott Langdon est le directeur général de Our Common Home, une association internationale basée à Genève. Our Common Home promeut la participation civique de tous les membres de la société à l’élaboration de solutions au changement climatique, en particulier les personnes aux valeurs plus traditionnelles qui ressentent un attachement profond à un lieu, à leurs traditions, à leur famille et à leur nation et qui, jusqu’à présent, ont été laissées à l’écart de la conversation sur le changement climatique. Ce travail est motivé par le désir de voir le changement climatique devenir un sujet non polémique et par l’amour de l’environnement, quelque chose qui rapproche les gens. Avant de lancer Our Common Home, Scott a dirigé le Purpose Climate Lab à New York. Il a mené des communications stratégiques et des campagnes publiques pour mettre en lumière les questions de sécurité énergétique, de pollution atmosphérique et de conservation aux États-Unis, au Brésil, en Inde et au Kenya. Au début de sa carrière, Scott a travaillé dans la politique britannique, où il a été directeur du bureau du secrétaire général du parti travailliste et conseiller pour la révision des politiques du parti travailliste avant les élections de 2015.
Samia Henni est une historienne des environnements construits, détruits et imaginés. Elle est professeur à l’Université de Cornell. Elle est l’autrice de l’ouvrage primé L’architecture de la contre-révolution, L’armée française dans le nord de l’Algérie (gta Verlag, 2017, EN ; Éditions B42, 2019, FR), l’éditrice des War Zones (gta papers no. 2, gta Verlag, 2018), et Deserts Are Not Empty (Columbia Books on Architecture and the City, 2022), et la commissaire des expositions Housing Pharmacology (Manifesta 13, Marseille, 2020) et Discreet Violence : Architecture and the French War in Algeria(Zurich, Rotterdam, Berlin, Johannesburg, Paris, Prague, Ithaca, Philadelphie, 2017-21). Elle a obtenu son doctorat en histoire et théorie de l’architecture (avec distinction, médaille de l’ETH) à l’ETH Zurich et a enseigné à l’Université de Princeton, à l’ETH Zurich, à l’Université de Zurich, et à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève (HEAD). Elle a occupé la chaire Albert Hirschman (2021-22) à l’Institut d’études avancées d’Aix-Marseille Université ; professeure invitée (2021) du Master Art History in a Global Context à l’Institut d’histoire de l’art de l’Université de Zurich ; et Visiting Geddes Fellow(2021) à la School of Architecture and Landscape Architecture de l’Université d’Édimbourg.
Artiste et philosophe, Denise Ferreira da Silva est actuellement professeur au Social Justice Institute-GRSJ (Canada) et professeur adjoint à la Monash University School of Art, Architecture, and Design (Australie). Elle a notamment publié les ouvrages suivants : Toward a Global Idea of Race (2007), A Divida Impagavel (2019), Unpayable Debt (2022), Homo Modernus (2022), et (avec Paula Chakravartty) Race, Empire, and the Crisis of the Subprime (JHUP 2013). Elle a occupé des postes de visite à l’Université de Toronto, à l’Université de Pennsylvanie et à l’Université de New York ; en 2023, elle sera titulaire de la chaire internationale de philosophie contemporaine du département de philosophie de l’Université de Paris 8.
Son travail artistique comprend les films Serpent Rain (2016), 4Waters/Deep Implicancy (2018) et Soot Breath/Corpus Infinitum (avec Arjuna Neuman) et les pratiques artistiques relationnelles Poethical Readings et Sensing Salon (avec Valentina Desideri). Il a présenté des spectacles et des conférences dans des espaces artistiques importants, tels que le Centre Pompidou (Paris), la Whitechapel Gallery (Londres), le MASP (São Paulo) et le MoMa (New York). Elle a écrit pour des événements artistiques majeurs (Biennale de Liverpool, 2017 ; Biennale de São Paulo, 2016, Biennale de Venise, 2017 et Documenta 14) et publié dans des revues telles que Canadian Art, Texte Zur Kunst et E-Flux.
Breton d’origine, Corto Fajal est un explorateur des sociétés et cultures traditionnelles et plus singulièrement des « peuples racines ». Porté par un intérêt particulier pour la nature sauvage et ses habitants, il réalise des films documentaires depuis une vingtaine d’années. Revendiquant une certaine qualité du temps immersif, il a notamment partagé la vie de Jon, éleveur de rennes nomades samis au-dessus du cercle polaire durant six ans avant que son film Jon, face aux vents ne sorte au cinéma en 2011. Plus récemment, après avoir passé une année sur l’île de Tikopia (îles Salomon), il réalise le film Nous Tikopia sorti en salle en 2018. Corto Fajal est membre du Comité de surveillance de l’Assemblée populaire du Rhône, un collectif de 30 citoyen.nes suisses et français.es réuni.e.s pour dessiner un nouveau modèle participatif d’action écologique à l’échelle de l’écosystème d’un fleuve.
Beatriz Botero Arcila est professeure assistant de droit à Sciences Po Paris et affiliée au Berkman Klein Center de l’Université de Harvard. Diplômée de la Harvard Law School, elle également est avocate de l’Universidad de los Andes, à Bogota, en Colombie. Ses recherches portent sur la gouvernance des données dans les environnements urbains, le droit de la vie privée, les politiques de gouvernance des données, etc. Ses recherches actuelles portent sur la manière dont les technologies de surveillance ont été adoptées pour assurer la sécurité publique en Europe et aux États-Unis et sur la manière dont elles interagissent avec d’autres intérêts publics (c’est-à-dire les libertés civiles), les cadres institutionnels et les incitations. Elle a par ailleurs conseillé des entreprises fintech, des organisations de défense des droits de l’homme et de la société civile. Elle est cofondatrice de l’Institut Edgelands (Berkman Klein Center, Harvard) axé sur l’étude de la surveillance numérique et des villes.
Monika Bollinger a étudié l’histoire, la philologie arabe et le droit international public à Zurich. De 2012 à 2018, elle est correspondante au Proche- Orient pour la Neue Zürcher Zeitung à Jérusalem, au Caire et à Beyrouth. Elle sillonne ensuite la région (Iran, Syrie, Arabie Saoudite, Yemen) en tant qu’ana- lyste pour le « Sana’a Center for Strategic Studies » puis travaille comme responsable de projet dans le domaine de la promotion de la paix. Depuis mars 2021, elle est rédactrice pour le Proche-Orient au service étranger du Spiegel. En 2021, elle publie Tripolis – Der Nahe Osten im Spiegelbild einer Stadt aux éditions Rotpunkt.
James Arvanitakis est Directeur de la Forrest Research Foundation. Il était auparavant Pro Vice Chancellor (Engagement and Advancement) à l’Université de Western Sydney, consultant principal à l’Astrolabe Group et directeur exécutif de Fulbright Australia. Après une carrière réussie dans la finance et les droits de l’homme, il a travaillé avec des universités pendant plus de 15 ans, mettant en place des programmes d’éducation et de recherche innovants, dont The Academy at Western (récompensée par l’Australian Financial Review Excellence in Education Award).
Il participe régulièrement à des débats sur des sujets complexes et controversés sur ABC News 24 et The Drum et a publié plus de 100 articles. James est un ancien élève de Fulbright, ayant passé 12 mois à l’Université du Wyoming en tant que Milward L Simpson Fellow. En 2021, il a été nommé le premier mécène de Diversity Arts Australia en reconnaissance de son engagement en faveur d’un secteur culturel qui reflète la riche diversité de l’Australie. En 2022, il a fondé Respectful Disagreements, un projet d’espaces courageux qui promeut l’art perdu de la civilité dans les désaccords politiques ainsi que le pouvoir éducatif de l’inconfort.